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Réalisé
par Laurent Boutonnat
Année
de Production 2007
Durée:
2 heures 35
Distribué
par Pathé Distribution
Budget: 20
300
000 euro
Casting
Jacquou Le
Croquant: Gaspard Ulliel
La
mère de Jacquou: Marie-Josée Croze
Le
père de Jacquou: Albert Dupontel
Le Comte de
Nansac: Jocelyn Quivrin
Le
chevalier: Tchéky Karyo
Touffu:
Malik Zidi
Jacquou
enfant: Léo Legrand
Le
curé Bonal: Olivier Gourmet
Lina:
Judith Davis
La
Galiote: Bojana Panic
L'avocat:
Jérôme Kircher
Le
Bigleux: Gérald Thomassin
Fantille:
Dora Doll
Le Touffu
enfant: Vincent Valladon
Le
procureur: Pierre Aussedat
Le second
régisseur: Didier Bechetti
Le Baron
Vallière: Renan Carteaux
Le
jésuite: Théo Isorni
La fille
aînée du Comte: Anca Androne
La fille
cadette
du Comte: Iulia Lumanare
La
timide: Virginie Bordes
La
Bertille: Sissi Duparc
Lina
enfant: Clémence Gautier
Le Bigleux
enfant: Elliott Valence
Scénario
: Franck Moisnard & Laurent Boutonnat
Producteur
:
Romain Le Grand
Directeur
de la
photographie : Olivier Cocaul
Décors
: Christian Marti
Costumes :
Jean-Daniel Vuillermoz
Maquilleur
:
Didier Lavergne
Coproduction
:
Pathé Renn Production - Heathcliff S.A.- SPI
- TF1 Films Production
L'Histoire
La
France en 1815. Enfant, Jacquou assiste,
impuissant, à l’arrestation de son père
qui s’était révolté contre
la cruauté du comte de Nansac. Condamné au bagne,
le père de Jacquou y meurt. Jacquou jure alors de se venger
de l’arrogant aristocrate responsable de son malheur.
Recueilli par « le bon curé Bonal »,
Jacquou va réapprendre à vivre normalement. Mais
le sort et l’injustice s’acharnent une nouvelle
fois, quinze ans plus tard ; Jacquou est pris en flagrant
délit de braconnage sur les terres du comte et
enfermé dans les cachots du château. Le
désir de vengeance de Jacquou se réveille !
Eduqué et courageux Jacquou devient le porte-parole du
peuple paysan pour conduire la révolte et retrouver Nansac
Critiques (Presse,
Télé, Net....)
Les
Inrocks (17 Janvier 2007)
|
Le
Monde (16 Janvier 2007)
|
Chronicart.com
(15 Janvier 2007)
1/5
Après
Le Pacte des loups, voici Jacquou le croquant, deuxième
mastodonte à vouloir moderniser nos fonds de terroir. En
pisteur de ce qui ressemble à une hypothétique
troisième voie du divertissement populaire, Christophe Gans
cède sa place à son frère
ès grand barnum visuel, le clippeur-compositeur Laurent
Boutonnat dont les clips de Mylène Farmer ont lestement
inspiré le premier. Inutile de préciser, donc,
que ce Jacquou le croquant fait dans la fanfreluche et le lyrisme
campagnard, toutefois dégraissé des sous-textes
cinéphiles de son prédécesseur.
L'ouverture -un gentil chien détourne la meute de l'affreux
comte de Nansac vers la cabane de ses maîtres Jacquou, popa
et moman- nous montre l'étendu de la grammaire du
réalisateur : grands angles à gogo
soulignés par un musique ronflante, amour de la fresque
innervée par une poignée d'images d'Epinal, du
toutou jappeur à la trogne -glamour- des
pèquenots.
Du clip quoi, en plus long. Le rêve de Boutonnat serait de
raconter la légende de Jacquou par enfilades de morceaux de
bravoures, gros blocs maniérés comprenant
exposition et dramaturgie, sans un mot ou presque. D'un point de vue
strictement visuel, c'est plutôt bluffant, pas d'un
génie criant, mais propre. Parce que le film parvient
à créer un univers de toutes pièces,
lequel prend rapidement forme, boosté par les certitudes
stylisantes du cinéaste. Des décors finement
chiadés aux acteurs, pas tous bons mais coulés
dans le même moule Jérôme Bosch-Prada,
l'habillage s'avère plutôt sympathique, en tout cas pas
péteux pour un sou. En revanche, côté
narration, la bérézina n'est pas loin. On sent
bien que le cinéma n'est pas une affaire de
métier pour Boutonnat, mais plutôt une sorte de
promotion post-clipesque, un examen de passage perclus de stress et
d'ambitions nouées. Comme si le cinéaste se
condamnait à se survolter, frappé du syndrome de
la performance à tout prix. Ou de la peur du sous-film, ce
qui revient au même.
