Mylène Farmer - Interview - La vie à plein temps - FR3 - 22 mars 1984
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Date22 mars 1984
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Média / TVLa vie à plein temps - FR3 Midi Pyrénées
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Interview parPhilippe Bachman
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Fichier
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Catégories interviews
D'autres invités sont présents dont Alain Darmon (chanteur qui a sorti deux 45 tours dans les années 80, La musique en 1983 et J'vous donne tout en 1984), François Loyer historien d'art et d'architecture ainsi que le scénariste et réalisateur Christopher Frank (rencontre qui devait intéresser Mylène, Christopher Frank ayant été non seulement le scénariste du film L'important c'est d'aimer de Zulawski que Mylène citait régulièrement dans ses interviews de l'époque parmi ses réalisateurs favoris mais également le réalisateur du film Josépha dont Mylène avait interprété l'un des personnages dans un cours de théâtre, ce qu'elle évoque dans cette interview.
Après son interview, Mylène chante Maman a tort.
Mylène Farmer : Je n'ai malheureusement pas lu son livre, mais mon heure de gloire, pour moi, elle est ici !
Elle est ici ? Ton adolescence, t' as de très bons souvenirs ou...
Non, très mauvais !
Très mauvais ?
Oui. Je ne suis pas du tout passéiste.
Alors tu es plutôt l'Antéchrist ! T'écrases tout ?
J'écrase tout...
Carrément ! C'est effrayant... (A Mylène et Christopher Frank) Je sais que vous avez un point commun, dans la mesure où la charmante Mylène, a joué au théâtre le film Josépha, en fait. C'est ça ? Explique-moi un petit peu.
Oui, c'est plutôt dans un cours de théâtre. On nous donnait la possibilité de monter des pièces, et on pouvait choisir des films. Et donc, avec trois personnes, et même plus, on a choisi Josépha. Et, on a lu le livre et on a monté ça en pièce de théâtre.
Alors, tu jouais le rôle de Miou-Miou ?
Et je jouais le rôle de Miou-Miou.
Et en partant du livre? (question de Christopher Frank à Mylène, ndlr)
En partant du livre oui. C'est-à-dire qu'on a pris tous les dialogues pratiquement, et qu'on a essayé de faire un montage.
(...)
Ah oui, c'est vraiment un projet qu'on a soumis...
À la direction ?
À la direction, oui... et ils l'ont accepté.
(…)
Bon, Mylène Farmer... Tu es canadienne d'origine, c'est ça ? A treize ans, t'étais à Paris, après.
Oui...
Alors on continue. Prix de chant à l'âge de dix ans aussi. Ça c'était au Canada, alors ?
C'était au Canada !
Qu'est-ce que tu chantais à 10 ans ?
Je ne m'en rappelle plus. Je crois que c'était une comptine, enfin une petite chanson.
Alors, on a parlé des cours de théâtre tout à l'heure. T'en as suivi longtemps des cours de théâtre ?
J'en ai suivi deux ans.
C'était ta vocation ? Tu voulais être comédienne ?
Mais je veux encore être comédienne !
Tu veux encore ? Bon, c'est très bien ça...
Parce qu'en passant par la chanson, c'est aussi une voie.
C'est une voie détournée pour revenir à la comédie après ?
Pourquoi pas ?
Pour faire les deux ?
Oui.
Mannequin aussi, un petit peu ?
Un petit peu, aussi...
T'en as fait des choses, dis donc !
Oui (rires, ndlr)
T'as pas l'air comme ça ! Et elle a joué Josépha en plus, le rôle de Miou-Miou, ce qui était pas évident...
Très beau rôle, en tout cas.
Raconte-moi comment tu as démarré dans la chanson. Tu as trouvé des producteurs, comme ça, dans une soirée ?
Non, pas par hasard. Je connaissais un des producteurs, d'abord, avec qui j'avais un peu travaillé, au piano. Et puis, par la suite, ils m'ont rappelé parce qu'ils voulaient sortir une chanson, et ils ont rappelé plusieurs personnes d'ailleurs, et puis, ils ont fini par me choisir.
Et ils ont tellement insisté que tu as accepté ! (rires) Et ils ne se sont pas dit, eux, "Maman a tort" !
Non ! (rires)