Les années Ainsi soit je… et Tour 89
Rockland, le 01/11/1988
Je pense être plutôt fragile, mais je crois être forte, aussi. Je veux bien donner et encaisser des coups, mais si je dois m’effondrer, je le ferai sans personne, sans un regard. Aujourd’hui, je suis de plus en plus sévère, y compris avec moi-même. |
Rockland, le 01/11/1988
J’aimerais qu’on dise de moi ce que Mary Shelley écrivait d’elle-même : « Je ne suis pas de celles qu’on aime, mais celles dont on se souvient ». C’est très prétentieux, mais j’adore cette formule… |
Star Club, le 01/11/1988
À cette époque là, j’étais une petite fille plutôt renfermée. Je ne pensais pas vraiment à la chanson. Je n’achetais pas de disques, ma seule passion était les animaux. J’ai vécu très mal le passage de l’enfance à l’adolescence. Heureusement, je portais en moi la conviction très forte que j’allais réussir dans un domaine artistique, mais je ne savais pas encore lequel. |
Star Club, le 01/11/1988
Plus Grandir, c’est le premier texte que j’ai écrit, il est très important pour moi. Aujourd’hui j’ai « grandi » dans la forme mais pas dans le fond… |
Star Club, le 01/11/1988
Laurent Boutonnat cherchait quelqu’un pour enregistrer Maman a tort. Mon physique de l’époque correspondait complètement à la chanson. J’ai fait ce premier disque dans une inconscience totale. |
Star Club, le 01/11/1988
C’est sur Libertine que je me suis rendue compte de la différence entre un succès d’estime et un succès médiatique. Et là, j’ai peur de ne pas arriver à assumer… |
Star Club, le 01/11/1988
Dans ce métier, c’est très important d’être rassurée, poussée par quelqu’un. Mon manager Bertrand Lepage a été pour beaucoup dans ma transformation physique depuis Maman a tort et dans le fait que j’ai pris confiance en moi. Ensuite c’est vrai, il y a beaucoup de travail. |
Star Club, le 01/11/1988
J’ai toujours voulu être connue, alors je ne vais pas dire que je n’aime pas ça, mais quelquefois c’est difficile à assumer. On n’a pas toujours envie du regard des autres. Je n’ai jamais rêvé d’une sérénité parfaite, mais la réussite n’a pas vraiment calmé mon mal de vivre… |
Star Club, le 01/11/1988
Je n’ai jamais écrit de poèmes quand j’étais petite et le goût de la lecture m’est venu assez tard, vers 17 ans. Pour écrire j’ai besoin de la musique comme support. Je crois que je ne pourrais pas écrire de chansons vraiment gaies. L’album Ainsi soit je…est comme une sorte de journal de bord. |
Star Club, le 01/11/1988
Il est certain qu’il y a un fossé entre ses rêves d’enfant et ce que l’on vit vraiment… |