Jacquou le Croquant - Critiques et Presse
Les
critiques
---> Critiques de
la presse
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Télé 7 Jours
15/01/2007
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Le Monde
16/01/2007
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La Croix
17/01/2007
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La Dernière Heure
(Belgique)
17/01/2007
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La Libre Belgique
17/01/2007
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Les Inrocks
17/01/2007 |
Les Echos
17/01/2007 |
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20 Minutes
17/01/2007 |
La Montagne
17/01/2007
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Le Progrès
17/01/2007 |
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20 Minutes
17/01/2007 |
La Montagne
17/01/2007
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Le Progrès
17/01/2007 |
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La Provence
17/01/2007 |
Le Parisien
18/01/2007
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VSD
18/01/2007 |
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Marianne
19/01/2007 |
Le Républicain Lorrain
20/01/2007
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Télérama
24/01/2007 |
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Le Nouvel observateur
24/01/2007 |
Télé
Ciné Obs
24/01/2007
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Le Pèlerin
24/01/2007 |
---> Critiques du
Net & Autres critiques presse ou TV
Avoir-Alire.com - 12/12/2006
"Douze ans après Giorgino, Laurent Boutonnat revient
péniblement au cinéma, sans Mylène
Farmer, mais toujours avec son artillerie lourde de symboles
clés en main. Une déception incontestable.
Après un premier long à scandale
diffusé confidentiellement à Cannes en 1980 alors
qu’il était encore ado (La Ballade de la
féconductrice), Laurent Boutonnat a dû attendre
1994 pour mettre en chantier son deuxième essai
cinématographique, Giorgino. Une énorme
production à la gloire de son actrice, Mylène
Farmer, frôlant souvent le sublime, mais impitoyablement
exploité par son AMLF de distributeur, qui en son temps
n’avait pas su comment le sortir. Pour mémoire le
blockbuster rassembla lamentablement quinze mille fans de
Mylène Farmer sur Paris et disparut de la circulation
après une brève diffusion sur Canal+. Un
désastre inimaginable pour une entreprise aussi
onéreuse. Par orgueil ( ?), Boutonnat décida de
bloquer la sortie vidéo du film et de laisser de
côté la réalisation des clips de sa
muse, à quelques rares (mauvais) exemples, pour ne se
consacrer qu’à la composition des albums
spartiates de la chanteuse rousse. Là encore, la baisse
progressive de la qualité insinuant une motivation
déclinante, le retour au grand écran du
cinéaste maudit semblait providentiel.
Le temps de la revanche ou de la déchéance ?
Immédiatement, le troisième opus se
révèle être un ratage inadmissible de
la part d’un maître du visuel aussi exigeant.
Adaptation longuette du roman d’Eugène Le Roy,
découvert par beaucoup via une série
télé populaire des années 60, Jacquou
le Croquant s’offre tous les moyens et toutes les ambitions
pour finalement les dilapider dans une réalisation
tantôt télévisuelle (si, si, la
photographie est souvent bien terne) ou tantôt
référentielle (on pense beaucoup aux
vidéo-clips des années 80 de Farmer, à
base d’apparitions de loups, de biches, de plans de lunes et
de cimetières nocturnes). Plus grave, la direction
d’acteurs ternit encore plus le tableau. Dupontel provoque
l’hilarité dès son apparition en
Astérix (comprendra celui qui verra) ; Jocelyn Quivrin
fronce les sourcils à chacune de ses apparitions pour rendre
son personnage de noble le plus ignoble possible ; Olivier Gourmet
porte mal le froc... Dans Jacquou, le comédien sonne
franchouille et Jacquouille (elle était facile
celle-là), même Gaspard Ulliel semble peu
convaincu par le rôle de paysan romantique qu’il
incarne avec honnêteté, mais sans
tempérament.
Ne crions pas au navet intégral pour autant, en 2h35,
Boutonnat brandit souvent des ingrédients et des
idées pour relever le niveau de son boulot, nous
évitant ainsi de sombrer de justesse dans l’ennui
soporifique. Son scénario parvient à
créer l’illusion un minimum en
mélangeant le romanesque social et le pittoresque
régional à l’Histoire de notre bon
vieux terroir. La Restauration et les complots des ultraroyalistes en
toile de fond apportent un cadre pédagogique à
cette petite révolution des campagnes au grand
cœur qui n’est pas des plus
inintéressants. Mais surtout la grande réussite
du film réside en sa bande-son de toute beauté,
qui laisse suggérer que finalement le CD (incluant un titre
inédit de Farmer) mériterait peut-être
plus l’investissement que le ticket de cinéma. Une
sage réflexion à méditer."
