Le Figaro : Sa
personnalité :
Mylène Farmer : Il faut se méfier de l'eau qui
dort. Je suis pétrie de contradictions et
peut-être meurtrière à mes heures.
Profondément timide et pudique, j'aime cependant les
extrêmes, la démesure, provoquer,
piétiner des tabous. La tiédeur, la mollesse, la
modération m'épouvantent. Je me sens aussi
irrésistiblement attirée par le morbide sans
pouvoir en analyser la cause.
Enfant, ma grand-mère m'emmenait dans les
cimetières. J'y ai probablement pris goût, ainsi
qu'en lisant Edgar Poe, Stephen King et Henry James.
Son rôle
de Catherine dans le film Giorgino :
Catherine m'a séduite par sa fragilité, son
étrangeté, par cette violence sourde, enfantine
qui émane d'elle. Mal armée pour se
défendre, elle exprime ses émotions brutalement,
simplement, sans passer par le tamis de la réflexion. Je me
sens moi-même proche de cette animalité, de cette
réponse immédiate et instinctive à
toute agression extérieure.
Romy Schneider, son
idole :
Elle me fait pleurer de beauté et de talent.