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Page Spéciale Jacquou le Croquant Mis à Jour 21 Janvier 2007

Par Julien, le 14/01/07 - 20:13
Dernière modification le 02/02/07 - 07:23 , lu 7 648 fois.



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Réalisé par Laurent Boutonnat




Année de Production 2007

Durée: 2 heures 35

Distribué par Pathé Distribution

Budget: 20 300 000 euro


Casting

Jacquou Le Croquant: Gaspard Ulliel





La mère de Jacquou: Marie-Josée Croze
Le père de Jacquou: Albert Dupontel
Le Comte de Nansac: Jocelyn Quivrin
Le chevalier: Tchéky Karyo
Touffu: Malik Zidi
Jacquou enfant: Léo Legrand

jac

Le curé Bonal: Olivier Gourmet
Lina: Judith Davis
La Galiote: Bojana Panic
L'avocat: Jérôme Kircher
Le Bigleux: Gérald Thomassin
Fantille: Dora Doll
Le Touffu enfant: Vincent Valladon
Le procureur: Pierre Aussedat
Le second régisseur: Didier Bechetti
Le Baron Vallière: Renan Carteaux
Le jésuite: Théo Isorni
La fille aînée du Comte: Anca Androne
La fille cadette du Comte: Iulia Lumanare
La timide: Virginie Bordes
La Bertille: Sissi Duparc
Lina enfant: Clémence Gautier
Le Bigleux enfant: Elliott Valence






Scénario : Franck Moisnard & Laurent Boutonnat

Producteur : Romain Le Grand

Directeur de la photographie : Olivier Cocaul

Décors : Christian Marti

Costumes : Jean-Daniel Vuillermoz

Maquilleur : Didier Lavergne

Coproduction : Pathé Renn Production - Heathcliff S.A.- SPI - TF1 Films Production








L'Histoire

La France en 1815. Enfant, Jacquou assiste, impuissant, à l’arrestation de son père qui s’était révolté contre la cruauté du comte de Nansac. Condamné au bagne, le père de Jacquou y meurt. Jacquou jure alors de se venger de l’arrogant aristocrate responsable de son malheur. Recueilli par « le bon curé Bonal », Jacquou va réapprendre à vivre normalement. Mais le sort et l’injustice s’acharnent une nouvelle fois, quinze ans plus tard ; Jacquou est pris en flagrant délit de braconnage sur les terres du comte et enfermé dans les cachots du château. Le désir de vengeance de Jacquou se réveille ! Eduqué et courageux Jacquou devient le porte-parole du peuple paysan pour conduire la révolte et retrouver Nansac






jacquou






Critiques (Presse, Télé, Net....)

Les Inrocks  (17 Janvier 2007)




Le Monde  (16 Janvier 2007)





Chronicart.com  (15 Janvier 2007)

1/5

Après Le Pacte des loups, voici Jacquou le croquant, deuxième mastodonte à vouloir moderniser nos fonds de terroir. En pisteur de ce qui ressemble à une hypothétique troisième voie du divertissement populaire, Christophe Gans cède sa place à son frère ès grand barnum visuel, le clippeur-compositeur Laurent Boutonnat dont les clips de Mylène Farmer ont lestement inspiré le premier. Inutile de préciser, donc, que ce Jacquou le croquant fait dans la fanfreluche et le lyrisme campagnard, toutefois dégraissé des sous-textes cinéphiles de son prédécesseur. L'ouverture -un gentil chien détourne la meute de l'affreux comte de Nansac vers la cabane de ses maîtres Jacquou, popa et moman- nous montre l'étendu de la grammaire du réalisateur : grands angles à gogo soulignés par un musique ronflante, amour de la fresque innervée par une poignée d'images d'Epinal, du toutou jappeur à la trogne -glamour- des pèquenots.

