Mylène Farmer - Avant que l'ombre... - Influences
Emily Dickinson et Etty Hillesum sont les deux auteurs qui ont particulièrement influencé Mylène pour les textes de l'album Avant que l'ombre... mais il y en a d'autres.
Emily Elizabeth Dickinson, née le 10 décembre 1830 et morte le 15 mai 1886, est une poétesse américaine.
Elle a consacré sa vie à la lecture et à l'écriture (1775 poèmes entre l'âge de vingt ans et sa mort) vivant presque recluse dans sa maison familiale. L'essentiel de son oeuvre sera publiée après sa mort.
C'est le recueil d'Emily Dickinson, Quatrains et autres poèmes brefs qui a inspiré Mylène pour les textes de J'attends, Peut-être toi ou Ange, parle-moi.
Mylène avait déjà été inspirée par l'oeuvre de la poétesse pour la chanson Les mots en 2001 (plus de détails dans la rubrique Mylène Farmer Influences).
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs IV. 1876 - 1886 5è quatrain "Le "pourquoi" navré de l'amour Est tout ce que l'on peut dire De deux syllabes sont bâtis Les plus vastes coeurs qui se brisent" |
Mylène
Farmer - Ange,
parle-moi "L'ange parle-moi ! Le plus vaste des cœurs se brise." |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs IV. 1876 - 1886 13è quatrain "Décliner sans déshonneur Sous une couleur trompeuse Qui ne laissera pas l'oeil décider S'il va demeurer ou pas." |
Mylène
Farmer - Ange,
parle-moi "Parle-moi ! Pourquoi cette couleur trompeuse ?" |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs IV. 1876 - 1886 28è quatrain "Qu'impitoyables sont les doux Et cruels les bienveillants Dieu a rompu son pacte avec l'Agneau Pour habiliter le vent." |
Mylène
Farmer - Ange,
parle-moi "Tu sais Dieu a rompu Son pacte avec cet étranger !" |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs V 6è quatrain "L'hiver pourvu qu'on le cultive Est aussi arable que le ptintemps" |
Mylène
Farmer - Ange,
parle-moi "Parle-moi ! L'hiver pourvu qu'on le cultive." |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs I. 1858 - 1864 22è quatrain "Mon coeur l'emporte" |
Mylène
Farmer - J'attends "J'attends Que le coeur l'emporte J'attends qu'il frappe à ma porte, J'attends tout... L'amour est au bout" |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs I. 1858 - 1864 19è quatrain "Attendre une heure est long Si l'amour est en vue Attendre l'éternité est bref Si l'amour est au bout." |
Mylène
Farmer - J'attends "J'attends Que le coeur l'emporte J'attends qu'il frappe à ma porte, J'attends tout... L'amour est au bout" |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs V 8è quatrain "Parfois avec le coeur Peu souvent avec l'âme Plus rarement avec force Peu aiment vraiment" |
Mylène
Farmer - J'attends "Parfois avec le coeur, les larmes Bien peu aiment vraiment ! Si peu souvent avec l'âme C'est que peu aiment vraiment" |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs 1858 - 1864 17è quatrain "Si la faute est mienne, renie-moi Mais à te renier ne me voue point Te renier ? Le trerme même Bannit de la foi et du foyer" |
Mylène
Farmer - Peut-être
toi "Si par mégarde La faute est mienne Alors... renie-moi... là" |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs 1858 - 1864 24è quatrain "L'absence désincarne. La mort de même Qui dérobe les individus à la Terre La superstition aide, aussi bien que l'amour La tendresse décroît à mesure qu'on prouve" |
Mylène
Farmer - Peut-être
toi "Et quand l'absence désincarne... Et hante l'univers Je n'avais plus qu'à trouver l'âme Et retrouver peut-être..." |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs 1858 - 1864 xè quatrain "Sous terre il n'est pas silence aussi silencieux Que celui enduré Qui, énoncé, découragerait la nature Et hanterait l'univers" |
Mylène
Farmer - Peut-être
toi "Et quand l'absence désincarne... Et hante l'univers Je n'avais plus qu'à trouver l'âme Et retrouver peut-être..." |
Emily
Dickinson Recueil Quatrains et autres poèmes brefs 1858 - 1864 xè quatrain "Midi est le gond du jour Le soir, la portière Le matin, l'Est qui pousse le battant Et entrouvre tout l'univers." |
Mylène
Farmer - Peut-être
toi "Quand la présence d'un vent calme Entrouvre l'univers" |
Le saviez-vous ?
