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Mylène Farmer - Interview - Nulle Part Ailleurs - Canal + - 07 octobre 1988






Philippe Gildas : Mylène Farmer, Ainsi soit je... c'est son deuxième album...
Mylène Farmer : Oui...


Philippe Gildas : Et alors, après le premier album, on s'était dit : "Voilà, c'est une façon de poser une carrière, de montrer qu'on ne fait pas que des coups", et maintenant un deuxième album. Le plus étonnant encore, c'est que... on peut le montrer, d'ailleurs, cet album, puisqu'il n'a que quelques mois. (la pochette de l'album apparaît à l'écran) Voilà, c'est celui-là : Ainsi soit je..., mais tout le monde se souvient quand même. Le plus étonnant, c'est que dans cet album, pratiquement toutes les paroles cette fois, c'est Mylène !
Mylène Farmer : Oui, j'ai eu le démon de l'écriture, là !


Philippe Gildas : Ça s'apprend petit à petit ou c'est le goût qui vient ?
Mylène Farmer : Je crois que c'est une découverte. C'est après... enlever ces inhibitions que j'avais quant à l'écriture. Et puis, c'est un réel plaisir, je crois.


Philippe Gildas : Enfin, déjà dans le premier album il y avait trois chansons qui étaient déjà des succès et déjà des paroles de Mylène Farmer, quand même !
Mylène Farmer : C'est vrai... Mais un album entier c'est un lourd travail.


Philippe Gildas : Bien aidée par Laurent Boutonnat ?
Mylène Farmer : Bien évidemment !


Philippe Gildas : C'est plus que jamais le compagnon...
Mylène Farmer : Moi, je travaille toujours après les musiques. Ça m'inspire les paroles.


Philippe Gildas : Alors, c'est aussi avec Laurent que tu vis l'aventure des clips... J'ai failli dire des films ! Celui de ce soir, nous, nous allons en voir la partie chanson, qui doit faire 4 minutes 50, presque 5 minutes, alors que le clip fait ?
Mylène Farmer : Il fait 15 minutes et il y a même 2 minutes 50 de générique, je crois. Donc 17 minutes en tout.


Philippe Gildas : 17 minutes. Encore une fois un vrai film ! C'est pas la première fois, puisque tu avais déjà fait des...
Mylène Farmer : Non, mais celui-là, c'est le plus long et le plus lourd. Le plus difficile, aussi !


Philippe Gildas : Voilà, petit à petit le duo Boutonnat / Farmer avance vers un long métrage, hein ! Qu'on verra un jour prochain ?
Mylène Farmer : J'espère...


Philippe Gildas : Vraiment ?
Mylène Farmer : Je pense d'ici un an et demi, deux ans. 


Séquence avec Antoine de Caunes qui lit une fausse lettre de fan à Mylène.


Mylène Farmer : Je vis avec deux singes : Léon et E.T.


Philippe Gildas : On va revenir sur les singes, mais d'abord gloire à Laurent ! On n'en parle jamais. Laurent, c'est lui le pygmalion...
Mylène Farmer : On a dit pygmalion, mentor et je ne sais. (rires)


Philippe Gildas : En fait, c'est quelqu'un avec qui tu t'entends remarquablement bien dans le boulot.
Mylène Farmer : Oui, je crois qu'il y a une complicité énorme et une complémentarité, surtout.

(...)

Philippe Gildas : Léon va bien ?
Mylène Farmer : Très, très bien. Il grandit !


Philippe Gildas : Il a quel âge ?
Mylène Farmer : Je crois six, sept mois. 


Philippe Gildas : Six, sept mois. Il est tout petit, quand même, encore.
Mylène Farmer : Oui, oui, oui ! Mais il commence à atteindre sa maturité sexuelle.


Philippe Gildas : Ah bon ?
Antoine de Caunes : C'est un sapajou ou un capucin ?
Mylène Farmer : C'est un sajou capucin !


Antoine de Caunes : Un sajou ?
Mylène Farmer : Oui.


Philippe Gildas : Ça joue avec tout le monde, d'ailleurs ! Ça joue aussi avec E.T. ?
Mylène Farmer : Ça joue beaucoup avec E.T., ça dort toujours sur son dos et...