Le film
s'en trouve ampoulé à mort, logiquement abruti
par son abatage permanent.
C'est un fait : dans Jacquou le croquant, se passer le sel ou monter
tout un village contre une famille d'aristocrates belliqueux requiert
à peu près la même
intensité. Voila qui explique 2h30 souffreteuses, apathiques
où il se passe à la fois beaucoup (1/3 enfance,
1/3 bouillonnement, 1/3 passage à l'acte) et trois fois
rien. Le montage initial approcherait 4 heures. On en doute pas un seul
instant, tant le labeur du récit confine au
poétique. Outre quelques aberrations nanardisantes (un
sommet : Jacquou enfant évoque un terrible incendie de
forêt qui figurera certainement en bonus DVD), on voit
surtout à quel point la grandiloquence de Boutonnat ne peut
que virer au mastoc. Pas de respiration sous le ripolinage, juste une
kyrielle d'intentions à
animer soi-même.
Guillaume Loison
http://www.chronicart.com/cine/cine_ensalles.php3?id=10306
|
Le
Journal du Dimanche (14 Janvier 2007)
Cliquez
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|
Le
Républicain Lorrain (14 Janvier 2007)
|
Ca
Balance à Paris Paris
Première (13 Janvier 2007)
Le
film s'est fait assasiner par les deux critiques qui se sont
exprimés à son sujet
Anne-Elisabeth
Lemoine:
"Laurent
Boutonnat est le plus grand fan de Mylène Farmer"
" il adore
ce qui est chouineur"
le film est
un "best-of des clips de Mylène Farmer",
"insupportable", "parasité par une musique
omniprésente, des travellings et des ralentis"
" (sur le
générique de fin) Mylène
Farmer hulule sur toute la fin du film"
" Laurent
Boutonnat dirige mieux les hiboux que les acteurs"
" Gaspard
Ulliel mal dirigé, mauvais"
" Jocelyn
Quivrin en roue libre"
" Albert
Dupontel cabotine le long du film"
" Ratage
intégral"
Thierry
Cheze:
" Laurent
Boutonnat abuse des ralentis"
certains
acteurs "mal doublés"
" le
principal coupable est le coiffeur qui a fait à Albert
Dupontel une coiffure digne de Christophe Lambert dans
Vercingétorix"
" ceux qui
aiment Laurent Boutonnat aimeront"
|
Le
Figaro Magazine (13 Janvier 2007) 2
étoiles (Bon)
Laurent
Boutonnat voulait faire du livre d'Eugène Le Roy un
film spectaculaire? Son cahier des charges a été
parfaitement respecté. Visuellement éblouissant,
ce long-métrage emmène immédiatement
le spectateur dans l'univers de Jacquou le Croquant, petit paysan du
XIXème en rébellion contre la noblesse du perfide
comte de Nansac. Dans des décors dignes des plus beaux
tableaux (Millet, Goya, Ingres, Rembrandt...), la fougue du
héros n'en prend que plus de relief. Si le jeune Gaspard
Ulliel manque parfois un peu d'épaisseur, il est
entraîné par le talent de ses
aînés, notamment Olivier Gourmet en
curé bienveillant, et Marie-José Croze en
mère dévouée. Les 155 minutes passent
alors à la vitesse grand V.
Clara
Géliot
|
Première
(Février 2007)
"Que
les nostalgiques du feuilleton télé culte
des sixties sur l'orphelin qui se rebelle contre son vilain seigneur ne
se réjouissent pas trop vite. Pompier, grandiloquent,
interminable, le film de Laurent Boutonnat enchaîne les
scènes édifiantes et les pitreries pyrotechniques
en oubliant au passage son histoire et ses personnages. Les
comédiens venus de partout (Croze, Dupontel, Ulliel, etc...)
semblent se demander ce qu'ils foutent là. On les comprend. "
Olivier de
Bryun
|
Télé
Z (8 janvier 2007)
Une
très belle adaptation du roman d'Eugène Roy
dont la première apparition a soulevé
l'enthousiasme des téléspectateurs de 1969.