Du clip quoi, en plus long. Le rêve de Boutonnat serait de raconter la légende de Jacquou par enfilades de morceaux de bravoures, gros blocs maniérés comprenant exposition et dramaturgie, sans un mot ou presque. D'un point de vue strictement visuel, c'est plutôt bluffant, pas d'un génie criant, mais propre. Parce que le film parvient à créer un univers de toutes pièces, lequel prend rapidement forme, boosté par les certitudes stylisantes du cinéaste. Des décors
finement chiadés aux acteurs, pas tous bons mais coulés dans le même moule Jérôme Bosch-Prada, l'habillage s'avère plutôt sympathique, en tout cas pas péteux pour un sou. En revanche, côté narration, la bérézina n'est pas loin. On sent bien que le cinéma n'est pas une affaire de métier pour Boutonnat, mais plutôt une sorte de promotion post-clipesque, un examen de passage perclus de stress et d'ambitions nouées. Comme si le cinéaste se condamnait à se survolter, frappé du syndrome de la performance à tout prix. Ou de la peur du sous-film, ce qui revient au même.

Le film s'en trouve ampoulé à mort, logiquement abruti par son abatage
permanent. C'est un fait : dans Jacquou le croquant, se passer le sel ou monter tout un village contre une famille d'aristocrates belliqueux requiert à peu près la même intensité. Voila qui explique 2h30 souffreteuses, apathiques où il se passe à la fois beaucoup (1/3 enfance, 1/3 bouillonnement, 1/3 passage à l'acte) et trois fois rien. Le montage initial approcherait 4 heures. On en doute pas un seul instant, tant le labeur du récit confine au poétique. Outre quelques aberrations nanardisantes (un sommet : Jacquou enfant évoque un terrible incendie de forêt qui figurera certainement en bonus DVD), on voit surtout à quel point la grandiloquence de Boutonnat ne peut que virer au mastoc. Pas de respiration sous le ripolinage, juste une kyrielle d'intentions à animer soi-même.

Guillaume Loison


http://www.chronicart.com/cine/cine_ensalles.php3?id=10306



Le Journal du Dimanche (14 Janvier 2007)


Cliquez sur la photo pour lire la critique

Le Républicain Lorrain  (14 Janvier 2007)





Ca Balance à Paris     Paris Première (13 Janvier 2007)

Le film s'est fait assasiner par les deux critiques qui se sont exprimés à son sujet

Anne-Elisabeth Lemoine:
"Laurent Boutonnat est le plus grand fan de Mylène Farmer"
" il adore ce qui est chouineur"
le film est un "best-of des clips de Mylène Farmer", "insupportable", "parasité par une musique omniprésente, des travellings et des ralentis"
" (sur le générique de fin) Mylène Farmer hulule sur toute la fin du film"
" Laurent Boutonnat dirige mieux les hiboux que les acteurs"
" Gaspard Ulliel mal dirigé, mauvais"
" Jocelyn Quivrin en roue libre"
" Albert Dupontel cabotine le long du film"
" Ratage intégral"

Thierry Cheze:
" Laurent Boutonnat abuse des ralentis"
certains acteurs "mal doublés"
" le principal coupable est le coiffeur qui a fait à Albert Dupontel une coiffure digne de Christophe Lambert dans Vercingétorix"
" ceux qui aiment Laurent Boutonnat aimeront"


Le Figaro Magazine (13 Janvier 2007) 2 étoiles (Bon)

Laurent Boutonnat voulait faire du livre d'Eugène Le Roy un film spectaculaire? Son cahier des charges a été parfaitement respecté. Visuellement éblouissant, ce long-métrage emmène immédiatement le spectateur dans l'univers de Jacquou le Croquant, petit paysan du XIXème en rébellion contre la noblesse du perfide comte de Nansac. Dans des décors dignes des plus beaux tableaux (Millet, Goya, Ingres, Rembrandt...), la fougue du héros n'en prend que plus de relief. Si le jeune Gaspard Ulliel manque parfois un peu d'épaisseur, il est entraîné par le talent de ses aînés, notamment Olivier Gourmet en curé bienveillant, et Marie-José Croze en mère dévouée. Les 155 minutes passent alors à la vitesse grand V.