Philippe Gildas : Alors maintenant qu'il va devenir grand sexuellement et que E.T. est une femelle...
Mylène Farmer : Mais justement, il a besoin d'un exemple. (elle regarde Antoine de Caunes)


Philippe Gildas : Et les singes, ça t'intéresse toujours autant ?
Antoine de Caunes : Je peux m'absenter quelques instants parce que je commence à... (il déserre sa cravate pour montrer qu'il a 'chaud')


Philippe Gildas : Les singes sont toujours dans la maison ?
Mylène Farmer : Bien sûr, oui !


Philippe Gildas : Mais t'as pas amené les souris comme il avait dit ? (référence à la fausse lettre d'Antoine de Caunes)
Mylène Farmer : Non. Non. Non.


Philippe Gildas : Parce que ça peut pas faire bon ménage avec les singes !
Mylène Farmer : Ça ne fait pas bon ménage. Mais c'est vrai que Diane Fossey, qui a élevé beaucoup de gorilles, c'est une femme qui me fascine. Et si j'avais un autre monde, une autre vie, je crois que j'aimerais faire ça.
Antoine de Caunes : Sinon, on peut lui présenter Christophe Lambert ! (rires)


Philippe Gildas : Un mot sur le XVIIIème et le XIXème. C'est vrai que dans tous les clips, avec Laurent, vous les faites toujours se dérouler dans d'autres périodes de l'Histoire.
Mylène Farmer : C'est l'amour du costume, l'amour de l'Histoire, je crois.


Philippe Gildas : C'est pour faire le cinéma, le grand spectacle, quoi...
Mylène Farmer : Oui. Oui.


Philippe Gildas : Mais ça correspond peut-être à tes lectures, aussi, non ?
Mylène Farmer : Moi j'aime surtout - je le dis tout le temps, mais c'est vrai - Edgar Poe.


Philippe Gildas : Ça, c'est le côté fantastique.
Mylène Farmer : J'aime Baudelaire. J'aime beaucoup le théâtre de Strindberg. Et puis on va en citer beaucoup, mais je les oublie...


Philippe Gildas : Oui, enfin c'est quand même toujours de même nature. C'est toujours un peu mystérieux, un peu sulfureux...
Mylène Farmer : Je crois qu'il y a toujours ce même univers, oui.


Antoine de Caunes : Les romans noirs gothiques...
Mylène Farmer : Oui. 


Philippe Gildas : Est-ce que tu joues toujours sur ta timidité, ou tu es toujours aussi timide ?
Mylène Farmer : Non. Je ne crois pas qu'on puisse jouer. Déjà, pendant quatre ans on ne peut pas jouer un même rôle.


Philippe Gildas : Autrement dit ?
Mylène Farmer : Je suis introvertie, et j'ai ce paradoxe de vouloir être à l'avant-scène et je pense que ce n'est pas réellement un problème.


Philippe Gildas : C'est pas réellement un problème sauf si tu veux faire vraiment de la scène. Si déjà les télés te torturent... Tu vas faire de la scène ?
Mylène Farmer : Je vais faire de la scène.


Philippe Gildas : On peut déjà dire quand ?
Mylène Farmer : On peut dire que ce sera le Palais des Sports et on peut dire que ce sera en mai 89.


Philippe Gildas : C'est-à-dire en mai prochain ?
Mylène Farmer : Absolument.


Philippe Gildas : Au Palais des Sports. Grande salle !
Mylène Farmer : J'aurai un gros, gros travail de préparation.


Philippe Gildas : Oui. Mais enfin quand on voit que l'album est depuis cinq mois au Top 50, depuis qu'il est sorti il est au Top 50 et il y est toujours, y a pas de raisons que le Palais des Sports ne soit pas plein ! Ça ne fait aucun doute !


Diffusion du journal présenté par Annie Lemoine.


Philippe Gildas : Tu avais une chanson avec des infirmières, non ? (un sujet dans le journal était consacré à un mouvement de grève des infirmières, ndlr)
Mylène Farmer : Maman a tort. (sourire)


Philippe Gildas : Mais qu'est-ce que tu faisais quand tu avais 12 ou 13 ans, à Garches ?
Mylène Farmer : Je m'occupais, enfin j'essayais en tout cas, le dimanche de me consacrer aux handicapés physiques et mentaux.