Inspirés de faits réels, ce film à
grand spectacle nous plonge dans la France rurale de 1815. Des images
denses grâce à la beauté de la nature,
des décors et des costumes. Une caméra nerveuse,
parfois calme, filme des acteurs qui ont su incarner un moment
d'histoire.
L.D
|
24
heures (supplément week-end du quotidien suisse) (06 Janvier
2007)
"A
défaut d'être exceptionnelle, l'idée
de réactualiser un feuilleton télé
adapté d'un roman d'Eugène Le Roy en valait bien
une autre. En 1969, la saga de six épisodes
réalisée par Stellio Lorenzi avait
rassemblé de très nombreuses familles
francophones devant leur petit écran. Il était
donc de bon ton de surfer sur cette nostalgie ambiante qui file de
l'urticaire à Diam's et désarçonne
Vincent Delerm pour offrir à une intrigue poignante et
passionnante les moyens du grand cinéma d'aventure.
Las,
Jacquou le croquant n'est pas un bon film. Il est simplement
«exemplaire» dans sa difficulté
à assurer le minimum de plaisir au spectateur. L'ouvrage de
Boutonnat résume en plus de deux heures les limites du
cinéma populaire d'aujourd'hui, incapable de se distancer du
présent pour mener à bien un récit
exigeant un certain réalisme historique. Du premier plan
raté à la dernière scène
grotesque, on peut néanmoins voir en filigrane le bon
divertissement que le public aurait pu visionner si le
réalisateur avait eu l'humilité d'un
André Hunnebelle au lieu de s'imaginer comme la
réincarnation de David Lean.
L'histoire
de Jacquou (Gaspard Ulliel), jeune paysan du
début du XIXe siècle élevé
dans le décor superbe du Périgord, aurait pu
déboucher sur un ouvrage à mi-chemin entre l'euro
western et le récit de cape et d'épée.
Tous les ingrédients pour faire frissonner le public
familial sont en effet réunis. Gamin, Jacquou voit son
père (Albert Dupontel), un fier bonapartiste, se faire
persécuter par l'ignoble De Nansac (Jocelyn Quivrin), noble
qui vit dans le château des environs. Pour avoir abattu en
état de légitime défense le
régisseur de De Nansac, le géniteur du
héros est envoyé au pénitencier, puis
abattu au cours d'une prétendue tentative
d'évasion. En apprenant la nouvelle, la maman de Jacquou
(Marie-Josée Croze) meurt… Devenu orphelin et
vagabond, le gamin est recueilli par un brave curé
républicain. Les années passent et Jacquou
devient le coq écouté de son village: l'heure de
la
vengeance a sonné…
Pour illustrer ce
récit conventionnel, Boutonnat multiplie
les ralentis, les effets ringards (chaque fois qu'un cavalier met pied
à terre, ses éperons tintent en son Surround) et
s'arrange pour plomber avec des dialogues pompeux des situations
pourtant explicites. Laissons
donc Jacquou la fripouille se prendre un
bide et revenons à ces vieux épisodes
surannés. Question plaisir, c'est infiniment moins
risqué…"
|
Tele
Guide (Janvier 2007)
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|
Studio
(N°230 Janvier 2007)
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la critique
|
Ciné
Live (N°108 Janvier 2007)
Ciquez sur l'image pour lire
la critique
|
Historia
(Décembre 2006)
"La
vengeance d'un croquant
En 1815,
la défaite de
Napoléon offre la France à Louis XVIII et
à toute la noblesse revancharde. Cet
événement va être
répercuté jusque dans une minuscule
métairie du Périgord où le petit
Jacquou file des jours tranquilles entre sa mère
(Marie-Josée Croze) et son père (Albert
Dupontel), ancien caporal dans l'armée impériale.
Le film commence par une grande chasse à courre sur les
terres du comte de Nansac (Jocelyn Quivrin). Un petit chien de chasse
désorganise la meute, celui du père de Jacquou,
bientôt trucidé par l'intendant du comte. C'est
par là que débutent les malheurs de Jacquou. Son
père tue l'intendant et, après un
procès expéditif, est envoyé aux
galères. Mais il périt dans une rixe avant le
départ. La mère de Jacquou meurt à son
tour d'épuisement et de chagrin. Le gamin, après
avoir frôlé la mort, est recueilli par un
curé constitutionnel (Olivier Gourmet), un prêtre
qui, avec la Restauration, risque de perdre sa cure puisqu'il a
pactisé avec la Révolution. Jacquou (Gaspard
Ulliel) grandit au cœur de ces bouleversements.