Frédéric Mignard
http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=9044
Le Figaro - 15/12/2006
Trente ans après avoir fait l'objet d'une série
télévisée à
succès, le roman d'Eugène Le Roy vient
d'être adapté par Laurent Boutonnat pour le
cinéma, avec Gaspard Ulliel. Pour réaliser ce
film pictural, le cinéaste s'est inspiré de
peintres aussi divers que Millet, Rembrandt, Repine, Ingres,
Géricault ou Goya.
Spectaculaire. C'était le mot d'ordre de Laurent Boutonnat
lorsqu'il a eu le projet de retracer sur grand écran les
aventures de Jacquou le Croquant, ce jeune paysan du XIXe
siècle en rébellion contre la noblesse,
imaginé par l'écrivain Eugène Le Roy.
En privilégiant l'esthétique, le
réalisateur a voulu doter sa mise en scène de
décors et de costumes dignes des plus beaux tableaux. Pour
cela, il fallait s'attaquer à un travail de documentation
colossal, tant du côté de la peinture que de la
sculpture ou de la photographie.
L'aventure ne pouvait qu'emballer Jean-Daniel Vuillermoz, un
créateur de costumes qui s'est illustré
à l'opéra ou au théâtre,
mais aussi au cinéma, avec La Reine Margot ou Saint-Cyr, le
film de Patricia Mazuy qui lui valut un césar en 2001. Afin
d'habiller tous les protagonistes de l'histoire de Jacquou, qui se
déroule dans le Périgord des années
1820-1830, il s'est donc constitué une vraie documentation
sur l'époque, pour ensuite recréer une mode
à partir de plusieurs sources d'inspiration. «Pour
tous les costumes de la noblesse et de la bourgeoisie, dit-il, je me
suis inspiré des oeuvres de Jean Auguste Dominique Ingres et
de toute la peinture du XIXe siècle, notamment celle de
Daumier, Prud'hon, Goya, Delacroix ou Constable. Pour les paysans, j'ai
cherché des peintures liées au monde rural, comme
on en trouve chez Jean-François Millet, Théodore
Géricault ou le peintre russe Ilia Repine.»
Finalement, sa recherche l'aura mené vers des artistes tels
que les frères Le Nain, Jean-Baptiste Greuze ou l'Italien
Giacomo Ceruti, et jusqu'à la photographie contemporaine,
puisque chez les amis de Jacquou, on retrouve les visages des enfants
des rues captés par l'Espagnol Sébastien Salgado.
Pour les décors, Boutonnat s'est appuyé sur le
talent de Christian Marti, un architecte décorateur
formé au théâtre, qui s'est
illustré au cinéma avec de grands
succès comme Germinal ou Le Hussard sur le toit. Sur les
conseils du réalisateur, lui non plus n'a pas
hésité à s'éloigner de
l'art du XIXe. «Le but n'était pas de
décor ne pourra jamais interférer dans la magie
du film.» Autant de joyaux voués à
être détruits. Marti se souvient d'ailleurs
d'avoir eu un pincement au cœur lorsqu'il a vu, lors du
tournage d'une scène d'incendie, une magnifique copie de
Goya disparaître dans les flammes. Grâce
à une photographie et une lumière reconstituer le
décor de l'époque avec une
fidélité extrême, explique-t-il. Mais
nous l'avons bien intégré afin d'être
ensuite plus libres d'imaginer des choses.» Des
lumières de qualité, travaillées
à la façon des tableaux de Rembrandt pour les
intérieurs. Dans la chaumière de Jacquou,
à l'église, au tribunal ou au château,
Boutonnat s'est attelé à ce que l'on ressente
«l'importance du temps, la patine, l'usure des
choses». Dans un décor artificiel à
80%, le travail sur chaque meuble, chaque objet a
nécessité une certaine minutie. Ainsi, chez le
comte de Nansac, Christian Marti s'est-il
«amusé» à créer un
blason, qu'il a reporté non seulement sur une plaque
au-dessus de la cheminée de la salle à manger,
mais aussi dans chaque assiette, sur chaque fauteuil. «On ne
peut faire l'impasse sur rien, avoue-t-il. D'une part parce qu'on ne
sait jamais à quel moment la caméra se
rapprochera d'un objet, et d'autre part parce que si l'illusion est
parfaite, lequi donnent au film un réalisme et une
esthétique exceptionnels, le résultat est
là. Et il prouve que le jeu en valait la chandelle."
