Les citations liées à "Album Désobéissance"

Alouette, le 23/12/2018

Je crois que ça s’est passé très, très vite. On est allé dans le vif du sujet très, très vite. Hadrien m’a fait écouter des musiques qu’il avait déjà en boite, si je puis dire, pour la plupart achevées, certaines inachevées, et j’ai eu la chance de pouvoir lui dire : « Celle-ci, je veux absolument celle-ci ! ». Et, le démarrage fut avec Rolling Stone. Je lui ai volé cette chanson, cette musique et je lui ai dit : « Je veux absolument la faire et travailler dessus », et c’est arrivé très, très vite. Il m’a dit assez vite: « C’est possible ».

Alouette, le 23/12/2018

C’est quelqu’un, quand on rentre dans son univers, qui a une vraie curiosité de l’autre, c’est quelqu’un qui a envie de réinventer les choses, c’est quelqu’un de très, très enthousiaste, qui vous communique quelque chose. C’est quelqu’un qui est dans le souci du détail, ce qui est important pour moi aussi. Et c’est quelqu’un qui travaille énormément. C’était et c’est une rencontre qui est vraiment joyeuse et passionnante. Très, très vite il y avait un climat de confiance et de générosité de sa part, c’est-à-dire qu’il laisse vraiment la place aux mots, aux intentions et il se dit : « Tiens, pourquoi pas ? », il réfléchit et se dit : « Ben oui, finalement c’est très bien ». Il n’y a jamais eu de bagarre. Dieu merci, d’ailleurs !

Alouette, le 23/12/2018

Je crois que j’ai toujours été un peu désobéissante. J’ai du mal avec les cadres. J’aime la différence, j’aime être différente, tout simplement, être moi-même avant tout, mais être différente. « Désobéissance », oui, ça me va très bien, et même dans ce monde actuel, je crois qu’on a plus envie de désobéissance que de rentrer dans des cases, d’avoir un vêtement trop serré. Ça ne me convient pas !

Alouette, le 23/12/2018

Ça faisait très, très longtemps que je voulais travailler avec Jean-Baptiste qui était très, très occupé. Et quelques années plus tard, trente ans plus tard, je rencontre enfin Jean-Baptiste Mondino qui me dit : « Oui, je veux ». J’avais le titre, je lui ai dit : « Voilà, je voudrais que cet album s’appelle « Désobéissance ». À quoi penses-tu ? ». Et j’avais en tête également, sans le lui dire, que de retrouver des codes un peu anciens, avec cette silhouette. Et puis il s’est dit : « Désobéissance, il y a cette désinvolture, je te verrais bien rentrer de la guerre ». Donc, il pensait peinture. Je lui ai dit : « J’adore cette idée’. Il m’a montré après, on appelle ça des moodboards – vous savez, on vous présente quelques idées, des évocations – et je lui ai dit : « C’est une direction magnifique pour moi. J’adore ! » Et là, je l’ai laissé faire. Il est entré dans mon univers. C’est quelqu’un qui dit de lui-même qu’il se met à la place de l’artiste avant de penser à lui comme photographe. Et puis voilà, après c’est un truc au millimètre. C’est-à-dire que la pose, par exemple, dans le fauteuil, il prend très, très peu de clichés, mais c’est quelqu’un qui va travailler très longtemps l’inclinaison du pied, de la jambe, où est-ce qu’on va mettre le sabre, à terre. Il m’a demandé également si je pouvais rapporter des vanités, donc je lui ai amené la tête de mort, je lui ai amené un aigle royal, etc. Donc tout s’est fait ensemble, mais malgré tout, c’est quand même lui qui a eu cette idée principale de faire un tableau. Il s’est dit : « Sortons du Louvre et amenons le spectateur – je ne sais pas comment on va le nommer – et voyons ça sur une pochette. Amenons-le non pas dans un musée mais dans la rue, dans un magasin ».

Alouette, le 23/12/2018

Je vais rester totalement dans le mystère ! Ce que je trouve très, très, très joli là-dedans, c’est justement l’idée que chacun s’empare de ce visuel et interprète ce qu’il aura envie d’interpréter. Bien sûr, nous avons, nous, mis des ingrédients. Maintenant, quels sont-ils ? Ça, j’avoue que je ne le dirai pas parce que je pense qu’on ne demande pas à un Velasquez ce qu’il aura voulu dire sur sa peinture. Je trouve que cette part de mystère est importante, mais importante aussi pour la personne qui va découvrir l’œuvre ou la photo, ou que sais-je…