Les années Ainsi soit je… et Tour 89

Fréquenstar - M6, le 22/03/1989

Pour l’instant j’exerce ce métier que j’aime, qui est la chanson.
Sans parler de reconversion, je crois que ça serait une prolongation, une continuité. En tout cas, quelque chose d’essentiel pour moi.

7 à Paris, le 26/04/1989

Si je suis provocatrice, c’est à la manière d’Oscar Wilde, dans une ambiguïté permanente, à cheval entre le clair et l’obscur. Mon public ne s’y trompe d’ailleurs pas.

7 à Paris, le 26/04/1989

Comme celui de Tintin, mon public s’étage de 7 à 77 ans. Composé d’honorables sexagénaires, de bambins (séduits par les singes captifs qui peuplent mon célibat) et de nombreux homosexuels des deux sexes. Pourquoi ? Probablement parce qu’ils ont une sensibilité d’écorchés vifs.

7 à Paris, le 26/04/1989

Paradoxale. On me dit Kamasoutra, je réponds Oscar Wilde. J’aime l’odeur du café, mais en déteste le goût. (On me dit) « Top 50 », je réplique Ionesco, Desproges et Woody Allen.

7 à Paris, le 26/04/1989

Si je fais scandale, c’est simplement que je ne respecte pas les tabous usuels. La mort, le sexe ?

7 à Paris, le 26/04/1989

Il faut se détruire pour vivre intensément et souffrir le martyr pour être véritablement artiste. J’aime l’aventure, les extrêmes, le risque physique.

7 à Paris, le 26/04/1989

Mon idéal masculin, il a 40 ans, le regard d’un enfant (sans l’innocence), il est fort (mais fragile), il est triste (mais immature), lucide et fan de Baudelaire.

Graffiti, le 01/05/1989

Alors que je débutais gentiment une carrière de mannequin, j’ai passé une audition pour Maman a tort. Il y avait une cinquantaine de jeunes filles qui chantaient certainement mieux que moi et, allez savoir pourquoi, Laurent Boutonnat et Jérôme Dahan m’ont choisie.
Ils ont expliqué, en voyant la surprise se dégager de mon visage, qu’ils recherchaient plus un physique qu’une voix, et qu’il serait toujours temps d’apprendre à chanter.