Bientôt, il accomplit le vœu fait à sa
mère : venger la mort du père. Cette vengeance
constitue la seconde partie
du
film, tout en mouvements, en
affrontements et en jacqueries qui se concluront par les
journées des Trois Glorieuses.
Le feuilleton
télévisé de Stellio Lorenzi, qui
passionna la France en 1969 avec ses quatre épisodes d'une
heure trente chacun, pouvait prendre le temps de rendre compte dans le
détail du beau livre d'Eugène Le Roy
écrit en 1899. Demeure, dans le film de Laurent Boutonnat,
le squelette de l'intrigue alliée à une ample
mise en scène et à une musique
composée par Boutonnat lui-même,
réalisateur des clips vidéo de Mylène
Farmer. La mise en scène masque mal certaines maladresses
comme la transition trop brutale entre le petit Jacquou meurtri et le
grand Jacquou révolté. Ce Jacquou le Croquant est
en définitive une oeuvre qui sollicite plus la
sensibilité du spectateur que sa réflexion."
François
Quenin
|
A voir A lire, le 12/12/06
"Douze
ans après Giorgino, Laurent
Boutonnat revient péniblement au cinéma, sans
Mylène Farmer, mais toujours avec son artillerie lourde de
symboles clés en main. Une déception
incontestable.
Après un premier long à
scandale diffusé confidentiellement à Cannes en
1980 alors qu’il était encore ado (La Ballade de
la féconductrice), Laurent Boutonnat a dû attendre
1994 pour mettre en chantier son deuxième essai
cinématographique, Giorgino. Une énorme
production à la gloire de son actrice, Mylène
Farmer, frôlant souvent le sublime, mais impitoyablement
exploité par son AMLF de distributeur, qui en son temps
n’avait pas su comment le sortir. Pour mémoire le
blockbuster rassembla lamentablement quinze mille fans de
Mylène Farmer sur Paris et disparut de la circulation
après une brève diffusion sur Canal+. Un
désastre inimaginable pour une entreprise aussi
onéreuse. Par orgueil ( ?), Boutonnat décida de
bloquer la sortie vidéo du film et de laisser de
côté la réalisation des clips de sa
muse, à quelques rares (mauvais) exemples, pour ne se
consacrer qu’à la composition des albums
spartiates de la chanteuse rousse. Là encore, la baisse
progressive de la qualité insinuant une motivation
déclinante, le retour au grand écran du
cinéaste maudit semblait providentiel.
Le
temps de la revanche ou de la déchéance ?
Immédiatement, le troisième
opus se révèle être un ratage
inadmissible de la part d’un maître du visuel aussi
exigeant. Adaptation longuette du roman d’Eugène
Le Roy, découvert par beaucoup via une série
télé populaire des années 60, Jacquou
le Croquant s’offre tous les moyens et toutes les ambitions
pour finalement les dilapider dans une réalisation
tantôt télévisuelle (si, si, la
photographie est souvent bien terne) ou tantôt
référentielle (on pense beaucoup aux
vidéo-clips des années 80 de Farmer, à
base d’apparitions de loups, de biches, de plans de lunes et
de cimetières nocturnes). Plus grave, la direction
d’acteurs ternit encore plus le tableau. Dupontel provoque
l’hilarité dès son apparition en
Astérix (comprendra celui qui verra) ; Jocelyn Quivrin
fronce les sourcils à chacune de ses apparitions pour rendre
son personnage de noble le plus ignoble possible ; Olivier Gourmet
porte mal le froc... Dans Jacquou, le comédien sonne
franchouille et Jacquouille (elle était facile
celle-là), même Gaspard Ulliel semble peu
convaincu par le rôle de paysan romantique qu’il
incarne avec honnêteté, mais sans
tempérament.