Clara Géliot.
Commeaucinema.com -
15/12/2006
"Tous à la suite de Gaspard le Craquant !
Avec Jacquou le Croquant, célébrons le retour du
cinéma de grande envergure avec une adaptation captivante de
notre patrimoine culturel, une interprétation charismatique
de ses interprètes principaux (Gaspard Ulliel et Jocelyn
Quivrin en tête) et une vraie recherche dans les
décors et costumes.
La très bonne idée de cette adaptation
cinématographique est de se consacrer uniquement
à la vie de Jacquou dans ses premières
années (enfance, adolescence et début de
l’âge adulte), alors que le livre
dépeignait la vie entière du héros.
Ainsi le film resserre l’action dramatique autour de son
héros et donne une part importante à
l’évocation de son enfance (mention
spéciale au jeune comédien Léo Legrand
qui tient le rôle de Jacquou avec une grande justesse pendant
la première moitié du film) afin de comprendre ce
qui va motiver le Jacquou adulte, partagé entre son
désir de vengeance et de justice.
On a évoqué le gros travail de reconstitution
dans les costumes et les décors, il ne faut pas oublier
celui du maquillage qui permet à Jocelyn Quivrin
d’interpréter avec une grande
crédibilité un Nansac aussi coriace à
30 ans qu’à 45 ans !
Réalisé avec une véritable passion
pour son sujet, Jacquou le Croquant offre des scènes
d’anthologie particulièrement saisissantes comme
celle du bal où le concours de danse du village se
transforme en véritable duel de matadors, entre Jacquou et
Nansac.
Il y a également de belles surprises
côté seconds rôles, puisque si
l’on reconnaît avec plaisir le jeu des
comédiens Tchéky Karyo et Oliver Gourmet, on
découvre de nouvelles comédiennes aux
côtés du héros qui apportent une dose
de plus de romantisme enfiévré.
Les nobles sentiments sont ainsi à l’honneur et
Laurent Boutonnat réussit à merveille
l’exercice, ô combien périlleux, de
l’adaptation cinématographique d’un
classique de la littérature française. A
présent, courons tous à la suite de Gaspard le
Craquant !"
Laetitia Heurteau
http://www.commeaucinema.com/film=45006.html
24 heures Suisse
(Supplément week-end) - 06/01/2007
"A défaut d'être exceptionnelle, l'idée
de réactualiser un feuilleton télé
adapté d'un roman d'Eugène Le Roy en valait bien
une autre. En 1969, la saga de six épisodes
réalisée par Stellio Lorenzi avait
rassemblé de très nombreuses familles
francophones devant leur petit écran. Il était
donc de bon ton de surfer sur cette nostalgie ambiante qui file de
l'urticaire à Diam's et désarçonne
Vincent Delerm pour offrir à une intrigue poignante et
passionnante les moyens du grand cinéma d'aventure.
Las, Jacquou le croquant n'est pas un bon film. Il est simplement
«exemplaire» dans sa difficulté
à assurer le minimum de plaisir au spectateur. L'ouvrage de
Boutonnat résume en plus de deux heures les limites du
cinéma populaire d'aujourd'hui, incapable de se distancer du
présent pour mener à bien un récit
exigeant un certain réalisme historique. Du premier plan
raté à la dernière scène
grotesque, on peut néanmoins voir en filigrane le bon
divertissement que le public aurait pu visionner si le
réalisateur avait eu l'humilité d'un
André Hunnebelle au lieu de s'imaginer comme la
réincarnation de David Lean.
L'histoire de Jacquou (Gaspard Ulliel), jeune paysan du
début du XIXe siècle élevé
dans le décor superbe du Périgord, aurait pu
déboucher sur un ouvrage à mi-chemin entre l'euro
western et le récit de cape et d'épée.
