Reportage sur le film
entrecoupé d'interviews de Laurent Boutonnat et de
Mylène Farmer Laurent
Boutonnat : C'est un peu les derniers jours d'un homme et son parcours
vers l'enfance, en fait. Journaliste : Mylène,
comme actrice ? Laurent
Boutonnat : Le
travail sur le plateau avec des gens que vous connaissez bien, surtout
sur un plateau, comme ça, d'abord c'est plus dur, vous
êtes plus dur avec les gens, beaucoup plus qu'avec les autres
acteurs et, en même temps c'est vrai qu'on se parlait assez
peu.
Je me souviens, quand je la dirigeais, c'était
très peu
de mots mais, souvent, je la touchais, j'avais besoin de la toucher, de
la mettre dans se marques. Et, c'était des trucs
très
bizarres. Mais, c'est un vrai bonheur parce qu'en tout cas, elle se
laisse guide, ce qui n'est pas souvent le cas de tous les acteurs qui
ont un peu peur de se laisser guider. Journaliste : 14-18. Mylène
Farmer : La guerre, c'est aujourd'hui la même chose. Journaliste : Femmes. Mylène
Farmer : Des femmes violentes, des femmes qui vous battent. Journaliste : Hommes. Mylène
Farmer : Absents. Journaliste : Les loups. Mylène
Farmer : Un mystère. Journaliste : Sexe. Mylène
Farmer : Le sexe ? Peut être très drôle,
très fort. Journaliste : La folie. Mylène
Farmer : Attrayante. Journaliste : L'amour. Mylène
Farmer :
Je reviens à un fondamental. C'est indispensable. Je crois
que
c'est la seule chose réellement importante pour
l'être
humain. Journaliste : Giorgino Mylène
Farmer : La force du désespoir.