Clara Géliot




Première (Février 2007)

"Que les nostalgiques du feuilleton télé culte des sixties sur l'orphelin qui se rebelle contre son vilain seigneur ne se réjouissent pas trop vite. Pompier, grandiloquent, interminable, le film de Laurent Boutonnat enchaîne les scènes édifiantes et les pitreries pyrotechniques en oubliant au passage son histoire et ses personnages. Les comédiens venus de partout (Croze, Dupontel, Ulliel, etc...) semblent se demander ce qu'ils foutent là. On les comprend. "

Olivier de Bryun



Télé Z (8 janvier 2007)

Une très belle adaptation du roman d'Eugène Roy dont la première apparition a soulevé l'enthousiasme des téléspectateurs de 1969. Inspirés de faits réels, ce film à grand spectacle nous plonge dans la France rurale de 1815. Des images denses grâce à la beauté de la nature, des décors et des costumes. Une caméra nerveuse, parfois calme, filme des acteurs qui ont su incarner un moment d'histoire.

L.D





24 heures (supplément week-end du quotidien suisse) (06 Janvier 2007)

"A défaut d'être exceptionnelle, l'idée de réactualiser un feuilleton télé adapté d'un roman d'Eugène Le Roy en valait bien une autre. En 1969, la saga de six épisodes réalisée par Stellio Lorenzi avait rassemblé de très nombreuses familles francophones devant leur petit écran. Il était donc de bon ton de surfer sur cette nostalgie ambiante qui file de l'urticaire à Diam's et désarçonne Vincent Delerm pour offrir à une intrigue poignante et passionnante les moyens du grand cinéma d'aventure.

Las, Jacquou le croquant n'est pas un bon film. Il est simplement «exemplaire» dans sa difficulté à assurer le minimum de plaisir au spectateur. L'ouvrage de Boutonnat résume en plus de deux heures les limites du cinéma populaire d'aujourd'hui, incapable de se distancer du présent pour mener à bien un récit exigeant un certain réalisme historique. Du premier plan raté à la dernière scène grotesque, on peut néanmoins voir en filigrane le bon divertissement que le public aurait pu visionner si le réalisateur avait eu l'humilité d'un André Hunnebelle au lieu de s'imaginer comme la réincarnation de David Lean.


L'histoire de Jacquou (Gaspard Ulliel), jeune paysan du début du XIXe siècle élevé dans le décor superbe du Périgord, aurait pu déboucher sur un ouvrage à mi-chemin entre l'euro western et le récit de cape et d'épée. Tous les ingrédients pour faire frissonner le public familial sont en effet réunis. Gamin, Jacquou voit son père (Albert Dupontel), un fier bonapartiste, se faire persécuter par l'ignoble De Nansac (Jocelyn Quivrin), noble qui vit dans le château des environs. Pour avoir abattu en état de légitime défense le régisseur de De Nansac, le géniteur du héros est envoyé au pénitencier, puis abattu au cours d'une prétendue tentative d'évasion. En apprenant la nouvelle, la maman de Jacquou (Marie-Josée Croze) meurt… Devenu orphelin et vagabond, le gamin est recueilli par un brave curé républicain. Les années passent et Jacquou devient le coq écouté de son village: l'heure de la vengeance a sonné… Pour illustrer ce récit conventionnel, Boutonnat multiplie les ralentis, les effets ringards (chaque fois qu'un cavalier met pied à terre, ses éperons tintent en son Surround) et s'arrange pour plomber avec des dialogues pompeux des situations pourtant explicites. Laissons donc Jacquou la fripouille se prendre un bide et revenons à ces vieux épisodes surannés. Question plaisir, c'est infiniment moins risqué…"



Tele Guide (Janvier 2007)


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Studio (N°230 Janvier 2007)


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Ciné Live (N°108 Janvier 2007)


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Historia (Décembre 2006)

"La vengeance d'un croquant

En 1815, la défaite de Napoléon offre la France à Louis XVIII et à toute la noblesse revancharde. Cet événement va être répercuté jusque dans une minuscule métairie du Périgord où le petit Jacquou file des jours tranquilles entre sa mère (Marie-Josée Croze) et son père (Albert Dupontel), ancien caporal dans l'armée impériale. Le film commence par une grande chasse à courre sur les terres du comte de Nansac (Jocelyn Quivrin). Un petit chien de chasse désorganise la meute, celui du père de Jacquou, bientôt trucidé par l'intendant du comte. C'est par là que débutent les malheurs de Jacquou. Son père tue l'intendant et, après un procès expéditif, est envoyé aux galères. Mais il périt dans une rixe avant le départ. La mère de Jacquou meurt à son tour d'épuisement et de chagrin. Le gamin, après avoir frôlé la mort, est recueilli par un curé constitutionnel (Olivier Gourmet), un prêtre qui, avec la Restauration, risque de perdre sa cure puisqu'il a pactisé avec la Révolution. Jacquou (Gaspard Ulliel) grandit au cœur de ces bouleversements. Bientôt, il accomplit le vœu fait à sa mère : venger la mort du père. Cette vengeance constitue la seconde partie du film, tout en mouvements, en affrontements et en jacqueries qui se concluront par les journées des Trois Glorieuses.


