Mylène Farmer - Interview - JT de 20 heures - TF1 - 30 septembre 2018
-
Date30 septembre 2018
-
Média / TVJT de 20 heures - TF1
-
Interview parAnne-Claire Coudray
-
Fichier
-
Catégories interviews
Mylène est présente sur le plateau du JT pour répondre en fin de journal aux questions d'Anne-Claire Coudray pour la promotion de l'album Désobéissance et l'annonce des concerts 2019 à Paris La Défense Arena en 2019.
Mylène Farmer : Bonsoir.
Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation. Vous sortez votre onzième album, Désobéissance. Alors, on y retrouve ce style qui fait de vous la star que vous êtes depuis maintenant trente ans. On y retrouve aussi des expériences musicales très surprenantes, comme à chaque fois...
Oui (Mylène murumure ce mot à peine perceptible).
Avant d'en parler avec vous, on va regarder ce reportage tourné par Romain Goichon et Julien Bervillé.
Diffusion du reportage.
Alors, Mylène Farmer, il y a eu des rumeurs ces derniers jours. Est-ce que vous pouvez d'abord nous confirmer que vous allez effectivement remonter sur scène ?
Je dépasse une émotion parce que ça crée une émotion tout ça (en référence au reportage diffusé, ndlr). D'abord, bonjour Luc (en référence à un fan collectionneur apparaissant dans le reportage diffusé, ndlr) parce qu'il a toute cette collection, et ça me touche énormément. Et oui, je vais remonter sur scène, et ce sera le 7 juin 2019.
Donc six dates, je crois, à partir du 7 juin....
Absolument, oui.
À Paris La Défense Arena. Donc, la mise en vente sera le 13 octobre, je le précise parce qu'effectivement, on a senti cette attente des fans. Ça fait six ans que vous n'étiez pas remontée sur scène. La dernière fois, c'était en 2013. Est-ce que ça vous a manqué ?
Ça manque forcément, mais là, j'ai senti que c'était le moment où il fallait que je monte sur scène. Un réel besoin. On dit que la musique est un cri primal et je pense... et j'ai besoin de partager tout ça avec le public.
Alors, on sait que vous faites de ces concerts des spectacles à part entière. Est-ce que vous avez déjà réfléchi à ce que vous vouliez faire ?
Nous sommes en train d'élaborer le spectacle avec Thierry Suc, Laurent Boutonnat et beaucoup d'autres. Je ne vous donnerai aucune clé (rire)...
Zut !
C'est trop tôt. Mais c'est pour quoi nous avons choisi cette salle qui avait été inaugurée par les Rolling Stones. C'est une très très très belle salle. Et je vais demander humblement au public de venir à moi à Paris parce que je vais rester à Paris. J'avais eu beaucoup de retours et de, de... comment dirais- je... de retours sur une scène que j'avais fait à Bercy, un spectacle et qui était un spectacle où on ne voyageait pas, on restait sur place (référence aux concerts Avant que l'ombre... à Bercy en 2006, ndlr)... Pardonnez-moi, c'est l'émotion (rire)...
Il n'y a pas de soucis. Je voudrais qu'on revienne sur cet album parce que les fans ont aussi acheté beaucoup cet album vendredi, je crois que vous êtes douzième au rang mondial au niveau des ventes, et ça ne fait que 48 heures. Cet album que vous avez affiché fin août sur une façade d'immeuble à Paris. Je voudrais qu'on voit cette magnifique photo. Et une photo qui en rappelle une autre... C'est vrai qu'on vous a redécouverte en héroïne romantique style Empire, et ça rappelle évidemment Libertine...
Libertine (Mylène prononce ce mot en même temps que la journaliste en acquiescant de la tête, ndlr)
Ça rappelle Pourvu qu'elles soient douces, il y a trente ans dans les années 80...
C'est vrai !
Pourquoi vous aviez envie de retrouver cette personnalité sensuelle...
Alors déjà, je vais parler de Jean-Baptiste Mondino puisque c'est lui qui a réalisé cette photo, et quand nous nous sommes rencontrés, la toute première fois, j'avais un vêtement qui était un peu XIXè siècle. Et c'est quelqu'un qui a un œil très pointu et qui m'a dit : "C'est comme ça que je voudrais te voir". Et c'était mon envie également. Et puis après, il m'a dit : "On va faire une très très belle image et on va amener le Louvre dans la rue". Et j'ai trouvé ça une très très belle expression et intention. Et j'ai laissé faire. Et il a dit de moi : "Tu es un cabinet de curiosités à toi toute seule" et : Don't act ! Et j'ai adoré adoré ce visuel.
Alors, le titre est aussi troublant, et en même temps il vous ressemble tellement : Désobéissance. C'est vrai que ça rappelle là encore Libertine. Désobéissance à quoi ou à qui, aujourd'hui ?
Ecoutez, je crois que c'est une période de ma vie. Voilà, il y a eu Désenchantée, il y a eu Dégénération, et maintenant c'est Désobéissance. (rire)
C'est le type de femme à laquelle vous voulez ressembler, cette femme qui s'affranchit de tout pouvoir ?
Je pense être cette femme aussi, je crois que nous sommes composées de plusieurs facettes. Mais je suis cette femme, et Jean-Baptiste avait voulu cette pose un peu nonchalante, un peu frondeuse. Et oui, je revendique totalement, et cette posture, et cette attitude.
Alors, je voulais vous montrer avant de vous quitter une petite vidéo parce que en juin dernier nous sommes allés à Moscou pour la Coupe du Monde, et nous avons trouvé une petite curiosité qui va vous amuser, sans doute. Nous sommes descendus dans la ville de Moscou dans une sorte de cave, salle de concert, et nous avons trouvé vos fans, des russes qui étaient en train de chanter un tube. Vous êtes, on le disait dans le reportage, la seule artiste française à pouvoir provoquer cette ferveur dans le monde entier. Est-ce que ça vous fait plaisir...
Bien évidemment...
Et est-ce que vous comprenez ?
C'est compliqué de comprendre les choses. Mais j'ai été accueillie par la Russie, par ce public, et je suis émerveillée, j'adore la Russie, j'adore la culture russe, j'adore la littérature russe, et je suis enchantée d'aller là-bas à chaque fois. Et bien sûr que ça me touche énormément, et ça me fait vraiment plaisir, oui.
Merci en tout cas à Mylène Farmer d'être venue nous parler de ce onzième album, Désobéissance, qui est sorti vendredi. Merci beaucoup... "
C'est moi qui vous remercie. Merci beaucoup.