Ne
crions pas au navet intégral
pour
autant, en 2h35, Boutonnat brandit souvent des ingrédients
et des idées pour relever le niveau de son boulot, nous
évitant ainsi de sombrer de justesse dans l’ennui
soporifique. Son scénario parvient à
créer l’illusion un minimum en
mélangeant le romanesque social et le pittoresque
régional à l’Histoire de notre bon
vieux terroir. La Restauration et les complots des ultraroyalistes en
toile de fond apportent un cadre pédagogique à
cette petite révolution des campagnes au grand
cœur qui n’est pas des plus
inintéressants. Mais surtout la grande réussite
du film réside en sa bande-son de toute beauté,
qui laisse suggérer que finalement le CD (incluant un titre
inédit de Farmer) mériterait peut-être
plus l’investissement que le ticket de cinéma. Une
sage réflexion à méditer."
Frédéric
Mignard
http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=9044
|
Commeaucinema.com
(15/12/2006)
"Tous
à la suite de Gaspard le Craquant !
Avec
Jacquou le Croquant, célébrons le retour du
cinéma de grande envergure avec une adaptation captivante de
notre patrimoine culturel, une interprétation charismatique
de ses interprètes principaux (Gaspard Ulliel et Jocelyn
Quivrin en tête) et une vraie recherche dans les
décors et costumes.
La
très bonne idée de cette adaptation
cinématographique est de se consacrer uniquement
à la vie de Jacquou dans ses premières
années (enfance, adolescence et début de
l’âge adulte), alors que le livre
dépeignait la vie entière du héros.
Ainsi le film resserre l’action dramatique autour de son
héros et donne une part importante à
l’évocation de son enfance (mention
spéciale au jeune comédien Léo Legrand
qui tient le rôle de Jacquou avec une grande justesse pendant
la première moitié du film) afin de comprendre ce
qui va motiver le Jacquou adulte, partagé entre son
désir de vengeance et de justice.
On
a évoqué le gros travail de reconstitution
dans les costumes et les décors, il ne faut pas oublier
celui du maquillage qui permet à Jocelyn Quivrin
d’interpréter avec une grande
crédibilité un Nansac aussi coriace à
30 ans qu’à 45 ans !
Réalisé
avec une véritable passion
pour son sujet, Jacquou le Croquant offre des scènes
d’anthologie particulièrement saisissantes comme
celle du bal où le concours de danse du village se
transforme en véritable duel de matadors, entre Jacquou et
Nansac.
Il y a
également de belles surprises
côté seconds rôles, puisque si
l’on reconnaît avec plaisir le jeu des
comédiens Tchéky Karyo et Oliver Gourmet, on
découvre de nouvelles comédiennes aux
côtés du héros qui apportent une dose
de plus de romantisme enfiévré.
Les nobles
sentiments sont ainsi à l’honneur et
Laurent Boutonnat réussit à merveille
l’exercice, ô combien périlleux, de
l’adaptation cinématographique d’un
classique de la littérature française. A
présent, courons tous à la suite de Gaspard le
Craquant !"
Laetitia
Heurteau
http://www.commeaucinema.com/film=45006.html
|
Score
(N°25, page 106)
"C’est
un film inégal et encore trop long que nous
livre Boutonnat, mais néanmoins rempli de souffle
épique et de belles vignettes."
Romain Cole
|
Le
Figaro (15 décembre 2006)
"De
la toile à l'écran
Trente
ans après avoir fait
l'objet d'une série
télévisée à
succès, le roman d'Eugène Le Roy vient
d'être adapté par Laurent Boutonnat pour le
cinéma, avec Gaspard Ulliel. Pour réaliser ce
film pictural, le cinéaste s'est inspiré de
peintres aussi divers que Millet, Rembrandt, Repine, Ingres,
Géricault ou Goya.
Spectaculaire. C'était le mot
d'ordre de Laurent Boutonnat lorsqu'il a eu le projet de retracer sur
grand écran les aventures de Jacquou le Croquant, ce jeune
paysan du XIXe siècle en rébellion contre la
noblesse, imaginé par l'écrivain
Eugène Le Roy. En privilégiant
l'esthétique, le réalisateur a voulu doter sa
mise en scène de décors et de costumes dignes des
plus beaux tableaux. Pour cela, il fallait s'attaquer à un
travail de documentation colossal, tant du côté de
la peinture que de la sculpture ou de la photographie.