Le feuilleton télévisé de Stellio Lorenzi, qui passionna la France en 1969 avec ses quatre épisodes d'une heure trente chacun, pouvait prendre le temps de rendre compte dans le détail du beau livre d'Eugène Le Roy écrit en 1899. Demeure, dans le film de Laurent Boutonnat, le squelette de l'intrigue alliée à une ample mise en scène et à une musique composée par Boutonnat lui-même, réalisateur des clips vidéo de Mylène Farmer. La mise en scène masque mal certaines maladresses comme la transition trop brutale entre le petit Jacquou meurtri et le grand Jacquou révolté. Ce Jacquou le Croquant est en définitive une oeuvre qui sollicite plus la sensibilité du spectateur que sa réflexion."

François Quenin




A voir A lire, le 12/12/06

"Douze ans après Giorgino, Laurent Boutonnat revient péniblement au cinéma, sans Mylène Farmer, mais toujours avec son artillerie lourde de symboles clés en main. Une déception incontestable.

Après un premier long à scandale diffusé confidentiellement à Cannes en 1980 alors qu’il était encore ado (La Ballade de la féconductrice), Laurent Boutonnat a dû attendre 1994 pour mettre en chantier son deuxième essai cinématographique, Giorgino. Une énorme production à la gloire de son actrice, Mylène Farmer, frôlant souvent le sublime, mais impitoyablement exploité par son AMLF de distributeur, qui en son temps n’avait pas su comment le sortir. Pour mémoire le blockbuster rassembla lamentablement quinze mille fans de Mylène Farmer sur Paris et disparut de la circulation après une brève diffusion sur Canal+. Un désastre inimaginable pour une entreprise aussi onéreuse. Par orgueil ( ?), Boutonnat décida de bloquer la sortie vidéo du film et de laisser de côté la réalisation des clips de sa muse, à quelques rares (mauvais) exemples, pour ne se consacrer qu’à la composition des albums spartiates de la chanteuse rousse. Là encore, la baisse progressive de la qualité insinuant une motivation déclinante, le retour au grand écran du cinéaste maudit semblait providentiel.


Le temps de la revanche ou de la déchéance ?

Immédiatement, le troisième opus se révèle être un ratage inadmissible de la part d’un maître du visuel aussi exigeant. Adaptation longuette du roman d’Eugène Le Roy, découvert par beaucoup via une série télé populaire des années 60, Jacquou le Croquant s’offre tous les moyens et toutes les ambitions pour finalement les dilapider dans une réalisation tantôt télévisuelle (si, si, la photographie est souvent bien terne) ou tantôt référentielle (on pense beaucoup aux vidéo-clips des années 80 de Farmer, à base d’apparitions de loups, de biches, de plans de lunes et de cimetières nocturnes). Plus grave, la direction d’acteurs ternit encore plus le tableau. Dupontel provoque l’hilarité dès son apparition en Astérix (comprendra celui qui verra) ; Jocelyn Quivrin fronce les sourcils à chacune de ses apparitions pour rendre son personnage de noble le plus ignoble possible ; Olivier Gourmet porte mal le froc... Dans Jacquou, le comédien sonne franchouille et Jacquouille (elle était facile celle-là), même Gaspard Ulliel semble peu convaincu par le rôle de paysan romantique qu’il incarne avec honnêteté, mais sans tempérament.


