Les années Ainsi soit je… et Tour 89
Graffiti, le 01/04/1988
C’est un poète maudit, bon mais c’est surtout un poète que j’aime bien. J’apprécie ses névroses, ses persécutions, et puis le choix de L’Horloge parce que la notion du temps qui passe, ne me laisse pas indifférente. Baudelaire a une écriture incroyable. Peut-être que le public du Top 50 ne le connaît pas mais ce n’est pas bien grave au contraire, ça peut provoquer chez lui, une découverte plus accessible qu’à travers les recueils. Laurent Boutonnat a composé cette musique et il m’a paru évident d’y mettre ce poème que j’ai en mémoire depuis longtemps. Sans me comparer à Léo Ferré, je pense que nos démarches sont voisines… |
Graffiti, le 01/04/1988
J’aime le mariage de Tristesse et Beauté, parce que les plus belles choses se révèlent dans la Tristesse, dans la tragédie… Vous m’interpellez en me disant que je suis devenue le symbole de la beauté d’aujourd’hui. Vous le comprendrez ce n’est pas à moi d’y répondre. Evidemment cela flatte mon narcissisme et c’est une reconnaissance qui me touche, bien sûr. |
Graffiti, le 01/04/1988
Celle qui incarne ce mot un peu « court » et « galvaudé » (beauté, NDLR), c’est Greta Garbo. Elle évoque à la fois le mystère, les non-dits, et des pages blanches à noircir de rêves… |
Graffiti, le 01/04/1988
Caméléon, ça rappelle Sans contrefaçon mais c’est surtout une notion qui évoque comme « le caméléon » l’animal, la possibilité de changer de décor ou d’état d’âme. C’est à la fois physique et métaphysique. J’ai une facilité et ce n’est pas forcément une bonne chose pour basculer d’une humeur plutôt agréable à des sentiments terribles. |
Graffiti, le 01/04/1988
Duellistes : c’est un film que j’ai beaucoup aimé de par son style et son sujet. |
Graffiti, le 01/04/1988
Duelliste : c’est l’éternel Duel qui réside en chacun de nous. L’opposition du bien et du mal… C’est deux contre soi, c’est soi contre soi, en tout cas je suis deux. Il paraît que philosophiquement on est trois mais c’est un domaine dans lequel je ne me hasarderai pas. |
Graffiti, le 01/04/1988
J’ai conservé un regard tourné, « obsédé » vers le passé, c’est une chose dont je n’ai pas réussi à me défaire… Je ne suis pas passéiste mais il y a des moments qui sont restés inexpliqués, ça se confond à un grand point d’interrogation. Cela correspond aussi à des sensations douloureuses bien que non concrètes et exprimables par l’anecdote. |
Graffiti, le 01/04/1988
Je crois que c’est une blessure, c’est un viol que de passer de l’adolescence à l’âge adulte. Lorsque l’on est enfant, même la « cruauté » vous est pardonnée. A partir de l’instant où vos actes ne sont plus innocents mais réfléchis toutes les données revêtissent un tout autre habit. |
Graffiti, le 01/04/1988
La Fille de Ryan, c’est le film culte de David Lean. Pour résumer grossièrement disons que c’est l’histoire d’une fille qui va découvrir l’amour et puis va s’apercevoir qu’elle est à la recherche de choses qui n’existent peut-être pas. J’en parle très mal ! C’est dommage. C’est un cinéma de symboles, à la manière du cinéma russe. L’action se déroule dans l’Irlande du 19è avec des décors somptueux, des sous-bois qui peuvent rappeler Bambi… de Walt Disney… |
Graffiti, le 01/04/1988
Garçon c’est une référence à mon enfance, au manque d’identité sexuelle que je ressentais alors. J’avais du mal à me situer en fille ou en garçon. J’étais quelqu’un d’indéfini… Mon comportement était celui d’une excentrique. Je refusais le carcan imposé par les normes attribuées à chacun des deux sexes. C’était un état de révoltée, certainement révoltant aussi pour mon entourage… disons que aussi c’était le mal être. |