Tous les ingrédients pour faire frissonner le public
familial sont en effet réunis. Gamin, Jacquou voit son
père (Albert Dupontel), un fier bonapartiste, se faire
persécuter par l'ignoble De Nansac (Jocelyn Quivrin), noble
qui vit dans le château des environs. Pour avoir abattu en
état de légitime défense le
régisseur de De Nansac, le géniteur du
héros est envoyé au pénitencier, puis
abattu au cours d'une prétendue tentative
d'évasion. En apprenant la nouvelle, la maman de Jacquou
(Marie-Josée Croze) meurt… Devenu orphelin et
vagabond, le gamin est recueilli par un brave curé
républicain. Les années passent et Jacquou
devient le coq écouté de son village: l'heure de
la vengeance a sonné… Pour illustrer ce
récit conventionnel, Boutonnat multiplie les ralentis, les
effets ringards (chaque fois qu'un cavalier met pied à
terre, ses éperons tintent en son Surround) et s'arrange
pour plomber avec des dialogues pompeux des situations pourtant
explicites. Laissons donc Jacquou la fripouille se prendre un bide et
revenons à ces vieux épisodes
surannés. Question plaisir, c'est infiniment moins
risqué…"
Télé
Z - 08/01/2007
Une très belle adaptation du roman d'Eugène Roy
dont la première apparition a soulevé
l'enthousiasme des téléspectateurs de 1969.
Inspirés de faits réels, ce film à
grand spectacle nous plonge dans la France rurale de 1815. Des images
denses grâce à la beauté de la nature,
des décors et des costumes. Une caméra nerveuse,
parfois calme, filme des acteurs qui ont su incarner un moment
d'histoire.
L.D
Première -
Février 2007
"Que les nostalgiques du feuilleton télé culte
des sixties sur l'orphelin qui se rebelle contre son vilain seigneur ne
se réjouissent pas trop vite. Pompier, grandiloquent,
interminable, le film de Laurent Boutonnat enchaîne les
scènes édifiantes et les pitreries pyrotechniques
en oubliant au passage son histoire et ses personnages. Les
comédiens venus de partout (Croze, Dupontel, Ulliel, etc...)
semblent se demander ce qu'ils foutent là. On les comprend. "
Olivier de Bryun
"Ça balance
à Paris" - Paris Première - 13/01/2007
Le film s'est fait assasiner par les deux critiques qui se sont
exprimés à son sujet.
Anne-Elisabeth Lemoine:
"Laurent Boutonnat est le plus grand fan de Mylène Farmer"
" il adore ce qui est chouineur"
le film est un "best-of des clips de Mylène Farmer",
"insupportable", "parasité par une musique
omniprésente, des travellings et des ralentis"
" (sur le générique de fin) Mylène
Farmer hulule sur toute la fin du film"
" Laurent Boutonnat dirige mieux les hiboux que les acteurs"
" Gaspard Ulliel mal dirigé, mauvais"
" Jocelyn Quivrin en roue libre"
" Albert Dupontel cabotine le long du film"
" Ratage intégral"
Thierry Cheze:
" Laurent Boutonnat abuse des ralentis"
"certains acteurs "mal doublés"
" le principal coupable est le coiffeur qui a fait à Albert
Dupontel une coiffure digne de Christophe Lambert dans
Vercingétorix"
" ceux qui aiment Laurent Boutonnat aimeront"
Chronicart.com -
15/01/2007
Après Le Pacte des loups, voici Jacquou le croquant,
deuxième mastodonte à vouloir moderniser nos
fonds de terroir. En pisteur de ce qui ressemble à une
hypothétique troisième voie du divertissement
populaire, Christophe Gans cède sa place à son
frère ès grand barnum visuel, le
clippeur-compositeur Laurent Boutonnat dont les clips de
Mylène Farmer ont lestement inspiré le premier.