Philippe Gildas : Aux enfants handicapés...
Mylène Farmer : Oui. Absolument, oui.


Philippe Gildas : ... surtout victimes d'accident, et aussi handicapés mentaux.
Mylène Farmer : Oui, oui.


Philippe Gildas : Donc tu connais bien, enfin tu connais un peu ce milieu des infirmières ?
Mylène Farmer : Je le connais un petit peu et c'est un milieu qui est... Je trouve ça formidable des personnes qui peuvent se consacrer à ça toute leur vie. C'est formidable.

(...)

Mylène Farmer : (un sujet sur des médaillais français a été diffusé dans le journal) Chez les médaillés, il y a un moment qui est prodigieux : c'est le moment où ils vont gagner cette médaille. Et ça, c'est un moment qui est très, très émouvant. C'est cette performance, c'est cette volonté d'aller plus loin et plus haut.


Philippe Gildas : Plus que le moment où ils montent sur le podium pour recevoir la médaille, même si ils pleurent !
Mylène Farmer : C'est vrai ! Oui, oui.


Philippe Gildas : Les catcheurs, ça t'intéresse les catcheurs ?
Mylène Farmer : J'aurais une question à poser, peut-être pour les femmes catcheurs !


Philippe Gildas : Ah ! Mais il y a des femmes catcheurs ! (rire de Mylène)


Diffusion de la rubrique de Jérôme Bonaldi qui présente  le Vidéo-look, un logiciel permettant d'insérer sa photo et de visualiser différentes coupes de cheveux.


Philippe Gildas : Mylène a les cheveux lâchés, ce soir.
Mylène Farmer : C'est ça ou le catogan. Et un jour, les cheveux très, très courts !


Philippe Gildas : Ah oui, donc alors là vous irez au Vidéo-look peut-être avant faire un essai, non ?
Mylène Farmer : Je n'aurai pas besoin d'eux !


Philippe Gildas : Ah ! Vous aurez déjà décidé avant ?
Mylène Farmer : Oui !


Diffusion de la rubrique musicale de Alain Gardinier.


Philippe Gildas : Mylène, y a combien de 45 tours extraits de Ainsi soit je... déjà ?
Mylène Farmer : Alors... Sans contrefaçon, Ainsi soit je... et puis Pourvu qu'elles soient douces.


Philippe Gildas : Vous aimez Brel ?
Mylène Farmer : Je crois que c'est celui que je préfère, oui. Brel et Reggiani.

(...)

Philippe Gildas : Une question personnelle, seulement. Comment vous vous êtes rendue compte que Boutonnat c'était le gars qui pouvait vous transformer professionnellement ? Parce qu'avant vous vouliez faire autre chose ?
Mylène Farmer : Pas réellement. C'est vrai que moi, je me tournais en premier lieu vers l'équitation. C'est-à-dire que je voulais être monitrice d'équitation. Après, je me suis très vite aperçue que ce n'était pas du tout une vocation.


Philippe Gildas : Oui. Sauf que le cheval, vous aimez toujours ! Parce qu'il y en a dans tous les clips, hein !
Mylène Farmer : Oui. Mais après, j'ai découvert, justement au travers de ce clip (Pourvu qu'elles soient douces, ndlr), avec des cascadeurs, que c'était plus cette formation que j'aurais voulu entreprendre. Après, j'ai suivi des cours de théâtre, donc je voulais être actrice. Et puis, j'ai rencontré Laurent Boutonnat. Moi j'appelle ça la chance des rencontres. Y a peu de rencontres dans sa vie, et...


Philippe Gildas : Quand vous l'avez rencontré, vous saviez qu'il avait déjà réalisé un film ?
Mylène Farmer : Non, c'est beaucoup plus tard qu'il m'a présenté son premier film qu'il avait réalisé à l'âge de 16 ans qui s'appelait "Le voyage de la fée conductrice" (sic), qui était même passé à Cannes, je crois.


Philippe Gildas : Exactement ! Or, à 16 ans à l'époque, la vidéo c'était quand même...
Mylène Farmer : Mais là, c'était en 35mm !


Philippe Gildas : Ah ! C'était en 35 ? Il avait pu faire ?! Il avait réussi à convaincre quelqu'un de lui donner les fonds ?
Mylène Farmer : Il avait pillé les fonds, je crois, le porte-monnaie de son papa et de sa maman ! (rires) Je ne sais pas, mais déjà, là, oui, c'était évident, quoi.


