Coach
physique de Mylène Farmer sur leTour
2009
2010
Vidéo
Stade de France - Bonus "Body Art"
Je suis coach depuis
trente ans, quarante ans.
On se connaît un peu par coeur. Je l'ai rencontrée
sur Maman a tort
et puis, après, on a fait plusieurs clips ensemble : Plus Grandir et je
crois que c'était Libertine.
Je faisais un petit combat au revolver avec elle. De là, a
découlé une amitié petit à
petit.
Comme j'étais préparateur physique, on a
commencé
à faire du sport ensemble. A l'époque, ce
n'était
absolument pas la mode, il n'y avait pas de coach, il n'y avait rien,
c'était un peu au début de tout ça.
Ensuite, on a commencé à faire de
l'entraînement
parce que Mylène aime bien être au top
physiquement. Donc,
on a commencé à se préparer,
à aller
courir, à faire du combat, enfin tout un ensemble de choses.
Puis, ça a fonctionné. Quand Mylène se
crée
une équipe, elle aime bien la garder.
Je me suis occupé de Mylène pour ses
préparations
physiques avant chacun de ses concerts. Parce qu'il faut quand
même aller affronter 80 000 personnes dans un stade et ce
n'est
quand même pas rien. D'autant plus que chanter et danser en
même temps, c'est quand même physiquement dur.
On s'entraînait tous les jours et elle restait pratiquement
la
moitié de l'après-midi avec moi. On se
préparait
pendant deux, trois heures. Ensuite, elle faisait les
chorégraphies, ensuite elle répétait,
ensuite elle
enchaînait tout le reste.
Le coaching avec Mylène c'est essentiellement d'abord la
condition physique. Deuxièmement, la musculation. Donc, on
travaillait de la muscu, on travaillait de la gymnastique, on
travaillait du combat pour s'amuser, pour se détendre, pour
se
défouler.
Mylène, elle a vraiment beaucoup, beaucoup de
qualités
physiques. Et de tonicité et en même temps de
relâchement. C'est à dire qu'elle sait passer d'un
état très tonique à un état
complètement relâché. Je pense que
c'est pour
ça qu'elle tient le coup parce qu'en fait c'est quand
même
des séances assez difficiles.
Mylène, comme elle est très perfectionniste,
très
exigeante, si il faut faire deux heures, elle va faire deux heures, si
on rajoute des mouvements, elle va les faire en plus. Par contre, il y
a des mouvements qu'elle ne va pas aimer. Il y a une certaine
souffrance dans l'entraînement parce qu'on
répète
les mouvements régulièrement et les muscles
fatiguent et,
quand elle arrive à faire quelque chose, moi, je lui demande
toujours un peu plus. Il faut s'habituer à une certaine, je
dirais, autodiscipline pour arriver à bien
s'entraîner.
Mylène a beaucoup de discipline.
J'essaie de ne pas faire une surcharge de travail pour qu'elle ne soit
pas trop fatiguée après pour faire les
chorés. Il
faut que ça passe d'une certaine façon, je dirais
avec un
certain humour. Il ne faut pas que ça soit trop
austère,
trop rébarbatif. Il faut trouver une façon de
s'entraîner qui soit à la fois dure mais
à la fois
sympa. C'est ça la difficulté.
Le but, c'est, et de la mettre en forme, qu'elle soit à
l'aise
après dans ses chorégraphies mais qu'elle ne soit
pas
cassée, qu'elle puisse quand même danser.
Ce que Mylène amène de très
spécifique,
c'est une énorme émotion. Les gens sont
très
émus. Ils sentent bien tout ce qu'elle amène.
Ça
repose sur quelque chose de solide.
Mylène, de toute façon, ce qu'elle aime, c'est
repousser les limites.