Inutile de préciser, donc, que ce Jacquou le croquant fait
dans la fanfreluche et le lyrisme campagnard, toutefois
dégraissé des sous-textes cinéphiles
de son prédécesseur. L'ouverture -un gentil chien
détourne la meute de l'affreux comte de Nansac vers la
cabane de ses maîtres Jacquou, popa et moman- nous montre
l'étendu de la grammaire du réalisateur : grands
angles à gogo soulignés par un musique ronflante,
amour de la fresque innervée par une poignée
d'images d'Epinal, du toutou jappeur à la trogne -glamour-
des pèquenots.
Du clip quoi, en plus long. Le rêve de Boutonnat serait de
raconter la légende de Jacquou par enfilades de morceaux de
bravoures, gros blocs maniérés comprenant
exposition et dramaturgie, sans un mot ou presque. D'un point de vue
strictement visuel, c'est plutôt bluffant, pas d'un
génie criant, mais propre. Parce que le film parvient
à créer un univers de toutes pièces,
lequel prend rapidement forme, boosté par les certitudes
stylisantes du cinéaste. Des décors finement
chiadés aux acteurs, pas tous bons mais coulés
dans le même moule Jérôme Bosch-Prada,
l'habillage s'avère plutôt sympathique, en tout
cas pas péteux pour un sou. En revanche,
côté narration, la bérézina
n'est pas loin. On sent bien que le cinéma n'est pas une
affaire de métier pour Boutonnat, mais plutôt une
sorte de promotion post-clipesque, un examen de passage perclus de
stress et d'ambitions nouées. Comme si le
cinéaste se condamnait à se survolter,
frappé du syndrome de la performance à tout prix.
Ou de la peur du sous-film, ce qui revient au même.
Le film s'en trouve ampoulé à mort, logiquement
abruti par son abatage permanent. C'est un fait : dans Jacquou le
croquant, se passer le sel ou monter tout un village contre une famille
d'aristocrates belliqueux requiert à peu près la
même intensité. Voila qui explique 2h30
souffreteuses, apathiques où il se passe à la
fois beaucoup (1/3 enfance, 1/3 bouillonnement, 1/3 passage
à l'acte) et trois fois rien. Le montage initial
approcherait 4 heures. On en doute pas un seul instant, tant le labeur
du récit confine au poétique. Outre quelques
aberrations nanardisantes (un sommet : Jacquou enfant évoque
un terrible incendie de forêt qui figurera certainement en
bonus DVD), on voit surtout à quel point la grandiloquence
de Boutonnat ne peut que virer au mastoc. Pas de respiration sous le
ripolinage, juste une kyrielle d'intentions à animer
soi-même.
1/5
Guillaume Loison
http://www.chronicart.com/cine/cine_ensalles.php3?id=10306
Score - N°25
"C’est un film inégal et encore trop long que nous
livre Boutonnat, mais néanmoins rempli de souffle
épique et de belles vignettes."
---> Critiques de
spectateurs
Avant-Première
(source: forum allocine)
"Jacquou, une adaptation
réussie
Je n'ai pas été déçue.
Pourtant native de la région, je ne suis pas du style, comme
certains qui même avant de voir les films, se fient
à des critiques de journalistes ou de magazines de
cinéma, qui bien souvent n'ont pas vu le film et ont juste
découvert le synopsis dans leur dossier de presse offert par
la prod'! Certains même "puristes" sont des critiques sans
sens, du style "Oh mais aucune scène n'a
été tournées à Fanlac
(berceau de Jacquou)" - "Mais je devais me voir effleurer Jacquou et
j'ai rien vu", "C'est normal qu'il y ait tant d'animaux dans ce film"
ou encore "Pourquoi il pleut tout le temps?" bref...
çà rase le sol quand même!
Etaient présents, Laurent et Dominique Boutonnat, Gaspard
Ulliel, Jocelyn Quivrin et Romain Legrand.
Lors de la conférence de presse (avant le film), Mr Cazeau,
Président du Conseil Général de la
Dordogne a exprimé sa joie d'avoir participé
à ce film (250 000 euros). Pour ce film de 20 millions
d'euros, Laurent (simple,sympa et très
réservé)a expliqué ses choix
concernant les lieux de tournage en toute
honnêteté et aucun d'entre-nous,
Périgourdins, n'avons jalousé la Roumanie et de
toute façon les paysages (architecture, forêts...
) sont très ressemblants.
J'ai fait remarqué à Dominique Boutonnat, le
frère de Laurent , que la scène du bal
était très réussie; elle est la
déclaration de guerre de Jacquou à Nansac
(père)!