Emily Dickinson et Claire Malroux (poétesse, essayiste et traductrice française, traductrice des poèmes d'Emily Dickinson) sont remerciées dans le livret de l'album live Avant que l'ombre... à Bercy en 2006 alors qu'elles ne l'étaient pas dans le livret de l'album studio Avant que l'ombre... en 2005. Entre ces deux sorties, Claire Malroux aurait été informée des 'références' répétées de Mylène à ses traductions de poèmes dans Avant que l'ombre... ce qui lui aurait déplu.
Etty Hillesum est une auteure juive hollandaise née le 15 janvier 1914, déportée pendant la seconde guerre mondiale.
Elle a tenu son journal intime entre 1941 et 1943 - publié plus tard sous le nom Une vie bouleversée - et écrit des lettres depuis le camp de transit de Westerbork.
Elle a péri dans le camp d'extermination d'Auschwitz le 30 novembre 1943.
Mylène propose une citation d'Etty Hillesum dans le programme des concerts Avant que l'ombre... à Bercy : "Tout est hasard ou rien n'est hasard. Si je croyais à le première possibilité, je ne pourrais pas vivre, mais je ne suis pas convaincue de la seconde."
On retrouve l'influence d'Etty Hillesum dans les textes de Tous ces combats, Ange, parle-moi, L'Amour n'est rien... et Dans les rues de Londres.
Etty Hillesum - Une vie
bouleversée "Ensuite, il y eut cette longue marche pour revenir de la gare de l'Amstel à travers la ville presque noire, comme prise sous un charme. Au cours de ce trajet, j'ai eu soudain l'impression que je n'étais pas seule, que «j'étais deux». Je me sentais composée de deux personnes, de deux êtres qui se serraient l'un contre l'autre pour être bien au chaud." |
Mylène
Farmer - Ange,
parle-moi "Parle-moi ! Pourquoi cette couleur trompeuse ? Ange, parle-moi ! De voir qu'en lui, ils étaient deux. Je sais ce que... Mentir veut dire pour moi, Tu sais, Dieu a rompu Son pacte avec cet étranger !" |
Etty Hillesum - Une vie
bouleversée "Tu essayes de réduire la vie à quelques formules, mais c'est impossible, elle est nuancée à l'infini" |
Mylène
Farmer - Dans
les rues de Londres "Réduire la vie à... Des formules indécises C'est bien impossible, elle Tu vois, se nuance à l'infini" |
Etty Hillesum - Une vie
bouleversée "Mais pourquoi devrais-je réaliser quoi que ce soit ? J'ai tout simplement à être, à vivre, à tenter d'atteindre une certaine humanité." |
Mylène
Farmer - Dans
les rues de Londres "Je remets ma vie à... Un plus tard abandonné Pour simplement vivre Tenter d'atteindre une humanité" |
Etty Hillesum - Une vie
bouleversée "C'est très mal ; ici je ne vis pas, je me laisse vivre. Je remets ma vie à plus tard, j'attends mon départ." |
Mylène
Farmer - Dans
les rues de Londres "Je remets ma vie à... Un plus tard abandonné Pour simplement vivre Tenter d'atteindre une humanité" |
Etty Hillesum - Une vie
bouleversée "Ton imagination, tes émotions intérieures, etc., sont le grand océan sur lequel tu dois conquérir de petits lambeaux de terre, toujours menacés de submersion. L'océan est un élément grandiose mais, l'important, ce sont ces petits lambeaux de terre que tu sais lui arracher" |
Mylène
Farmer - Dans
les rues de Londres "Je remets ma vie à... Un plus tard abandonné Pour simplement vivre Tenter d'a...tteindre une humanité Des lambeaux de terre Me regardaient disparaître Et parmi les pierres Je vivais et j'espérais, tu sais..." |
Etty Hillesum - Une
vie bouleversée "Il est en effet des moments où je désire cela. Où je voudrais voir tout son amour se resserrer et se concentrer sur moi. Mais n'est-ce pas une pensée trop «physique» ? Et trop personnelle ? Je ne sais absolument pas comment réagir face à cet homme." |
