Mylène Farmer - Influences - Et pourtant... (Texte)
Pierre Reverdy Recueil Sources du vent (1929) Poème Histoire |
Mylène Farmer
- Et pourtant... (2005) |
"Une lettre écrite
à l'envers La main qui passe sur ta tête Et l'heure Où l'on se lève le matin Soleil rouillé Vitre fondue Nature morte Le courant d'air ferme ma porte Et les songes m'ont réveillé Il y a encore une bougie qui brûle" |
"Quand les songes M'ont réveillée Quand on n'ose pas Crier" |
Pierre Reverdy Recueil Sources du vent (1929) Poème Dernière Heure |
Mylène Farmer
- Et pourtant... (2005) |
"Le cavalier en rouge s'immobilise L'animal est un cadavre grotesque Un abreuvoir en encrier où les mots sont pris Les lèvres s'avancent On n'ose pas crier Derrière l'arbre ou la lampe Il s'est mis à prier On pourrait que celui qui le porte est plus fort Il faut compter tout ce qui sort Et le dernier rayon qui passe ferme la nuit La porte Le livre Minuit" |
"Quand les songes M'ont réveillée Quand on n'ose pas Crier" |
Pierre Reverdy Revue Nord-Sud (1917, N° 4-5) Poème Derrière la gare |
Mylène Farmer
- Et pourtant... (2005) |
"Un nuage descend tout bas Là où il y a un vide Près de moi Un trou Au loin quelque chose finit Un grand bruit s'éteint Et je vois du monde Dans ma tête il y a un monde fou C'est toi Et je ne reconnais personne quelle vie Ce n'est pas encore fini Une ride profonde au front C'est transparent comme du cristal Quelque chose au bout des doigts qui me fait mal Quand je t'ai connue Quand je t'ai tenue Certainement quelque chose tombait Une fausse parure Et tu ne voyais même pas ma figure La porte tournait Quelqu'un riait C'était si loin Où pourrait-on aller se perdre maintenant " |
"Quand les songes M'ont réveillée Quand on n'ose pas Crier Quelque chose au bout du moi Qui me fait mal Mais tes lèvres ont fait de moi Un éclat... de toi" |
Pierre Reverdy Poème L'homme et la nuit |
Mylène Farmer
- Et pourtant... (2005) |
"(...) Mais quelques hommes passent et c'est le mouvement Une nouveau souffle Quelque chant et tout vibre l'air remue Ce n'est plus un souterrain où tout est mort Je le vois de loin Il anime l'atmosphère et fait bouger le mur devant lequel il passe Rien n'existe que sous l'attention de son regard L'homme qui passe et que je crains l'homme qui s'approche et qui s'éloigne surtout quand il s'éloigne avec des mouvements réglés et admirables utiles et précis Et quand le jour se lève pour éclairer le monde c'est que nous avons enfin ouvert les yeux" |
"Là, pourtant Le jour s'est levé Pour éclairer le monde Comme avant L'amour est onde D'innocent, J'entrevoyais le chemin Qui mène aux ombres Et pourtant L'amour est comble" |