Mylène Farmer - Interview - Télé Loisirs - 27 juillet 1987
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Date27 juillet 1987
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Média / PresseTélé Loisirs (N°74)
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Interview parCaroline Tancrède
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Fichier
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Catégories interviews
Des aveux :
Mylène Farmer : Je me sens comédienne dans l'âme. Mais mon premier long métrage, c'est avec Laurent Boutonnat que j'aimerais le tourner.
Son travail en osmose totale avec Laurent Boutonnat depuis trois ans :
Mylène Farmer : Je sais le danger de lier autant sa carrière à quelqu'un d'aussi talentueux. Mais, encore aujourd'hui, je ne conçois ce métier que par rapport à Laurent. Parce que j'aime tout ce qu'il fait et que lui seul a compris ce que je suis !
Mylène conçoit sa vie comme un livre dont elle tournerait les pages à son gré :
Mylène Farmer : Et il y aura aussi dans celle-ci les pages que l'on veut bien me donner. Intellectuellement, je connais les limites de la chanson et je ne m'y consacrerai pas éternellement.
Ma vision de l'existence est sans illusions. Mais je ressens un besoin pressant de réaliser des choses concrètes, même si tout est vain.
Ses contradictions se conjuguent au quotidien :
Mylène Farmer : Mon image publique, qui est celle d'une femme-enfant, ne correspond qu'à une de mes facette. Je peux être aussi diable ou délicieuse. Je crois d'ailleurs être plutôt diable qu'ange.
Je déteste qu'on me regarde. L'autre est celui qui me gêne. Pourtant, sur scène, j'ai envie de me donner à trente mille personnes. En revanche, je ne supporte pas que quelqu'un me frôle physiquement ! Parce qu'à ce moment-là je me sens agressée, menacée !
Certains ont besoin de s'offrir un divan pour parler de leurs phobies et de leurs fantasmes. Moi je préfère les vivre seule et être mon propre psychanalyste !
Je crois que tout cela n'ira irrémédiablement qu'en empirant. C'est aussi pour ça que je ne resterai pas dans la chanson : car la complexité qu'on accorde bien volontiers à l'acteur est refusée au chanteur. Comment voulez-vous que je me reconnaisse dans une image si niaise ?