Ne crions pas au navet intégral pour autant, en 2h35, Boutonnat brandit souvent des ingrédients et des idées pour relever le niveau de son boulot, nous évitant ainsi de sombrer de justesse dans l’ennui soporifique. Son scénario parvient à créer l’illusion un minimum en mélangeant le romanesque social et le pittoresque régional à l’Histoire de notre bon vieux terroir. La Restauration et les complots des ultraroyalistes en toile de fond apportent un cadre pédagogique à cette petite révolution des campagnes au grand cœur qui n’est pas des plus inintéressants. Mais surtout la grande réussite du film réside en sa bande-son de toute beauté, qui laisse suggérer que finalement le CD (incluant un titre inédit de Farmer) mériterait peut-être plus l’investissement que le ticket de cinéma. Une sage réflexion à méditer."

Frédéric Mignard

http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=9044





Commeaucinema.com (15/12/2006)

"Tous à la suite de Gaspard le Craquant !

Avec Jacquou le Croquant, célébrons le retour du cinéma de grande envergure avec une adaptation captivante de notre patrimoine culturel, une interprétation charismatique de ses interprètes principaux (Gaspard Ulliel et Jocelyn Quivrin en tête) et une vraie recherche dans les décors et costumes.

La très bonne idée de cette adaptation cinématographique est de se consacrer uniquement à la vie de Jacquou dans ses premières années (enfance, adolescence et début de l’âge adulte), alors que le livre dépeignait la vie entière du héros. Ainsi le film resserre l’action dramatique autour de son héros et donne une part importante à l’évocation de son enfance (mention spéciale au jeune comédien Léo Legrand qui tient le rôle de Jacquou avec une grande justesse pendant la première moitié du film) afin de comprendre ce qui va motiver le Jacquou adulte, partagé entre son désir de vengeance et de justice.


On a évoqué le gros travail de reconstitution dans les costumes et les décors, il ne faut pas oublier celui du maquillage qui permet à Jocelyn Quivrin d’interpréter avec une grande crédibilité un Nansac aussi coriace à 30 ans qu’à 45 ans !

Réalisé avec une véritable passion pour son sujet, Jacquou le Croquant offre des scènes d’anthologie particulièrement saisissantes comme celle du bal où le concours de danse du village se transforme en véritable duel de matadors, entre Jacquou et Nansac.

Il y a également de belles surprises côté seconds rôles, puisque si l’on reconnaît avec plaisir le jeu des comédiens Tchéky Karyo et Oliver Gourmet, on découvre de nouvelles comédiennes aux côtés du héros qui apportent une dose de plus de romantisme enfiévré.

Les nobles sentiments sont ainsi à l’honneur et Laurent Boutonnat réussit à merveille l’exercice, ô combien périlleux, de l’adaptation cinématographique d’un classique de la littérature française. A présent, courons tous à la suite de Gaspard le Craquant !"


Laetitia Heurteau
http://www.commeaucinema.com/film=45006.html




Score (N°25, page 106)

"C’est un film inégal et encore trop long que nous livre Boutonnat, mais néanmoins rempli de souffle épique et de belles vignettes."
Romain Cole





Le Figaro (15 décembre 2006)

"De la toile à l'écran
Trente ans après avoir fait l'objet d'une série télévisée à succès, le roman d'Eugène Le Roy vient d'être adapté par Laurent Boutonnat pour le cinéma, avec Gaspard Ulliel. Pour réaliser ce film pictural, le cinéaste s'est inspiré de peintres aussi divers que Millet, Rembrandt, Repine, Ingres, Géricault ou Goya.

Spectaculaire. C'était le mot d'ordre de Laurent Boutonnat lorsqu'il a eu le projet de retracer sur grand écran les aventures de Jacquou le Croquant, ce jeune paysan du XIXe siècle en rébellion contre la noblesse, imaginé par l'écrivain Eugène Le Roy. En privilégiant l'esthétique, le réalisateur a voulu doter sa mise en scène de décors et de costumes dignes des plus beaux tableaux. Pour cela, il fallait s'attaquer à un travail de documentation colossal, tant du côté de la peinture que de la sculpture ou de la photographie.

