Avant les concerts « Nevermore » au Stade de France : les infos et les rumeurs

Pour tout savoir sur nos derniers rendez-vous sur scène avec Nevermore

cette page sera mise à jour régulièrement

L'essentiel

Les concerts au Stade de France seront les douzième, treizième et quatorzième de la tournée Nevermore mais également les trois derniers.
Leur organisation fait suite à l'annulation des dates du 30 juin et du 1er juillet 2023 en lien avec les émeutes survenues à l'époque en France.

Mylène devient la première chanteuse française à avoir rempli cinq fois le Stade de France (deux dates en 2009 et trois dates en 2024).

Trois dates
   

Ne pas oublier la sortie de l'album live Nevermore le 27 septembre.


Tout sur la tournée Nevermore (infos, anecdotes, références, photos...)



Infos & Rumeurs

Rumeur


Répétitions


Tentes


Un pop-up store Mylène Farmer



Infos pratiques

Stade France
93200 Saint-Denis

Ouverture des portes à 18h00
Heure de début annoncée du spectacle : 20h30 (il a souvent débuté entre 21h15 et 21h30 en 2023 mais prudence il va faire nuit bien plus tôt en ce début d'automne)

Plan du stade pour les concerts



Accès au Stade par les transports en commun   ATTENTION Grève annoncée pour le 1er octobre !


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Mylène au Stade De France

Les deux premiers concerts de Mylène au Stade de France, c'était lors du Tour 2009, les 11 et 12 septembre. Elle avait réuni 160 000 spectateurs.
On se souvient des coupures de son le 11 septembre ou de l'anniversaire de Mylène le 12 septembre (un instant immortalisé dans le film du concert, Stade de France).



Le témoignage de Jean-François Berger musicien (claviers) sur le Tour 2009

Comment avez-vous été amené à travailler sur le Tour 2009 ?
Je suis un des musiciens de cette tournée qui avait le moins travaillé avec Mylène. Sur les spectacles précédents, c'était déjà Yvan Cassar qui était le chef d'orchestre et il travaille systématiquement avec un clavier, un programmeur qui est Eric Chevalier et qui était déjà musicien pour Mylène avant ce Tour 2009. Mais pour ce Tour 2009, quinze jours avant le début des répétitions, Eric Chevalier n'a pas pu être disponible et donc Yvan, que je connaissais par rapport à d'autres projets sur lesquels nous avions travaillé ensemble, m'a appelé et m'a demandé si ça m'intéressait de participer à cette tournée.

Comment se sont déroulées les répétitions ? Mylène était-elle présente ? Quelles étaient ses attentes en général ? Vous laissait-elle faire vos propositions ou arrivait-elle avec des idées précises de ce qu'elle souhaitait ? Comment cela se passait-il avec l'équipe ?
Mylène est là du premier au dernier jour. Ça s'est très bien passé et c'était une très très bonne expérience parce que c'est une des rares artistes françaises où il y a des exigences techniques, musicales… Pour ma part, c'est le seul spectacle où j'ai eu l'occasion de travailler dans des conditions d'organisation, de logistique aussi bonnes, aussi professionnelles et avec des niveaux de compétence très élevés. Mylène est très présente, se met au niveau de chacun, ce n'est pas quelqu'un qui est coupée de l'équipe, bien au contraire ! C'est quelqu'un qui respecte tous les gens qui travaillent pour elle, à tous les niveaux ! Je me souviens qu'un technicien est tombé un jour de filage. Heureusement, tout s'est bien terminé malgré une chute assez spectaculaire. Mais Mylène est restée du début à la fin : de la chute à l'intervention des secours, elle était là, elle n'a pas bougé. Je connais d'autres artistes qui seraient allés en loge parce qu'ils auraient été fatigués, par exemple… Elle, non ! Donc ce n'est pas forcément les artistes qui paraissent les plus généreux qui le sont réellement ! Quand on avait des jours off, Mylène était la première à nous inviter au resto, etc. Elle n'oubliait pas les gens qui travaillaient avec elle. L'un des soirs du SDF, elle a invité tout le monde à manger au Coste, par exemple. On était une bonne trentaine ou quarantaine. Son producteur est dans le même état d'esprit. Je me souviens que lors du voyage en Russie, la production avait loué un avion juste pour les musiciens. C'est quand même génial, comme conditions de travail.