Mylène
Farmer - L'Amour n'est
rien... "Obsédée du pire Un peu trop physique... L'envie de frémir Est pharaonique ! ...fi de l'ascèse ! Ma vie s'enténèbre Moi sans la langue Sans sexe je m'exsangue" |
Etty Hillesum - Une
vie bouleversée "J'ai une tendance à l'ascèse, à résister à la faim et à la soif, au froid et au chaud. Quel genre de romantisme est-ce là, je l'ignore." |
Mylène
Farmer - L'Amour n'est
rien... "Obsédée du pire Un peu trop physique... L'envie de frémir Est pharaonique ! ...fi de l'ascèse ! Ma vie s'enténèbre Moi sans la langue Sans sexe je m'exsangue" |
Etty Hillesum - Une
vie bouleversée "Il faut devenir aussi simple et aussi muet que le blé qui pousse ou la pluie qui tome. Il faut se contenter d'être." |
Mylène
Farmer - Tous ces
combats "Être aussi simple Aussi muet Que tout le blé qui pousse au vent d'aimer Simplement être..." |
Etty Hillesum - Une
vie bouleversée "Quand je suis assise ainsi, tassée sur moi-même, j'attends que quelque chose fonde et se remette à couler en moi." |
Mylène
Farmer - Tous ces
combats "La vie nous blesse Elle nous assèche J'attends que quelque chose fonde en moi J'attends tout... "d'être" |
Etty Hillesum - Une
vie bouleversée "J'ai parfois le sentiment que le grand malentendu s'accroît à chaque parole prononcée, à chaque geste. Je voudrais m'immerger dans un grand silence et imposer ce silence à tous les autres. Oui, il est des moments où chaque mot accroît le malentendu sur cette terre trop agitée." |
Mylène
Farmer - Tous ces
combats "Aux jours livides Qui semblent me dire : "je voudrais t'immerger dans un silence" Je crains qu'ils dansent ! Beauté du doute Oser un souffle "Vivre" est ce qu'il y a de plus rare au monde Pourtant les ombres" |
Virginia Woolf (25 janvier 1882 - 28 mars 1941) est une femme de lettres anglaise et une féministe.
La chanson Dans les rues de Londres est dédiée à Virginia Woolf qui proclamait : "Je suis la seule femme en Angleterre qui soit libre d'écrire ce qui lui plait". Elle se suicida en 1941.
On pense en particulier au roman Mrs Dalloway (1925) qui décrit les errances dans Londres de Mrs Dalloway. Mrs Dalloway n'a pas vraiment de "scenario", le livre n'est constitué que par ce qui se passe dans la tête de l'heroine lors d'une seule journée. Mrs Dalloway attend le grand diner organisé le soir et se promène dans les rues de Londres, accompagnée par ses seules pensée sur ce qu'elle voit, sur la vie, sa vie, l'amour, la mort.
Des extraits de la chanson Dans les rues de Londres :
"Et les rues de Londres - Souffleront sur des mystères D'une autre fois... Virginia"
"C'est comme une lettre - Qui s'est écrite à l'envers" (la derniere lettre de Virginia Woolf adressée à son mari avant son suicide)
"Son âme est belle dans les rues de Londres (...) Et les rues de Londres - Souffleront sur des mystères d'une autre fois" (Virignia Woolf s'est suicidée et restera un mystere pour beaucoup notamment du fait de sa personnalité bipolaire)
"Des lambeaux de terre - Me regardaient disparaître" ( Virginia Woolf s'est suicidée en se jetant dans une rivière les poches remplies de cailloux )
"Et, parmi les pierres - Je vivais et j'espérais, tu sais" ( elle a donc utilisé des pierres afin de pouvoir couler )
Pierre Reverdy est un poète qui a très régulièrement inspiré Mylène pour ses texte depuis Regrets en 1991.
Pour l'album Avant que l'ombre... c'est l'influence de différents poèmes de l'auteur que l'on retrouve dans une partie des paroles de Dans les rues de Londres, Et pourtant... et Porno Graphique.
