Mylène Farmer - Interview - Ligne Directe - Antenne 2 - 02 avril 1987
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Date02 avril 1987
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Média / TVLigne Directe - Antenne 2
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Interview parJacques Pradel
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Fichier
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Catégories interviews
Diffusion d'une séquence ampexée de Mylène et de ses deux danseuses interprétant Tristana.
On retrouve ensuite Mylène habillée différemment face à Jacques Pradel pour une interview.
Jacques Pradel : Voilà, Mylène Farmer à "Ligne Directe". Bonjour !
Mylène Farmer : Bonjour !
Jacques Pradel : Mylène Farmer avec ses petites dernières donc...
Mylène Farmer : Oui...
Jacques Pradel : Ce sont les dernières chansons, on va découvrir l'autre tout à l'heure...
Mylène Farmer : C'est une chanson d'album.
Jacques Pradel : Alors, je vous connais pas !
Mylène Farmer : Moi non plus ! (rires)
Jacques Pradel : C'est la première fois que je vous... Je suis bien content de vous avoir avec nous ! Vous avez vingt-cinq ans, vous êtes née au Canada et puis vous avez, à chaque fois que vous avez sorti un disque ces derniers temps, et ça va durer longtemps, on l'espère pour vous...
Mylène Farmer : Je l'espère !
Jacques Pradel : Ben ça a bien, bien fonctionné. Je vais, juste avant qu'on enregistre cette chanson, je vais vous poser une petite question, comme ça : alors quand est-ce que vous faites de la scène ? Vous êtes pas pressée...
Mylène Farmer : Oui... Non, c'est-à-dire, c'est vrai que j'ai une vision des choses qui diffère peut-être un peu de certains artistes. C'est que moi, je vais prendre mon temps, que je suis en train de construire une image, un personnage, et que je voudrais avoir à mon actif au moins deux albums. Voilà. Et qu'en ce moment, c'est un marché qui est très difficile, et que de se produire en spectacle c'est aussi très difficile. Donc c'est quelque chose que je veux penser.
Jacques Pradel : Comment se construit l'image, un personnage ? Vous êtes qui, alors ? Parce que là, Tristana, c'est pas du tout comme Libertine !
Mylène Farmer : Non, c'est-à-dire que moi sur chaque chanson, j'ai un univers différent, que c'est des vêtements différents, que c'est une chorégraphie. Et c'est à la fois aussi un support de l'image, qui est le vidéoclip. Donc c'est à chaque fois quelque chose de différent, j'essaye en tout cas.
Jacques Pradel : Oui, alors c'est vrai que le clip de Libertine, il était vraiment très, très bien fait et beaucoup de gens s'en souviennent certainement...
Mylène Farmer : Y en avait un autre qui précédait Libertine, qui s'appelait Plus Grandir et qu'on n'a pas beaucoup vu, mais qui est très, très beau aussi, qui est du même réalisateur...
Jacques Pradel : Ben faudra nous l'apporter un jour !
Mylène Farmer : Avec plaisir.
Jacques Pradel : On le passera. Vous êtes en train de travailler sur l'autre en fait, sur le clip de la chanson qu'on vient de voir, c'est ça ?
Mylène Farmer : Oui. On va le tourner dans deux semaines, et ma foi... c'est un secret pour l'histoire ! (sourire)
Jacques Pradel : Mais vous vous en occupez, vous, de l'histoire ?
Mylène Farmer : Ah bien sûr ! Moi, je prépare ça avec Laurent Boutonnat, donc qui est le réalisateur, et puis après, lui fait sa construction, son... sa salade intérieure, quoi !
Jacques Pradel : Sa petite patte...
Mylène Farmer : Oui, c'est ça : sa patte cinématographique, que moi je n'ai pas !
Jacques Pradel : Voilà. Donc, pas de scène, mais des nouvelles chansons. Bientôt un autre album ?
Mylène Farmer : Oui, je vais sortir je pense un album en septembre, donc on va le travailler bientôt pour la fin d'été.
Jacques Pradel : Alors Mylène parlait de son personnage à l'instant, c'est vrai que vous êtes amoureuse des... ?
Mylène Farmer : Des singes ! (rires) Oui !
Jacques Pradel : J'ai lu ça dans un article, j'ai trouvé ça génial ! Il s'appelle comment, le vôtre ?
Mylène Farmer : Le mien s'appelle ET, et c'est un capucin. C'est grand comme ça (elle montre la taille avec ses mains), ça a une très longue queue et c'est très, très gentil.
Jacques Pradel : Oui, et c'est très intelligent, je crois aussi, hein ?
Mylène Farmer : C'est très, très intelligent, oui, oui. Très pertinent !
Jacques Pradel : Et vous en avez un, mais quand on en a un, on se dit quelquefois "A quand le deuxième ?", non ?
Mylène Farmer : Voilà, j'ai essayé d'avoir, comme c'est une femelle, j'ai essayé d'avoir un mâle. Et c'est un mâle qui a été capturé dans son pays, alors que le mien est né en France, donc ils ont un comportement qui est très différent. Et le comportement du mien a changé à partir du moment où l'autre est venu...
Jacques Pradel : Vous êtes pas venue avec, là ?
Mylène Farmer : Non ! (rires)
Jacques Pradel : Qu'est-ce que vous en faites quand vous...
Mylène Farmer : Il n'aime pas l'hiver ! (l'émission se déroule pourtantdébut Avril, NDLR)
Jacques Pradel : Non ? Alors il est où, là ?
Mylène Farmer : Il est dans une cage quand je ne suis pas là, sinon quand je suis à la maison, il gambade partout !
Jacques Pradel : Ok ! Mylène, en tout cas, merci d'être venue donc cet après-midi.
Mylène Farmer : Merci à vous !
Jacques Pradel : Tout à l'heure, on écoutera cette chanson de l'album, l'album de l'année dernière...
Mylène Farmer : Oui.
Jacques Pradel : ... et tout de suite on va s'intéresser... Est-ce que vous êtes, parce que comme je disais, je ne vous connais pas, vous êtes du genre à vous préoccuper, à somatiser comme on dit, à avoir des boutons quand ça va pas, ou à vous sentir mal pour des raisons d'angoisse, ou autres ?
Mylène Farmer : Oui, moi je crois que c'est le ventre. Voyez, on dit toujours que les Vierges, c'est les organes... là ! (elle désigne son ventre) Moi, c'est le ventre, c'est mon symptôme !
L'émission se poursuit sur le thème des maladies psychosomatiques.
Mylène revient en fin d'émission pour interpréter Au bout de la nuit.
Source retranscription : Inside Of - Référentiel des télés - Editions Why Not.