L'aventure ne pouvait qu'emballer Jean-Daniel Vuillermoz, un créateur de costumes qui s'est illustré à l'opéra ou au théâtre, mais aussi au cinéma, avec La Reine Margot ou Saint-Cyr, le film de Patricia Mazuy qui lui valut un césar en 2001. Afin d'habiller tous les protagonistes de l'histoire de Jacquou, qui se déroule dans le Périgord des années 1820-1830, il s'est donc constitué une vraie documentation sur l'époque, pour ensuite recréer une mode à partir de plusieurs sources d'inspiration. «Pour tous les costumes de la noblesse et de la bourgeoisie, dit-il, je me suis inspiré des oeuvres de Jean Auguste Dominique Ingres et de toute la peinture du XIXe siècle, notamment celle de Daumier, Prud'hon, Goya, Delacroix ou Constable. Pour les paysans, j'ai cherché des peintures liées au monde rural, comme on en trouve chez Jean-François Millet, Théodore Géricault ou le peintre russe Ilia Repine.» Finalement, sa recherche l'aura mené vers des artistes tels que les frères Le Nain, Jean-Baptiste Greuze ou l'Italien Giacomo Ceruti, et jusqu'à la photographie contemporaine, puisque chez les amis de Jacquou, on retrouve les visages des enfants des rues captés par l'Espagnol Sébastien Salgado.

Pour les décors, Boutonnat s'est appuyé sur le talent de Christian Marti, un architecte décorateur formé au théâtre, qui s'est illustré au cinéma avec de grands succès comme Germinal ou Le Hussard sur le toit. Sur les conseils du réalisateur, lui non plus n'a pas hésité à s'éloigner de l'art du XIXe. «Le but n'était pas de reconstituer le décor de l'époque avec une fidélité extrême, explique-t-il. Mais nous l'avons bien intégré afin d'être ensuite plus libres d'imaginer des choses.» Des lumières de qualité, travaillées à la façon des tableaux de Rembrandt pour les intérieurs. Dans la chaumière de Jacquou, à l'église, au tribunal ou au château, Boutonnat s'est attelé à ce que l'on ressente «l'importance du temps, la patine, l'usure des choses». Dans un décor artificiel à 80%, le travail sur chaque meuble, chaque objet a nécessité une certaine minutie. Ainsi, chez le comte de Nansac, Christian Marti s'est-il «amusé» à créer un blason, qu'il a reporté non seulement sur une plaque au-dessus de la cheminée de la salle à manger, mais aussi dans chaque assiette, sur chaque fauteuil. «On ne peut faire l'impasse sur rien, avoue-t-il. D'une part parce qu'on ne sait jamais à quel moment la caméra se rapprochera d'un objet, et d'autre part parce que si l'illusion est parfaite, le décor ne pourra jamais interférer dans la magie du film.» Autant de joyaux voués à être détruits. Marti se souvient d'ailleurs d'avoir eu un pincement au cœur lorsqu'il a vu, lors du tournage d'une scène d'incendie, une magnifique copie de Goya disparaître dans les flammes. Grâce à une photographie et une lumière qui donnent au film un réalisme et une esthétique exceptionnels, le résultat est là. Et il prouve que le jeu en valait la chandelle."

Clara Géliot.





jacquou






Témoignages de spectateurs



Avant-Première (source: forum allocine)

"Jacquou, une adaptation réussie

J'ai eu la chance de voir Jacquou en avant-première!
Je n'ai pas été déçue. Pourtant native de la région, je ne suis pas du style, comme certains qui même avant de voir les films, se fient à des critiques de journalistes ou de magazines de cinéma, qui bien souvent n'ont pas vu le film et ont juste découvert le synopsis dans leur dossier de presse offert par la prod'! Certains même "puristes" sont des critiques sans sens, du style "Oh mais aucune scène n'a été tournées à Fanlac (berceau de Jacquou)" - "Mais je devais me voir effleurer Jacquou et j'ai rien vu", "C'est normal qu'il y ait tant d'animaux dans ce film" ou encore "Pourquoi il pleut tout le temps?" bref... çà rase le sol quand même!

Etaient présents, Laurent et Dominique Boutonnat, Gaspard Ulliel, Jocelyn Quivrin et Romain Legrand.

Lors de la conférence de presse (avant le film), Mr Cazeau, Président du Conseil Général de la Dordogne a exprimé sa joie d'avoir participé à ce film (250 000 euros). Pour ce film de 20 millions d'euros, Laurent (simple,sympa et très réservé)a expliqué ses choix concernant les lieux de tournage en toute honnêteté et aucun d'entre-nous, Périgourdins, n'avons jalousé la Roumanie et de toute façon les paysages (architecture, forêts... ) sont très ressemblants.

