Alors que des rumeurs avancent que Mylène aurait
travaillé récemment en studio avec
Yvan Cassar,
sans que l'on sache si cela aurait un lien avec le nouveau single que
d'autres
rumeurs annoncent pour fin mai, le célèbre
musicien était l'invité lundi soir de
l'émission "Passion Classique" d'Olivier Bellamy sur Radio
Classique.
Il est évidemment revenu sur sa collaboration avec
Mylène, sa rencontre avec elle mais également sur
ce moment qu'il n'oubliera jamais.
"En fait, je l'ai rencontrée il y a bien longtemps
maintenant et, je faisais la musique pour le film de son producteur
Laurent Boutonnat, qui s'appelait
Giorgino
et, du coup elle était dans le studio
d'à côté et du coup ça s'est
fait comme ça. Ils montaient leur prochaine
tournée (le
Tour
1996, ndlr), ils avaient besoin... moi, j'étais
un peu "frais", comme ça. Et puis, ils m'ont
proposé de faire ça. Et le challenge
était très amusant parce qu'il fallait aller aux
Etats-Unis travailler avec un groupe américain. Je me
rappelle du stress avant car je parlais très mal anglais. Je
me rappelle plus de ça que de la musique car ça
m'avait stressé (rires). Et, donc, c'était un
beau challenge. Je trouvais ça très
agréable de m'ouvrir à ce monde du spectacle. Et
on s'est très bien entendus même si sa musique
naturelle est assez éloignée de ce que moi je
fais.
Mais, c'est une artiste vraiment intéressante, qui a une
voix. On en revient toujours à la même chose.
Qu'on chante fort, pas fort, quelles que soient les
qualités, ou vous dégagez quelque chose, vous
exprimez quelque chose, vous transmettez une émotion ou pas
- après on peut aimer, il y a plein de gens qui n'aiment pas
Mylène et d'autres qui la vénèrent,
peu importe.
Moi ce que j'ai aimé dans mon aventure avec elle, c'est ces
moments de communion quand on fait juste le piano-voix. Sans
ça, j'avoue que je serais sans doute parti depuis longtemps
dans le sens où j'aime beaucoup monter les shows mais...
j'ai fait finalement assez peu de tournées parce que
répéter, rabacher ce que j'ai conçu
avant, c'est vraiment quelque chose qui m'ennuie très,
très vite. Mais là, ce qui est joli, c'est qu'il
y a toujours vingt, vingt-cinq minutes au milieu du spectacle
où on est juste tous les deux. Et on parlait tout
à l'heure de réalisation d'albums... C'est pareil
c'est un moment où on ne fait qu'un. Je suis à
l'écoute et puis, j'essaie d'être avec elle. Et
puis ça c'est des beaux moments. Le moment du Stade de
France où on est juste tous les deux en plein milieu... En
vrai, je dis toujours que j'ai plus le trac de jouer dans une salle de
cent personnes qu'un stade puisqu'un stade c'est totalement
impersonnel, on ne voit rien, tout le monde est loin, on a des casques,
on est complètement coupé du monde. On fait le
mieux possible, mais l'émotion pour nous musiciens c'est
assez particulier... Et la seule fois où j'ai vraiment
ressenti ça en tant qu'interprète
c'était ce moment où on était tous les
deux au milieu du stade et là, les gens étaient
tellement près... Et là, ça m'a fait
quelque chose que je n'oublierai jamais.
Tout le monde me demande toujours, c'est presque la première
question qu'on me pose : "Quand elle pleure, est-ce que c'est vrai ?".
La réponse est : "Vrai". C'est oui. C'est totalement
naturel. Voilà, il n'y a rien de triché dans tout
ça. Mais du coup, pour moi, ça veut dire que je
peux impoviser... ou pas. Enfin, il faut être disponible.
C'est vraiment chouette à faire et à vivre."
Ecoutez :
source : http://www.radioclassique.fr/radio/les-emissions/emission/passion-classique.html
merci
à Manu-L dans les Brèves