Les années Ainsi soit je… et Tour 89

Rockland, le 01/11/1988

L’adolescence est quelque chose de terrible, sans rien d’apparent. J’ai pourtant eu des parents normaux et je viens d’un milieu aisé.

Rockland, le 01/11/1988

Ma carrière n’est même pas parvenue à me rééquilibrer. C’est vrai qu’on vit mieux avec le succès, mais toutes ces angoisses extériorisées et vendues à des milliers de personnes n’arrangent vraiment rien…

Rockland, le 01/11/1988

J’ai ce paradoxe d’être introvertie et de me projeter à l’avant-scène.

Rockland, le 01/11/1988

Les gens m’ont toujours fait peur. Je ne crains pas de décevoir, mais je n’ai pas envie de montrer à tout le monde certaines choses de moi. Je ne sors presque jamais. Je vais de temps en temps au restaurant, au cinéma, mais ça m’est toujours très difficile.

Rockland, le 01/11/1988

J’ai toujours préféré vivre dans mon univers, avec des singes. C’est vraiment un drôle de contact, très proche du contact maternel ; j’ai deux singes chez moi, c’est comme si j’avais deux « enfants ».

Rockland, le 01/11/1988

Adolescente, j’ai toujours recherché des relations vraiment passionnelles avec les garçons et les filles. Je n’ai jamais vécu ces désirs.

Rockland, le 01/11/1988

C’est vrai aussi que j’ai toujours un jugement plus « méchant » sur les femmes. J’ai du mal à vivre avec elles des relations passionnantes… Il y a certainement un rapport très direct avec la mère dans tout ça.
De toute façon, j’ai un réel problème de communication avec les femmes comme avec les hommes.
Je pense qu’une relation très dense avec une femme doit passer par une relation physique dont je n’ai pas envie… Peut-être dans certains fantasmes, mais pas dans la réalité des choses. Donc je refuse tout ça complètement.

Rockland, le 01/11/1988

J’aimerais pénétrer un milieu psychiatrique ; je crois que cela relève d’un voyeurisme terrible, mais on pourrait en tirer tellement de choses.

Rockland, le 01/11/1988

Si je n’avais pas été Mylène Farmer, j’aurais aimé élever des singes. C’est une façon pour moi d’échapper à la normalité, cette réalité qui me fait peur.