J'ai fait remarqué à Dominique Boutonnat, le frère de Laurent , que la scène du bal était très réussie; elle est la déclaration de guerre de Jacquou à Nansac (père)!
Et ces séquences au ralenti (sur tout le film d'ailleurs)sont très belles aussi avec la bourrée/orchestre classique et les coups de sabots de Jacquou, j'ai aimé.

Bravo également pour le choix des comédiens, très doués même si comme certains le disent "il n'y a pas beaucoup de dialogue", rassurez-vous dans le téléfilm non plus, Eric Damain (Jacquou enfant) ne parlait pas beaucoup, tout était dans le vent, la nature, les regards, la musique et l'histoire de cette tragédie.

Il est vrai que l'histoire des croquants, des paysans du XIXème siècle en général est triste... donc j'ai versé quelques larmes, surtout à la mort du curé...

Je peux me permettre de faire la comparaison avec le téléfim de Jacquou des années 60 car je l'ai visionné l'an dernier dans son intégralité, et les points forts de la série en 6 épisodes sont très bien respectés (mise à part peut-être que Lina doit mourir noyée avant que Jacquou ne mette le feu au Chateau...) mais bon... la fin est belle est similaire donc...

Je me permets également de freiner les gens qui le comparent au Pacte des Loups ou au Seigneur des anneaux, rien à voir!!!
Le roman d'Eugène Leroy a été respecté en 2h35 à quelques "petits détails près" mais je le répète c'est une adaptation!

Le film est très bien orchestré, la musique est très présente. Et pour répondre vite fait au passage à un autre post, je n'ai pas entendu chanter soit disant Mylène Farmer à la fin car le générique a été coupé pour laisser place au débat..."

voilà... à vous d'aller le voir ...



"J'ai participé à la projection organisée par Pathé pour les exploitants et qui s'est déroulé hier à 10h au Pathé Quai d'Ivry. Peu de monde pour cette séance, sans doute parce que le lieu de la projection était plutôt dissuasif et que, tout simplement, la majorité des programmateurs des salles "populaires" de Paris et de Périphérie le programmeront quoi qu'il arrive, sans avoir besoin de le voir, car c'est avec "Molière", "Le serpent" et "Pars vite et reviens tard" l'un des films français incontournables de janvier 2007.

Difficile de faire une critique du film sans trop en dévoiler. Disons que Boutonnat a réussi le pari difficile de faire un film à la fois grand public, au charme romanesque presque désuet et une oeuvre très personnelle où on retrouve évidemment tous les éléments de son univers (bestiaire symbolique, la Nature, Dieu...) et, surtout, l'essentiel, à savoir la pleine maturité de son style visuel.

Loin de toutes les adaptations poussiéreuses et académiques qui jalonnent l'histoire du cinéma français, des "Misérables" de Jean-Paul Le Chanois au "Germinal" de Claude Berri, en passant par "Le rouge et le noir" de Claude Autant-Lara et autres "Grand meaulnes", Boutonnat signe ce qui est sans doute le premier pendant français du western américain, avec tout ce que ce genre a d'archétypal (certains diront "manichéen").
Les Croquants sont les "bons indiens" de ce western paysan, attachés à leur

Contrairement à d'autres cinéastes français qui s'attaquent depuis plusieurs années au "film de genre" en cherchant vainement à imiter la démesure, le "bigger than life" du cinéma américain des studios, ou à courir après la post-modernité asiatique, Boutonnat demeure enraciné comme son héros à son identité française et raconte cette histoire simple, d'un "petit" héros du Périgord, en la filmant à hauteur d'homme et à hauteur de village, rappelant que les "grands sentiments" concernent aussi les plus humbles.
L'interprétation, sans être parfaite, est plutôt équilibrée. Mention particulière à
terre, littéralement "enracinés", en communion avec une nature qui se déchâine ou s'apaise au gré de leurs émotions, ... tandis que Boutonnat dépeint les aristocrates, les "ultras", comme des âmes noires errantes, plongés dans une décadence désespérée comblée par un besoin irrésistible de pouvoir et de conquête. Léo Legrand (Jacquou enfant) qui dégage un magnétisme rare. La bande originale, entre Morricone et Goldsmith, est magnifique.