Et ces séquences au ralenti (sur tout le film
d'ailleurs)sont très belles aussi avec la
bourrée/orchestre classique et les coups de sabots de
Jacquou, j'ai aimé.
Bravo également pour le choix des comédiens,
très doués même si comme certains le
disent "il n'y a pas beaucoup de dialogue", rassurez-vous dans le
téléfilm non plus, Eric Damain (Jacquou enfant)
ne parlait pas beaucoup, tout était dans le vent, la nature,
les regards, la musique et l'histoire de cette tragédie.
Il est vrai que l'histoire des croquants, des paysans du
XIXème siècle en général
est triste... donc j'ai versé quelques larmes, surtout
à la mort du curé...
Je peux me permettre de faire la comparaison avec le
téléfim de Jacquou des années 60 car
je l'ai visionné l'an dernier dans son
intégralité, et les points forts de la
série en 6 épisodes sont très bien
respectés (mise à part peut-être que
Lina doit mourir noyée avant que Jacquou ne mette le feu au
Chateau...) mais bon... la fin est belle est similaire donc...
Je me permets également de freiner les gens qui le comparent
au Pacte des Loups ou au Seigneur des anneaux, rien à voir!!!
Le roman d'Eugène Leroy a été
respecté en 2h35 à quelques "petits
détails près" mais je le
répète c'est une adaptation!
Le film est très bien orchestré, la musique est
très présente. Et pour répondre vite
fait au passage à un autre post, je n'ai pas entendu chanter
soit disant Mylène Farmer à la fin car le
générique a été
coupé pour laisser place au débat..."
"J'ai
participé à la projection organisée
par Pathé pour les exploitants et qui s'est
déroulé hier à 10h au Pathé
Quai d'Ivry. Peu de monde pour cette séance, sans doute
parce que le lieu de la projection était plutôt
dissuasif et que, tout simplement, la majorité des
programmateurs des salles "populaires" de Paris et de
Périphérie le programmeront quoi qu'il arrive,
sans avoir besoin de le voir, car c'est avec "Molière", "Le
serpent" et "Pars vite et reviens tard" l'un des films
français incontournables de janvier 2007.
Difficile de faire une critique du film sans trop en
dévoiler. Disons que Boutonnat a réussi le pari
difficile de faire un film à la fois grand public, au charme
romanesque presque désuet et une oeuvre très
personnelle où on retrouve évidemment tous les
éléments de son univers (bestiaire symbolique, la
Nature, Dieu...) et, surtout, l'essentiel, à savoir la
pleine maturité de son style visuel.
Loin de toutes les adaptations poussiéreuses et
académiques qui jalonnent l'histoire du cinéma
français, des "Misérables" de Jean-Paul Le
Chanois au "Germinal" de Claude Berri, en passant par "Le rouge et le
noir" de Claude Autant-Lara et autres "Grand meaulnes", Boutonnat signe
ce qui est sans doute le premier pendant français du western
américain, avec tout ce que ce genre a
d'archétypal (certains diront "manichéen").
Les Croquants sont les "bons indiens" de ce western paysan,
attachés à leur
Contrairement à d'autres cinéastes
français qui s'attaquent depuis plusieurs années
au "film de genre" en cherchant vainement à imiter la
démesure, le "bigger than life" du cinéma
américain des studios, ou à courir
après la post-modernité asiatique, Boutonnat
demeure enraciné comme son héros à son
identité française et raconte cette histoire
simple, d'un "petit" héros du Périgord, en la
filmant à hauteur d'homme et à hauteur de
village, rappelant que les "grands sentiments" concernent aussi les
plus humbles.
L'interprétation, sans être parfaite, est
plutôt équilibrée. Mention
particulière à terre, littéralement
"enracinés", en communion avec une nature qui se
déchâine ou s'apaise au gré de leurs
émotions, ... tandis que Boutonnat dépeint les
aristocrates, les "ultras", comme des âmes noires errantes,
plongés dans une décadence
désespérée comblée par un
besoin irrésistible de pouvoir et de conquête.
Léo Legrand (Jacquou enfant) qui dégage un
magnétisme rare. La bande originale, entre Morricone et
Goldsmith, est magnifique.
