Interview
réalisée le lendemain du premier concert du Tour 1996à
Toulon.
Interview diffusée dans la matinale de Skyrock (qui
n'était pas encore une radio rap/rnb) animée par
Cauet vers 07h30.
Le saviez-vous
Quelques
anecdotes rappelées ou racontées lors de
l'émission durant laquelle l'interview est
diffusée :
- Mylène exige des journalistes qui l'interviewent qu'ils la
vouvoient par signe de respect
- Le journaliste de France 3 qui interviewait Mylène le
même jour pour le "19-20" juste avant celui de Skyrock a
posé une question qui a fortement déplu
à Mylène lui précisant qu'elle
proposait des shows à l'américaine mais qu'elle
n'avait pas de voix. Mylène lui aurait alors
indiqué la sortie accompagné d'un "au revoir".
- Cauet annonce qu'il va assister au concert de Mylène le
01er juin à Bercy.
Skyrock
: Sa véritable motivation pour remonter sur
scène ?
Mylène Farmer : Une vraie,
vraie envie profonde. Un vrai
désir que de retrouver le public. Donc, dur en
aucun cas. Maintenant, un spectacle de deux heures est toujours
difficile. Avec beaucoup de changements de costumes, ça
c'est exercice assez difficile. Mais non, j'ai pris vraiment, vraiment
un grand plaisir.
Quand
a-t-elle
décidé de remonter sur scène ?
J'ai décidé de
monter sur scène un peu
tardivement. C'est-à-dire, j'ai travaillé
à peu près - nous avons travaillé -
deux mois, je crois, ce qui est très peu. Il y avait des
postes séparés sachant qu'il y avait des
réunions et des désirs précis.
Maintenant, j'ai fait appel à une équipe de
concepteurs, donc, d'images avec qui j'ai beaucoup parlé,
chanson par chanson et, eux après m'ont apporté
leur talent, leurs idées. De même,
chorégraphiquement, j'ai fait appel à deux
chorégraphes (Christophe Danchaud et Jaime Ortega, ndlr)
plus mes propres chorégraphies. J'ai réellement
souhaité sur ce spectacle avoir des talents
extérieurs, différents parce que je pense que
ça peut apporter quelque chose.
Comment
vivre bien
à Los Angeles ?
Non, je vis à Paris.
Néanmoins, j'aime bien le
voyage. J'aime bien Los Angeles sur des périodes courtes.
C'est une ville violente, mais ça, nous, nous ne le savons
pas parce qu'on est quand même dans des quartiers un peu plus
protégés. Donc, je ne vais pas mentir et vous
dire que j'ai été confrontée
à cette violence mais elle existe vraiment, bien
évidemment. Maintenant, Los Angeles, non, est une ville qui
est difficile parce que la rencontre est difficile. Maintenant, moi,
j'y ai trouvé l'espace, j'y ai trouvé une
idée de liberté et de repos - en tout cas pour
l'esprit - et ça a été parfait pour
cette période.
Quels
sont les
artistes préférés de Mylène
Farmer ?
J'aime beaucoup MC Solaar parce qu'il a
apporté,
indépendamment de ce rythme rap et de ces boucles,
une vraie richesse dans ses textes et, c'est quelqu'un que j'aime
beaucoup, oui. Sinon, j'aime beaucoup U2, j'aime beaucoup Peter
Gabriel... Quand on doit les évoquer, on les
oublie ! (rires) J'aime Bob Marley, j'aime Eagles, j'aime beaucoup de
choses... j'aime Alanis Morisette... pardon, j'écorche son
nom (Mylène avait écorché le
prénom de la chanteuse avant de se reprendre, ndlr)...
j'aime beaucoup, beaucoup !
Et
la dance dans
tout ça, puisque chaque titre sorti dans le commerce a une
version dance. Que penses-t-elle de la dance ?
J'aime l'idée de danse. J'aime
regarder les gens danser.
J'aime cette évasion. Donc, j'aime l'idée qu'il y
ait des dance remixes, oui. J'aime beaucoup le remix, en revanche, de
"I miss you". (Mylène a hésité sur le
titre. Il s'agit en fait de Missing
du groupe Everything But The Girl)
Comment
va E.T.
(son singe capucin, ndlr) ?
E.T. est toujours à la maison.
Les singes n'ont pas le droit
de voyager. Elle a été obligée de
rester... Le singe est interdit, de tout façon, ce n'est pas
un animal que l'on doit domestiquer. Mais elle va bien, merci ! (rires)