Bref "Jacquou" est un film épique et intimiste, ne cherchant jamais l'efficacité à tout prix, assumant totalement son emphase romanesque d'un autre temps, quitte à déplaire aux spectateurs élitistes mais aussi à la génération MTV qui trouvera sans doute ce film long et ennuyeux.

Ceux qui avaient estimé "Giorgino" à sa juste valeur regretteront que "Jacquou" ne soit pas aussi contemplatif, aussi éthéré, aussi intransigeant... mais ils apprécieront la pérennité de l'univers et du style. Boutonnat ne s'est à aucun moment trahi et c'est là l'essentiel.

LB s'affirme donc définitivement comme un "classique-moderne", à l'instar d'un Michael Mann ("Jacquou le croquant" n'est d'ailleurs pas sans rappeler "Le dernier des Mohicans").

Vivement le 17 janvier pour en apprécier pleinement toute la richesse et vivement le prochain film!"

"Norman Bates"







Articles Presse

Télé 7 Jours (15 Janvier 2007)


Cliquez sur les photos pour lire
 



Télé Star (Janvier 2007)






Avant-première en Dordogne avec l'équipe du film

sud-ouest.com

"AVANT-PREMIÈRE. --L'équipe du film était présente à Montignac, lundi soir, pour l'une des onze projections organisées dans le département, avec le réalisateur Laurent Boutonnat et Gaspard Ulliel

Jacquou revu et corrigé:Chantal Gibert

Indétrônable. Jacquou le Croquant reste une figure emblématique du Périgord. Le film de Laurent Boutonnat, présenté en avant-première, lundi soir, dans onze salles du réseau Ciné Passion, a fait un carton côté fréquentation.
« Plus de 2 100 entrées, davantage de monde que pour la sortie des Bronzés 3 », constatait Rafaël Maestro, directeur. Plusieurs salles affichaient complet, certaines ont refusé du monde.
Montignac, le fief « historique », recevait l'équipe du film. Laurent Boutonnat était venu avec Gaspard Ulliel, alias Jacquou, Jocelyn Quivrin, alias le comte de Nansac, et deux producteurs, Dominique Boutonnat, le frère du réalisateur, et Romain Legrand.

jac

Les autographes. « Ici Jacquou, c'est un mythe, déclarait Bernard Cazeau, qui les accueillait au Prieuré. On ne pouvait pas imaginer un film sur Jacquou sans une partie tournée chez nous. » Le Département s'est engagé pour 150 000 ?, sur un budget global de 2 millions. L'équipe, qui a fait l'essentiel des prises de vues en Roumanie, est restée dix-huit jours en Périgord. Elle en garde un bon souvenir. « C'était extrêmement plaisant », soulignait hier Laurent Boutonnat.
Retrouvant les figurants, le réalisateur et les deux interprètes ont signé des autographes et se sont pliés de bonne grâce au jeu des questions-réponses. Avant puis après la projection au cinéma Vox.


Petites histoires. Dans ce film à grand spectacle traité avec des effets spéciaux, on est loin de l'écriture d'Eugène Le Roy, du feuilleton de Stellio Lorenzi, de la vision sociale des révoltes paysannes.
« J'aime beaucoup retrouver des petites histoires dans la grande histoire. Jacquou, c'est un peu ça. Dans le roman, j'ai été séduit par les pages qui traitent de la nature, de l'enfance. J'ai été touché par ce petit garçon, l'amour qu'il porte à sa mère, les relations ambiguës qu'il entretient avec la fille du comte de Nansac », poursuivait Laurent Boutonnat.
Avis partagé par Gaspard Ulliel : « Ce qui était intéressant, c'était de suivre l'évolution du personnage à travers les années. » Tandis que Jocelyn Quivrin avouait avoir « bien aimé jouer les méchants sans pour cela racheter le comte de Nansac »."

http://www.sudouest.com/100107/reg_dordogne.asp?Article=100107aP200441.xml



Dimension Cinéma Gaumont & Pathé (N°141 Janvier 2007)

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