Auriez-vous une ou plusieurs anecdotes à nous raconter sur cette tournée ? (Imprévus sur scène ou en coulisses…)
Il y a eu parfois de gros problèmes électriques, comme le soir du 11/09. Le lendemain, il y a eu grosse mise au point, d'autant que c'était déjà arrivé à Genève. Mais ce n'était pas l'équipe de Mylène qui était fautive ! Au moment d'une panne sur scène, on ne gère rien en fait, on ne bouge pas, on attend. Je me souviens que tout à coup, tout s'était arrêté. On regardait à droite à gauche, on attendait de voir comment ça se passe. Ce sont les techniciens en coulisses qui règlent tout. Tout est blindé, les ordinateurs sont doublés… mais sur un problème comme celui-là, ça ne se relance pas en 2 secondes. Mylène a la chance aussi d'avoir un public qui l'a soutenu aussi dans ces moments-là.

Vous rappelez-vous du public de Mylène (pendant et en dehors des spectacles) ? Que pouvez-vous en dire ?
C'est surtout en dehors de la scène que je l'ai réalisé. Sur scène, le public est une masse, on ne distingue rien. En plus, étant en fond de scène, les premiers visages commencent à être loin. Mais je me souviens d'avoir vu des gens attendre depuis longtemps pour voir Mylène, que les gens couraient. J'avais déjà vu ça pour d'autres artistes mais pour Mylène, ça atteint des seuils qui sont assez rares. Mylène n'est pas une artiste qui se met en avant ni ne tire la couverture à elle mais le public lui est incroyablement fidèle. Quand on est arrivé à Moscou ou à St-Pétersbourg, je me souviens qu'on se promenait et qu'il y avait des gens qui soudainement paraissaient de derrière un buisson pour avoir un autographe. Ça je ne l'avais jamais vu ! Mylène, c'est vraiment à part. Sur scène on le sent mais ce n'est pas forcément flagrant.

Qu'est-ce qui vous plaît particulièrement dans le fait de travailler avec Mylène Farmer ? Qu'est-ce qu'une telle expérience apporte et/ou change dans la carrière d'un musicien ? Quelles sont les particularités dans le fait de travailler avec Mylène ?
J'ai plusieurs casquettes selon artistes avec lesquels je travaille. J'ai fait beaucoup plus de productions studio que de tournées. Et les artistes avec lesquels je fais des tournées (Bénabar…), ce n'est pas du tout le même genre de spectacle. Avec Mylène, j'avais un rôle de musicien uniquement. Il y avait un vrai directeur musical, à savoir Yvan, qui mène tout ça de la première à la dernière note, le tout avec Laurent Boutonnat qui, lui, a un vrai regard et rôle sur le spectacle. C'est un triptyque : Mylène, Laurent et Yvan, c'est vraiment eux trois qui décident de tout. Moi, là, j'étais dans mon rôle de musicien pur. On était beaucoup sur scène et ce n'est vraiment pas le genre de spectacle qui laisse de la place au hasard. Chacun a un rôle très précis, très défini, auquel il doit se tenir le mieux possible, et c'est normal pour la cohésion du spectacle. Car sur des spectacles comme ça, si chacun commence à faire à sa tête, on ne s'en sort pas. Donc la singularité sur ce genre de spectacle, c'est ça : de la discipline, respect de chacun et chacun respecte son rôle, être vraiment dans sa position, dans son rôle. Donc comme j'étais là en tant que musicien, j'avais des choses bien définies à faire. Mais c'est aussi très agréable parce que ce sont de grosses machines où tout est imbriqué et tout est réglé au millimètre. C'est forcément très différent de spectacles que Bénabar ou Lavoine qui sont davantage des spectacles de variété, d'orchestre, où on ne joue pas n'importe quoi mais qui peut être un peu plus improvisé que chez Mylène. Rien n'est improvisé chez Mylène mais c'est normal car c'est un énorme show. Donc chacun doit être là de telle heure à telle heure à tel endroit, etc. Et chacun doit se tenir à cette discipline car on est beaucoup à travailler sur le show ! Là il faut beaucoup de professionnalisme et de rigueur. Mais c'est une expérience très formatrice. Il faut être réactif, c'est très intéressant. Et puis je ne connais pas un musicien qui avait de raison de se plaindre. On était chouchoutés donc normal qu'en retour, on se montre super pro. D'ailleurs, j'ai remarqué (et ce n'est pas le cas partout) un grand respect de tout le monde, mais notamment des musiciens, de la part de Mylène, de Laurent… Ils savent à qui ils ont affaire, ils savent ce qu'ils doivent aux gens et du coup, nous aussi on sait ce qu'on leur doit !

Jean-François Berger a été interviewé en 2019 pour le livre Mylène Farmer, de scène en scène. Son témoignage en lien avec le Tour 2009 est publié pour la première fois en intégralité.