Critique de l'album Interstellaires par Lewis (05 novembre 2015)
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Dans l'ensemble, je suis vraiment surpris et touché par cet
album. C'est la Mylène que j'aime.
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Les + :
L'originalité. Un album moderne, éclectique,
où des tas d'ambiances se côtoient et se
répondent, car le tout reste incroyablement
cohérent et, surtout, farmerien.
Les arrangements. Mylène n'est plus du tout dans les sons
datés de
Monkey
Me ou
Point
de Suture, et même les petites incursions
rétro (genre, le pont de
c'est pas moi
façon 80's) passent très bien.
La voix, tout à fait maîtrisée,
même si un peu trop retouchée.
Une belle pochette, une promo qui commence à enfler... Bref,
une Mylène qui semble se dire que l'amour du public
s'entretient. Elle nous cajole, et je ne boude pas mon plaisir.
Les - :
Les textes. Pas d'horreurs à la "anti-pas-mourir" ou "moi je
veux c'est aimer", mais je trouve vraiment que les textes manquent de
fluidité, de toile de fond. Ils sont hachurés, on
perd souvent le fil. De temps en temps, ces ruptures dans le sens des
phrases me plaisent, car laissant la place à l'imagination,
mais le procédé, trop souvent
répété depuis des années,
perd de son impact.
Par ailleurs, je trouve que les chansons riment de moins en moins.
C'est un peu dommage.
La pochette est beaucoup mieux que les trois
précédentes, mais Neuneu a quand même
encore sévi : coquilles, ordre des chansons
aléatoire... Ce n'est pas très grave, mais bon...
Pour les coups de cœur, il y en a beaucoup. Au final, seules
les deux reprises me semblent en dessous du reste, même si je
les trouve agréables à entendre (une fois de
temps en temps).
Comme singles j'imagine très bien :
C'est pas moi
Pas d'access
ou
Interstellaires
(pour les titres rapides)
et
City of love
A rebours
voire
Un jour ou l'autre
(pour les titres plus lents).
Dans l'ensemble, je suis vraiment surpris et touché par cet
album. C'est la Mylène que j'aime. Celle qui m'avait
déjà re-séduit avec
Bleu Noir
(même si l'album m'avait semblé inabouti), et un
peu traumatisé avec
Be-me
et
Monkey
me, mais de nouveau conquis avec
Timeless.
Mention spéciale à Martin K qui a su se
mêler parfaitement à son univers (le fait qu'elle
ait co-composé a dû aider). Pour autant, je
n'imagine pas forcément qu'ils vont continuer à
collaborer par la suite, ou peut-être plus sporadiquement. Ce
serait dommage de s'enfermer dans une nouvelle
routine...