L'aventure
ne pouvait qu'emballer
Jean-Daniel Vuillermoz, un créateur de costumes qui s'est
illustré à l'opéra ou au
théâtre, mais aussi au cinéma, avec La
Reine Margot ou Saint-Cyr, le film de Patricia Mazuy qui lui valut un
césar en 2001. Afin d'habiller tous les protagonistes de
l'histoire de Jacquou, qui se déroule dans le
Périgord des années 1820-1830, il s'est donc
constitué une vraie documentation
sur l'époque,
pour ensuite recréer une mode à partir de
plusieurs sources d'inspiration. «Pour tous les costumes de
la noblesse et de la bourgeoisie, dit-il, je me suis inspiré
des oeuvres de Jean Auguste Dominique Ingres et de toute la peinture du
XIXe siècle, notamment celle de Daumier, Prud'hon, Goya,
Delacroix ou Constable. Pour les paysans, j'ai cherché des
peintures liées au monde rural, comme on en trouve chez
Jean-François Millet, Théodore
Géricault ou le peintre russe Ilia Repine.»
Finalement, sa recherche l'aura mené vers des artistes tels
que les frères Le Nain, Jean-Baptiste Greuze ou l'Italien
Giacomo Ceruti, et jusqu'à la photographie contemporaine,
puisque chez les amis de Jacquou, on retrouve les visages des enfants
des rues captés par l'Espagnol Sébastien Salgado.
Pour
les décors, Boutonnat
s'est appuyé sur le talent de Christian Marti, un architecte
décorateur formé au théâtre,
qui s'est illustré au cinéma avec de grands
succès comme Germinal ou Le Hussard sur le toit. Sur les
conseils du réalisateur, lui non plus n'a pas
hésité à s'éloigner de
l'art du XIXe. «Le but n'était pas de
reconstituer
le décor de l'époque avec une
fidélité extrême, explique-t-il. Mais
nous l'avons bien intégré afin d'être
ensuite plus libres d'imaginer des choses.» Des
lumières de qualité, travaillées
à la façon des tableaux de Rembrandt pour les
intérieurs. Dans la chaumière de Jacquou,
à l'église, au tribunal ou au château,
Boutonnat s'est attelé à ce que l'on ressente
«l'importance du temps, la patine, l'usure des
choses». Dans un décor artificiel à
80%, le travail sur chaque meuble, chaque objet a
nécessité une certaine minutie. Ainsi, chez le
comte de Nansac, Christian Marti s'est-il
«amusé» à créer un
blason, qu'il a reporté non seulement sur une plaque
au-dessus de la cheminée de la salle à manger,
mais aussi dans chaque assiette, sur chaque fauteuil. «On ne
peut faire l'impasse sur rien, avoue-t-il. D'une part parce qu'on ne
sait jamais à quel moment la caméra se
rapprochera d'un objet, et d'autre part parce que si l'illusion est
parfaite, le décor ne pourra jamais interférer
dans la magie du film.» Autant de joyaux voués
à être détruits. Marti se souvient
d'ailleurs d'avoir eu un pincement au cœur lorsqu'il a vu,
lors du tournage d'une scène d'incendie, une magnifique
copie de Goya disparaître dans les flammes. Grâce
à une photographie et une lumière qui donnent au
film un réalisme et une esthétique exceptionnels,
le résultat est là. Et il prouve que le jeu en
valait la chandelle."
Clara Géliot.
|
Témoignages de
spectateurs
Avant-Première
(source: forum allocine)
"Jacquou,
une adaptation réussie
J'ai
eu la chance de voir Jacquou en avant-première!
Je
n'ai pas été
déçue. Pourtant native de la région,
je ne suis pas du style, comme certains qui même avant de
voir les films, se fient à des critiques de journalistes ou
de magazines de cinéma, qui bien souvent n'ont pas vu le
film et ont juste découvert le synopsis dans leur dossier de
presse offert par la prod'! Certains même "puristes" sont des
critiques sans sens, du style "Oh mais aucune scène n'a
été tournées à Fanlac
(berceau de Jacquou)" - "Mais je devais me voir effleurer Jacquou et
j'ai rien vu", "C'est normal qu'il y ait tant d'animaux dans ce film"
ou encore "Pourquoi il pleut tout le temps?" bref...
çà rase le sol quand même!
Etaient
présents, Laurent et Dominique Boutonnat, Gaspard
Ulliel, Jocelyn Quivrin et Romain Legrand.
Lors de
la conférence de presse (avant le film), Mr Cazeau,
Président du Conseil Général de la
Dordogne a exprimé sa joie d'avoir participé
à ce film (250 000 euros). Pour ce film de 20 millions
d'euros, Laurent (simple,sympa et très
réservé)a expliqué ses choix
concernant les lieux de tournage en toute
honnêteté et aucun d'entre-nous,
Périgourdins, n'avons jalousé la Roumanie et de
toute façon les paysages (architecture, forêts...