Philippe Gildas : J'ai lu quelque part que vous rêviez toujours de faire du cinéma. Alors vous citiez Annaud...
Mylène Farmer : C'est vrai qu'en France, on vous demande toujours des références. C'est vrai que le premier que je citerais, c'est Laurent Boutonnat, c'est normal parce que c'est vraiment quelqu'un que j'aime et je pense qu'il sera un des grands, grands, grands réalisateurs de demain.


Philippe Gildas : Il a quel âge ?
Mylène Farmer : Il a 27 ans. C'est vrai que j'aime le cinéma d'Annaud, qu'il a aussi d'autres choses à faire, que j'ai hâte de voir L'Ours...


Philippe Gildas : Pour l'avoir vu, je peux vous dire que c'est superbe et que ça vous plaira !


Diffusion des "Arênes de l'info"



Philippe Gildas : Alors, cette jeune fille toute timide qu'est Mylène a écrit des paroles. Alors je sais pas si on entend très bien : peut-être c'est ça la perversité, d'ailleurs !
Mylène Farmer : La vraie perversité, je crois, oui ! (sourire)


Philippe Gildas : On écoute la chanson, c'est un tout…...
Mylène Farmer : Je crois que c'est l'imaginaire de chacun qui travaille, qui va prendre un mot, un refrain ou un couplet...


Philippe Gildas : Parce que quand même les paroles, sans ça, elles sont hard ! Jamais t'étais allée aussi loin !
Mylène Farmer : Elles sont sulfureuses, c'est vrai. C'est un pamphlet sur la dite perversion des hommes.


Philippe Gildas : (il cite des phrases extraites des couplets de la chanson) J'en dirai pas plus, parce que dit comme ça, c'est un peu gâcher la musique quand même ! (rires de Mylène) Mais ça valait la peine de le souligner pour que vous écoutiez bien tout à l'heure tout en regardant. Alors, deuxième chose : en ce qui concerne maintenant le clip, pourquoi 17 minutes ? Pourquoi un clip long, quoi, pourquoi un vrai morceau de cinéma ?
Mylène Farmer : Par amour pour le cinéma, je crois, tout simplement.


Philippe Gildas : Alors, de façon plus précise : pourquoi pendant la guerre de sept ans ?
Mylène Farmer : Déjà, on a voulu faire la suite de Libertine, ce qui n'était pas évident ! On a bien pensé la chose. C'est vrai que Pourvu qu'elles soient douces n'était pas évident de proposer la suite de Libertine. Après, c'est une recherche. Pourquoi 17 minutes ? Parce que l'amour commun de Laurent et de moi-même pour le cinéma, pour avoir envie de dépasser peut-être, c'est vrai, une chanson et l'histoire d'une chanson. Que dire d'autre ?


Philippe Gildas : Mais pourquoi, alors que les paroles sont totalement d'aujourd'hui, pourquoi la placer en 1759, début de cette guerre de sept ans ?
Mylène Farmer : Là, je vous dirais : parce que la suite de Libertine. Donc ça se passe toujours au XVIIIème siècle.


Philippe Gildas : Voilà. Et puis l'amour du costume !
Mylène Farmer : Et puis les costumes ! Et c'est vrai que j'ai du mal à m'imaginer en 88. Que si j'avais un long-métrage à faire, je crois que je me propulserais plutôt dans un monde antérieur.


Philippe Gildas : Alors, y a 150 figurants !
Mylène Farmer : Y en a beaucoup plus, en fait. 150 figurants, c'est sur une journée. Y a eu huit jours de tournage et en globalité, on peut compter à peu près 500 à 600 figurants. Donc, c'était un travail colossal pour le metteur en scène. Et j'avoue que moi j'ai pris un plaisir... le plus grand plaisir, c'était le tournage, mais surtout le montage. Parce que là pour moi, c'était prodigieux ce travail que Laurent a fait avec cette monteuse, qui est Agnès Mouchel.