Bref "Jacquou" est un film épique et intimiste, ne cherchant
jamais l'efficacité à tout prix, assumant
totalement son emphase romanesque d'un autre temps, quitte à
déplaire aux spectateurs élitistes mais aussi
à la génération MTV qui trouvera sans
doute ce film long et ennuyeux.
Ceux qui avaient estimé "Giorgino" à sa juste
valeur regretteront que "Jacquou" ne soit pas aussi contemplatif, aussi
éthéré, aussi intransigeant... mais
ils apprécieront la pérennité de
l'univers et du style. Boutonnat ne s'est à aucun moment
trahi et c'est là l'essentiel.
LB s'affirme donc définitivement comme un
"classique-moderne", à l'instar d'un Michael Mann ("Jacquou
le croquant" n'est d'ailleurs pas sans rappeler "Le dernier des
Mohicans").
Vivement le 17 janvier pour en apprécier pleinement toute la
richesse et vivement le prochain film!"
http://www.cinefil.com -
moyenne: 3,5/5 (41 avis)
"Sympa, à
part l'acteur principal !
Qui aime les super productions hollywoodiennes sera servi,
pleins de bons sentiments, une belle fresque (j'ai failli dire
historique !) romanesque. Un film assez efficace même si on
peut reprocher un excès d'effet "clip" à coup de
ralenti de chevaux au galop, ou autre effet de style. Très
belle performance du Jacquou "jeune" criant de réalisme
comparé au Jacquou "adulte" qui lui, a un charisme
d'huitre... Ne rechercher pas des dialogues très
compliqués non plus, Jacquou ne s'exprimant que par phrases
mono-syllabiques, de type "tu es fatigué ou tu a peur !" Il
aurait était opportun également que les deux
acteurs "enfant" et "adulte" jouant le même personnage aient
les yeux de la même couleur ! Hormis ces détails,
le film est plaisant, rattrapé par une action assez soutenu
et des second roles efficaces, le tout dans de sublimes
décors"
Celioken
http://www.nord-cinema.com
- moyenne: 8/10 (50 critiques)
"Grandiose... de
l'action, du suspense, des images sublimes et des acteurs au top. En
plus d'un bande originale de toute beauté. Y'a pas beaucoup
de film français qui offrent tout ça!!! le
dernier, pour moi, était "les choristes". laurent boutonat
n'a pas eu la chance d'avoir les critiques"pro" à ses
cotés. C'est à croire que le beau
cinéma est définitivement banni par les pros!!!
Cette critique, 9 mois après la sortie du film n'a d'autre
but que de permettre à ce chef-d'oeuvre d'avoir une seconde
vie, grace au DVD qui sort le 10 octobre... précipitez-vous,
ce n'est que du bonheur. " (guitare28)
"Film bien conçu et une réalisation parfaite,
bravo à Laurent boutonnat pour son film qui selon moi
mérite d'être vu. Je ne suis pas d'accord avec
certaines critiques qui l'ont descendu... car ils n'ont pas vus le
film... Pleins de films de cette qualités
relèveraient le niveau du cinéma
français." (régisseur)
"Un film étonnant, avec de beaux plans, on y retrouve le
coté réaliste des paysans, la vie de village, les
décors nous emportent dans ce temps, les costumes, enfin un
film dé-paysans comme qui dirait, passionnant, nous livrant
des personnages plus troublants plus beaux plus réalistes
les uns que les autres... un souffle de vie d'un autre temps. Bravo.