) sont très ressemblants.
J'ai
fait remarqué à Dominique Boutonnat, le
frère de Laurent , que la scène du bal
était très réussie; elle est la
déclaration de guerre de Jacquou à Nansac
(père)!
Et ces
séquences au ralenti (sur tout le film
d'ailleurs)sont très belles aussi avec la
bourrée/orchestre classique et les coups de sabots de
Jacquou, j'ai aimé.
Bravo
également pour le choix des comédiens,
très doués même si comme certains le
disent "il n'y a pas beaucoup de dialogue", rassurez-vous
dans le
téléfilm non plus, Eric Damain (Jacquou enfant)
ne parlait pas beaucoup, tout était dans le vent, la nature,
les regards, la musique et l'histoire de cette tragédie.
Il est vrai
que l'histoire des croquants, des paysans du
XIXème siècle en général
est triste... donc j'ai versé quelques larmes, surtout
à la mort du curé...
Je peux me
permettre de faire la comparaison avec le
téléfim de Jacquou des années 60 car
je l'ai visionné l'an dernier dans son
intégralité, et les points forts de la
série en 6 épisodes sont très bien
respectés (mise à part peut-être que
Lina doit mourir noyée avant que Jacquou ne mette le feu au
Chateau...) mais bon... la fin est belle est similaire donc...
Je me
permets également de freiner les gens qui le comparent
au Pacte des Loups ou au Seigneur des anneaux, rien à voir!!!
Le roman
d'Eugène Leroy a été
respecté en 2h35 à quelques "petits
détails près" mais je le
répète c'est une adaptation!
Le film est
très bien orchestré, la musique est
très présente. Et pour répondre vite
fait au passage à un autre post, je n'ai pas entendu chanter
soit disant Mylène Farmer à la fin car le
générique a été
coupé pour laisser place au débat..."
voilà...
à vous d'aller le voir ...
|
"J'ai
participé à la projection organisée
par Pathé pour les exploitants et qui s'est
déroulé hier à 10h au Pathé
Quai d'Ivry. Peu de monde pour cette séance, sans doute
parce que le lieu de la projection était plutôt
dissuasif et que, tout simplement, la majorité des
programmateurs des salles "populaires" de Paris et de
Périphérie le programmeront quoi qu'il arrive,
sans avoir besoin de le voir, car c'est avec "Molière", "Le
serpent" et "Pars vite et reviens tard" l'un des films
français incontournables de janvier 2007.
Difficile
de faire une critique du film sans trop en
dévoiler. Disons que Boutonnat a réussi le pari
difficile de faire un film à la fois grand public, au charme
romanesque presque désuet et une oeuvre très
personnelle où on retrouve évidemment tous les
éléments de son univers (bestiaire symbolique, la
Nature, Dieu...) et, surtout, l'essentiel, à savoir la
pleine maturité de son style visuel.
Loin
de toutes les adaptations poussiéreuses et
académiques qui jalonnent l'histoire du cinéma
français, des "Misérables" de Jean-Paul Le
Chanois au "Germinal"
de Claude Berri, en passant par "Le rouge et le
noir" de Claude Autant-Lara et autres
"Grand meaulnes", Boutonnat signe
ce qui est sans doute le premier pendant français du western
américain, avec tout ce que ce genre a
d'archétypal (certains diront "manichéen").
Les
Croquants sont les "bons indiens" de ce western paysan,
attachés à leur
Contrairement
à d'autres cinéastes
français qui s'attaquent depuis plusieurs années
au "film de genre" en cherchant vainement à imiter la
démesure, le "bigger than life" du cinéma
américain des studios, ou à courir
après la post-modernité asiatique, Boutonnat
demeure enraciné comme son héros à son
identité française et raconte cette histoire
simple, d'un "petit" héros du Périgord, en la
filmant à hauteur d'homme et à hauteur de
village, rappelant que les "grands sentiments" concernent aussi les
plus humbles.
L'interprétation,
sans être parfaite, est
plutôt équilibrée. Mention
particulière à terre,
littéralement
"enracinés", en communion avec une nature qui se
déchâine ou s'apaise au gré de leurs
émotions, ... tandis que Boutonnat dépeint les
aristocrates, les "ultras", comme des âmes noires errantes,
plongés dans une décadence
désespérée comblée par un
besoin irrésistible de pouvoir et de conquête.