Philippe Gildas : Dans les 17minutes, la chanson se situe pratiquement au milieu.
Mylène Farmer: C'est ça. Alors, au début la première image, donc, c'est la fin de la dernière image de Libertine 1, et donc on retrouve Libertine étendue aux côtés de son chevalier et l'armée anglaise va arriver sur le territoire français par erreur, devrait aller en Prusse mais s'est trompée, et va découvrir Libertine et puis guérir. Le capitaine anglais va tomber amoureux de cette jeune fille, et de l'autre côté, l'intrigue donc, c'est l'armée française qui va découvrir la présence de cette armée anglaise sur le territoire français et qui va payer des prostituées pour pénétrer le camp anglais et décimer cette armée anglaise. Et dans les prostituées, on retrouve la rivale de Libertine.


Philippe Gildas : D'accord...
Mylène Farmer : Et la suite, après y a toute...


Philippe Gildas : Alors, c'était nécessaire de vous dire ceci, parce que…
Mylène Farmer : C'est vrai que c'est un peu dommage toujours d'en montrer la version courte.


Philippe Gildas : Parce qu'on ne peut pas vous présenter les 17minutes, bien entendu, vous le comprenez bien. Donc regardez : c'est Pourvu qu'elles soient douces et vous pouvez par avance applaudir !


Diffusion du clip Pourvu qu'elles soient douces dans une version écourtée.


Philippe Gildas : Pourvu qu'elles soient douces. Avec les chevaux et les cascades de Luraschi.
Mylène Farmer : Ah oui ! C'était merveilleux, il m'a appris beaucoup de choses.


Diffusion de la rubrique cinéma puis d'un sketch de Karl Zéro parodiant Libertine.

 
Philippe Gildas : Tu préfères l'originale, hein ? (Mylène approuve) Reconnaissez, mon cher Antoine, que l'originale est quand même plus poétique !
Antoine de Caunes : J'en conviens, mais elle riait ! Mylène riait ! (rires de Mylène) J'ai vu Mylène rire !


Philippe Gildas : Allez, les questions, rapidement ! Parce qu'après on va au catch.
Antoine de Caunes : Alors très rapidement, Mylène, depuis le début de l'émission, je me le demande : pourvu qu'elle soit rousse... Pouvez-vous nous le confirmer publiquement ?
Mylène Farmer : Elle est rousse... en haut !
Antoine de Caunes : En haut...


Philippe Gildas : Deuxième question !
Antoine de Caunes : C'est pas une question, c'est une suggestion. Vous avez dit tout à l'heure que vous vouliez faire de la scène en mai 89, et je sais que vos singes savent danser. Donc j'ai une suggestion à faire : après «"Johnny se donne à Bercy", pourquoi pas "Mylène se donne à Thoiry"? (Parc animalier des Yvelines, ndlr)
Mylène Farmer : Est-ce que vous allez m'accompagner ?


Antoine de Caunes : Volontiers !
Philippe Gildas : Ça fera trois, alors !
Mylène Farmer : Ça fera trois singes ! (rires)


Philippe Gildas annonce les invités des prochains jours dont le chanteur renaud.


Mylène Farmer : Il est encore plus séduisant de près qu'à la télévision !


Philippe Gildas :  Renaud ?
Mylène Farmer : (elle désigne Antoine de Caunes) Non ! Ce monsieur !


Philippe Gildas : Ah, Antoine !
Mylène Farmer : Voilà...


Philippe Gildas : Ah bon alors, si c'est une déclaration d'amour, Antoine, vous restez !


Diffusion du rappel des titres de l'actualité par Annie Lemoine.


Mylène Farmer : Je me pose toujours cette question : qu'est-ce qui peut amener autant de gens à ce genre de combats ? (à propos du catch diffusé après cette émission, ndlr)


Philippe Gildas : C'est parce que c'est un spectacle fabuleux ! C'est un vrai spectacle.
Mylène Farmer : Mais qui est truqué du début à la fin !


Philippe Gildas : Non, c'est pas truqué. Ce qui n'est pas truqué, c'est qu'ils fassent 260 kg et qu'ils font des galipettes, quand même.
Mylène Farmer : Oui...


Philippe Gildas : Mais c'est vrai que c'est monté comme un spectacle.
Mylène Farmer : Mais c'est un jeu de cascadeurs.


Philippe Gildas : C'est un jeu de cascadeurs. Ils retombent fort bien sur leurs pieds et ils se battent quand même vraiment.


Source retranscription Référentiel des TV - Editions Why Not

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