C'est à la fois tendre et dur, sert la gorge par moment. on
est vite pris par le film. belle histoire. Je
préfère ce film surprenant aujourd'hui, pour sa
beauté et l'étrangeté de ce beau. Le
beau est toujours bizarre, singulier. Une petite merveille de film, tel
un conte philosophique que les plus grands poètes d'un autre
temps comprendraient aujourd'hui. Les critiques des journalistes ne
sont pas très objectives, je ne retrouve absolument rien en
elles, on dirait que les journalistes sont jaloux, d'un tel beau film,
que eux mêmes ne sont pas capables d'autre chose que de
critiquer le travail des autres, ce n'est pas difficile de donner son
avis encore faut il qu'il soit censé faire un
soupçon de ça et parler après. Le
réalisateur a du talent quand on sait qu'il est
réalisateur, metteur en scène, musicien
compositeur, auteur, scénariste, producteur,
éditeur, moi je dis BRAVO au talent. Il est doué,
très doué. " (kgparis)
http://www.linternaute.com
- moyenne: 3/5 (40 avis)
"Une très belle histoire pour les liens du sang, amour
amitié tout y est ! Superbes acteurs dans toute leur
splendeur. Prometteurs pour certains ! Paysages magnifiques, musiques
à écouter encore et encore quoi ; beau final avec
la chanson de Mylène." (Patricia Ferreira)
http://www.allocine.fr -
moyenne: 3/4 (442 critiques)
"J'ai
littéralement adoré, le film est magnifique en
tous points. L'adaptation du livre est fine et riche... J'ai
particulièrement aimé la transition entre les
deux époques, j'appréhendais un peu cet aspect,
et j'ai vraiment été séduit par
l'habileté de la transition. Beaucoup d'émotion,
on reconnaît bien la griffe de Boutonnat, bref un vrai
régal. On ne voit vraiment pas le temps passer, tous les
acteurs sont épatants, grand coup de coeur pour Malik Zidi,
qui était déjà remarquable dans les
Amitiés maléfiques." (LionelCV)
"S-U-B-L-I-M-E!!! On retrouve dans ce film tous les thèmes
chers à Laurent Boutonnat tel que la mort, la
nudité,... Les acteurs sont parfaits,... Après
avoir lu différentes critiques, je m'attendais à
voir un film long et ennuyeux...il n'en est rien! Les ralentis mettent
en valeur certains passages du film (comme le concours de danse pendant
le bal) sans nuire à la fluidité du film... C'est
un film à ne surtout pas manquer...de plus, la musique est
sublime! Si vous ne l'avez pas encore vu, courrez-y!" (Balledeballon)
"Jacquou Le Croquant" est un grand film populaire et familial. Mais
à la différence d'un grand nombre de films
populaires et familiaux (Les Choristes par exemple), ce film comporte
différentes échelles de visionnage, et on peut le
regarder plusieurs fois que l'on découvrirait d'autres
éléments. Le scénario est bien
écrit, la symbolique des animaux est également
très présente. Laurent Boutonnat
contrôle l'ensemble de son film, du script, à
l'écriture de la musique (qui accompagne d'ailleurs
très bien les images). L'image, très
travaillée, donne à ce film une touche picturale:
magnifiques paysages ensoleillés ou enneigés,
gros plans sur les personnages. Malgré sa durée,
on ne s'ennuie pas. La première partie avec Jacquou enfant
(mention spéciale pour Léo Legrand) nous plonge
aussitôt dans l'histoire. Gaspard Ulliel apparaît
après une heure de film environ et prépare sa
vengeance contre le Comte de Nansac. Si le réalisateur use
de procédés techniques comme le ralentis et les
accélérés, ils sont à juste
titre employés pour donner du mouvement au film et
transcrire notamment les émotions des personnages. La
caméra bouge beaucoup, entrainant le spectateur dans les
tourbillons de l'histoire. La scène du bal
possède une force dramatique par une montée de
tension croissante. Boutonnat ne plonge pas non plus dans tous les
pièges mélodramatiques: le film ne se
clôture pas par une scène de Jacquou dans les bras
de sa dulcinée par exemple, même si on se doute
qu'il va aller la retrouver, Boutonnat ne le montre pas, mais finit son
film sur un départ. "Jacquou le Croquant" s'avère
ainsi être un film populaire de qualité,
réussi sur bien des points. Au spectateur maintenant de se
laisser prendre par l'histoire, d'y croire, de redevenir un peu
naïf le temps d'un film" (Jurou76)
http://www.premiere.fr -
moyenne: 2/4 (11 avis)
Faire passer sur grand écran un classique du petit
(écran) n'est pas une mince affaire ... Au final, LAurent
Boutonnat, le réalisateur, se fait plaisir et c'est un peu
le probleme, trop d'effets de manche pour créer uje ambiance
... De bons acteurs, une belle histoire mais un film un peu long
où l'on se sent guére concerné par le
sort des héros ... Reste de belles images et de bons acteurs
.(jujuramp)
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