Léo Legrand (Jacquou
enfant) qui dégage un magnétisme rare. La bande
originale, entre Morricone et Goldsmith, est magnifique.
Bref
"Jacquou" est un film épique et intimiste, ne cherchant
jamais l'efficacité à tout prix, assumant
totalement son emphase romanesque d'un autre temps, quitte à
déplaire aux spectateurs élitistes mais aussi
à la génération MTV qui trouvera sans
doute ce film long et ennuyeux.
Ceux qui
avaient estimé "Giorgino" à sa juste
valeur regretteront que "Jacquou" ne soit pas aussi contemplatif, aussi
éthéré, aussi intransigeant... mais
ils apprécieront la pérennité de
l'univers et du style. Boutonnat ne s'est à aucun moment
trahi et c'est là l'essentiel.
LB
s'affirme donc définitivement comme un
"classique-moderne", à l'instar d'un Michael
Mann ("Jacquou
le croquant" n'est d'ailleurs pas sans rappeler "Le dernier des
Mohicans").
Vivement le
17 janvier pour en apprécier pleinement toute la
richesse et vivement le prochain film!"
"Norman
Bates"
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Articles Presse
Télé
7 Jours (15 Janvier 2007)
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Télé
Star (Janvier 2007)
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Avant-première
en Dordogne avec l'équipe du film
sud-ouest.com
"AVANT-PREMIÈRE.
--L'équipe du film
était présente à Montignac, lundi
soir, pour l'une des onze projections organisées dans le
département, avec le réalisateur Laurent
Boutonnat et Gaspard Ulliel
Jacquou
revu et corrigé:Chantal Gibert
Indétrônable.
Jacquou le Croquant reste
une figure emblématique du Périgord. Le film de
Laurent Boutonnat, présenté en
avant-première, lundi soir, dans onze salles du
réseau Ciné Passion, a fait un carton
côté fréquentation.
«
Plus de 2 100 entrées, davantage de monde que
pour la sortie des Bronzés 3 », constatait
Rafaël Maestro, directeur. Plusieurs salles affichaient
complet, certaines ont refusé du monde.
Montignac,
le fief « historique », recevait
l'équipe du film. Laurent Boutonnat était venu
avec Gaspard Ulliel, alias Jacquou, Jocelyn Quivrin, alias le comte de
Nansac, et deux producteurs, Dominique Boutonnat, le frère
du réalisateur, et Romain Legrand.
Les
autographes. « Ici Jacquou, c'est un mythe,
déclarait Bernard Cazeau, qui les accueillait au
Prieuré. On ne pouvait pas imaginer un film sur Jacquou sans
une partie tournée chez nous. » Le
Département s'est engagé pour 150 000 ?, sur un
budget global de 2 millions. L'équipe, qui a fait
l'essentiel des prises de vues en Roumanie, est restée
dix-huit jours en Périgord. Elle en garde un bon souvenir.
« C'était extrêmement plaisant
», soulignait hier Laurent Boutonnat.
Retrouvant
les figurants, le réalisateur et les deux
interprètes ont signé des autographes et se sont
pliés de bonne grâce au jeu des
questions-réponses. Avant puis après la
projection au cinéma Vox.
Petites
histoires. Dans ce film à grand spectacle
traité avec des effets spéciaux, on est loin de
l'écriture d'Eugène Le Roy, du feuilleton de
Stellio Lorenzi, de la vision sociale des révoltes paysannes.
«
J'aime beaucoup retrouver des petites histoires dans la
grande histoire. Jacquou, c'est un peu ça. Dans le roman,
j'ai été séduit par les pages qui
traitent de la nature,
de l'enfance. J'ai été
touché par ce petit garçon, l'amour qu'il porte
à sa mère, les relations ambiguës qu'il
entretient avec la fille du comte de Nansac », poursuivait
Laurent Boutonnat.
Avis
partagé par Gaspard Ulliel : « Ce qui
était intéressant, c'était de suivre
l'évolution du personnage à travers les
années. » Tandis que Jocelyn Quivrin avouait avoir
« bien aimé jouer les méchants sans
pour cela racheter le comte de Nansac »."
http://www.sudouest.com/100107/reg_dordogne.asp?Article=100107aP200441.xml
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