L'actu de Mylène se faisant toujours rare, profitons en pour
rebondir sur le principal sujet de l'actu culturelle (au sens large) de
ces derniers jours :
Claude
François.
Le film biopic "Cloclo" sort sur les écrans mercredi.
Et, lorque
l'on se penche
sur sa carrière, difficile de ne pas
trouver de troublantes ressemblances avec celle de Mylène.
Les DIX ressemblances :
1. Des records
à la pelle
Evidemment, Mylène comme Claude François ont en
commun
des chiffres de ventes colossaux et une ribambelle de tubes ou de
numéros 1.
Claude François a vendu de son vivant près de 35
millions
de disques et un chiffre similaire depuis sa disparition.
2.
Transgénérationnels
Du fait de sa disparition prématurée, Claude
François n'aura connu qu'une carrière
brève, d'une
durée de seize ans.
Passée depuis à la
postérité, son oeuvre
touche à présent plusieurs
générations de
fans et la sortie du film "Cloclo" devrait permettre aux plus jeunes de
le découvrir et peut-être l'apprécier.
Mylène, de son côté, depuis
déjà
vingt-cinq ans a réussi à fidéliser
beaucoup de
fans de la première heure mais aussi à
conquérir
au fil des années de nouvelles
générations de
fans. Le public des concerts du
Tour
2009 réunissait vraiment tous les
âges, presque de 7 à 77 ans.
3.
Bêtes de scène
1188 concerts pour Claude François entre 1962 et 1978.
Comme pour Mylène cette même communion avec le
public.
Pour l'anecdote, Claude François perdait deux kilos par
concert.
Personne n'ayant pensé à peser Mylène
en sortie de
scène, nous ne pourrons établir de comparaison
sur ce
sujet.
4. Chanteurs
populaires
"Chanson populaire" est d'ailleurs le titre de l'une des chansons de
Claude François.
"Populaire", un terme qui fait frissonner d'horreur cette presse dite
branchée ou culturelle.
Et pourtant, rares sont ceux qui parviennent à
réunir un
public composé de tous les âges, toutes les
catégories sociales...
Les chanteurs populaires au delà de leur succès
purement
commercial parviennent à réunir ceux que rien ne
prédisposait à être réunis.
Et, finalement, le temps démontre que les chanteurs
populaires
sont souvent les seuls à laisser une réelle
empreinte et
ne pas tomber dans l'oubli.
5. L'obsession
de l'image et le contrôle
Claude François accordait une très haute
importance à son image.
Selon des anecdotes il passait plus d'une heure chaque jour
à se
maquiller et chercher à estomper défauts ou
marques du
temps.
Il sélectionnait les photos publiées et ses
prestations
télévisées étaient de
véritables
shows avec une image particulièrement soignée
pour
l'époque le mettant toujours en valeur.
Comment ne pas penser à Mylène ?
Similitude aussi dans le désir de pouvoir tout
contrôler au delà de l'image, garder une totale
indépendance dans les choix et décisions.
6.
Perfectionnisme
On ne devient pas des légendes par hasard.
Travail, rigueur et perfectionnisme poussé parfois
à
l'extrême semblent aussi bien définir
Mylène Farmer
que Claude François.
Ces adjectifs s'appliquant à tous les domaines de la
création : les disques, les concerts et jusqu'aux
prestations
télévisées s'apparentant parfois
à de vrais
shows.
Des adjectifs s'appliquant à l'artiste mais aussi son
entourage. Tirer le meilleur des meilleurs.
Une différence notable cependant. Claude François
a
souvent été décrit comme tyrannique
avec ses
collaborateurs, là où Mylène a
toujours
été décrite comme exigeante mais douce
et
attentionnée.
7. Une
relation étroite et complexe avec les médias
Mylène a rarement été
épargnée par
la presse avec des critiques souvent excessivement
sévères en particulier sur ses albums. Elle paie
sa
popularité mais aussi son silence envers les
médias.
Claude François a lui aussi été
souvent
critiqué ou méprisé par une certaine
presse.
Comment ne pas penser au titre du quotidien "Libération" le
jour
de sa disparition : "Claude François a volté".
Les deux ont cependant su en parallèle et d'une
certaine façon utliser au mieux
les médias, chacun en fonction de son époque
respective.
Claude François va par exemple très vite
comprendre
l'importance que va acquérir la presse jeune et racheter le
magazine "Podium" qui deviendra numéro 1 dans son secteur.
Mylène a su aussi gérer de façon
indépendante et unique sa relation avec les
médias. De
prestations télévisées nombreuses dans
les
années 80 lui permettant de s'imposer, elles sont devenues
de
plus en plus rares rendant chacune exceptionnelle et
événementielle.
Claude François et Mylène ont en commun un lien
parfois
complexe ou orageux avec les médias mais les deux artistes
ont
su acquérir une forme de liberté à
leur
égard, liberté que peu de chanteurs peuvent
revendiquer.
8. Des fans
très présents
Des fans nombreux, très nombreux.
Une adoration parfois poussée à
l'extrême.
Comment ne pas établir un parallèle entre ces
fans qui
ont attendu Mylène pendant des mois sur un banc face
à
son ancien domicile et les fans de Claude François qui, dans
les
années 70, faisaient le pied de grue devant son domicile
parisien Boulevard Exelmans.
9.
Des hauts et des bas
A la fin des années 60 et au début
des années 70 Claude François a connu des bas
dans sa carrière mais a su ensuite rebondir et trouver un
second souffle.
On ne peut que penser à Mylène et
l'échec commercial du film "Giorgino". Nombreux
étaient ceux qui la disaient finie. Mais, elle a su alors se
réinventer et quelques mois plus tard vendait plus d'un
million de son nouvel album et remplissait les salles de concerts.
Une différence notable : Mylène n'a jamais
utilisé sa vie privée pour exister
médiatiquement. Claude François a eu parfois
recours à certains stratagèmes afin de retrouver
la une des magazines : faux malaise lors d'un concert, un
fils caché.
10. Fascination
Mylène Farmer et Claude François fascinent.
Et d'ailleurs, aussi bien ceux qui les aiment que ceux qui les
détestent.
Pourquoi cette fascination ? Beaucoup parlent alors d'artistes
précurseurs (aussi bien muscalement que visuellement - cf
les clips pour Mylène), uniques, hors des modes ou hors
normes.
Cette fascination reste probablement difficilement
déchiffrable et doit-on obligatoirement chercher
à la comprendre ?
Evidemment, également des différences ou
spécificités tout aussi notables (en particulier
dans l'écriture des textes) mais là
n'était pas l'objet de ce petit article.
Qu'en
pensez-vous ?