Photographe sur le
tournage du film Giorgino
Octobre 2003
Fanzine Instant-mag - HS Giorgino
Préparation
Pour Giorgino,
la mise en route a été brève. Je suis
arrivé un soir à 23 heures dans une ville de
l'extrême est de la Slovaquie. Le réveil
était le lendemain à 5 heures pour se rendre sur
le lieu de tournage, avec des conditions difficiles en raison de la
météo. Arrivé sur place,
c'était une sorte de camp de base, avec des tentes, et la
garbure à midi, une sorte de soupe aux choux.
C'était pittoresque ! J'ai eu un bon feeling avec Laurent,
qui est très sympathique. Je connaissais son travail,
j'avais vu quelques clips, et cela me donnait une idée de
l'imagerie et des symboliques qu'il voulait utiliser. J'ai suivi toute
la partie des extérieurs en Slovaquie, puis je les ai suivis
deux ou trois semaines sur Prague, en studio. Comme je ne pouvais pas
rester, j'ai soumis l'hypothèse qu'Etienne (Etienne George,
ndlr) puisse prendre le relais. Je suis resté en tout
près de deux mois.
Laurent
L'ambiance était assez particulière. Je garde le
souvenir d'un tournage magique et pas facile. De par les conditions
extrêmes, l'équipe était plus forte,
plus soudée. Mais il y avait des pressions
financières. J'ai trouvé Laurent
étonnant, vu les pressions. C'est quelqu'un qui a une force
de caractère incroyable pour pouvoir tenir un tel projet sur
les épaules. Il avait toujours le regard qui
pétillait, quelles que soient les situations. Quand on est
à la fois coproducteur, metteur en scène, intime
de son actrice principale, ça fait beaucoup ! Laurent a
voulu aller au bout de son film et je trouve ça tout
à fait respectable. Je garde le souvenir d'un homme
sympathique et étonnant. De fort.
Mylène
J'avais un peu discuté avec Marianne Rosenstiehl avant de
partir, qui avait beaucoup travaillé avec Mylène
par le passé. Mylène Farmer, c'est un label, elle
sait à quel point tout est important et elle gère
tout ça très bien. Je n'avais pas l'intention de
la brusquer, ni de la mettre mal à l'aise. J'avais envie de
lui faire plaisir et de me faire plaisir aussi. J'ai pris le temps de
la photographier, et de respecter son image et sa
personnalité. Je suis totalement resté sous son
charme.
Scène finale
Pendant la scène finale des "loups", il y avait une mise en
place très importante. On m'avait prévenu que
c'était dangereux, que les chiens pouvaient être
nerveux. Une fois que tous les chiens ont été
lâchés, et alors que je n'étais
vraiment pas rassuré, il y en a un qui est arrivé
droit sur moi et qui m'a sauté dessus en me faisant de
grosses léchouilles, comme si j'étais son
maître ! Soudainement, j'avais devant moi le chien le plus
gentil du monde !