Pierre Reverdy Revue littéraire Nord-Sud (Volume 1, N°5, juin 1917) Poème Derrière la Gare "Un nuage descend tout bas Là où il y a un vide Près de moi Un trou Au loin quelque chose finit Un grand bruit s'éteint Et je vois du monde Dans ma tête il y a un monde fou C'est toi Et je ne reconnais personne quelle vie Ce n'est pas encore fini Une ride profonde au front C'est transparent comme du cristal Quelque chose au bout des doigts qui me fait mal Quand je t'ai connue Quand je t'ai tenue Certainement quelque chose tombait Une fausse parure Et tu ne voyais même pas ma figure La porte tournait Quelqu'un riait C'était si loin Où pourrait-on aller se perdre maintenant " |
Mylène
Farmer - Dans les rues
de Londres "Réduire la vie à... Des formules indécises C'est bien impossible, elle Tu vois, se nuance à l'infini C'est comme une lettre Qui c'était écrite à l'envers... Coule dans ma tête Un monde fou qui veut naître." |
Pierre Reverdy Revue littéraire Nord-Sud (Volume 1, N°8, octobre 1917) Poème Avant l'orage "Je marchais en chantant Sur le chemin fermé Le ciel était tombé à quelques pas Parmi les pierres Je me suis arrêté J'ai regardé derrière Avec leurs bras levés cheminées de chaumières chevelures au vent qui se sont dispersées Et tout ce qui s'élève Et qui s'en est allé Dans ma poitrine vide Une goutte est tombée Une goutte de pluie lourde comme une larme En regardant plus loin Et par-dessus les arbres" |
Mylène
Farmer - Dans les rues
de Londres "Je remets ma vie à... Un plus tard abandonné Pour simplement vivre Tenter d'a...tteindre une humanité Des lambeaux de terre Me regardaient disparaître Et parmi les pierres Je vivais et j'espérais, tu sais..." |
Pierre Reverdy Recueil Sources du vent (1929) Poème Histoire "Une lettre écrite à l'envers La main qui passe sur ta tête Et l'heure Où l'on se lève le matin Soleil rouillé Vitre fondue Nature morte Le courant d'air ferme ma porte Et les songes m'ont réveillé Il y a encore une bougie qui brûle" |
Mylène
Farmer - Et pourtant... "Quand les songes M'ont réveillée Quand on n'ose pas Crier" |
Pierre Reverdy Recueil Sources du vent (1929) Poème Dernière Heure "Le cavalier en rouge s'immobilise L'animal est un cadavre grotesque Un abreuvoir en encrier où les mots sont pris Les lèvres s'avancent On n'ose pas crier Derrière l'arbre ou la lampe Il s'est mis à prier On pourrait que celui qui le porte est plus fort Il faut compter tout ce qui sort Et le dernier rayon qui passe ferme la nuit La porte Le livre Minuit" |
Mylène
Farmer - Et pourtant... "Quand les songes M'ont réveillée Quand on n'ose pas Crier" |
Pierre Reverdy Revue Nord-Sud (1917, N° 4-5) Poème Derrière la gare "Un nuage descend tout bas Là où il y a un vide Près de moi Un trou Au loin quelque chose finit Un grand bruit s'éteint Et je vois du monde Dans ma tête il y a un monde fou C'est toi Et je ne reconnais personne quelle vie Ce n'est pas encore fini Une ride profonde au front C'est transparent comme du cristal Quelque chose au bout des doigts qui me fait mal Quand je t'ai connue Quand je t'ai tenue Certainement quelque chose tombait Une fausse parure Et tu ne voyais même pas ma figure La porte tournait Quelqu'un riait C'était si loin Où pourrait-on aller se perdre maintenant" |
Mylène
Farmer - Et pourtant... "Quand les songes M'ont réveillée Quand on n'ose pas Crier Quelque chose au bout du moi Qui me fait mal Mais tes lèvres ont fait de moi Un éclat... de toi" |
Pierre Reverdy Poème L'homme et la nuit "(...) Mais quelques hommes passent et c'est le mouvement Une nouveau souffle Quelque chant et tout vibre l'air remue Ce n'est plus un souterrain où tout est mort Je le vois de loin Il anime l'atmosphère et fait bouger le mur devant lequel il passe Rien n'existe que sous l'attention de son regard L'homme qui passe et que je crains l'homme qui s'approche et qui s'éloigne surtout quand il s'éloigne avec des mouvements réglés et admirables utiles et précis Et quand le jour se lève pour éclairer le monde c'est que nous avons enfin ouvert les yeux" |
Mylène
Farmer - Et pourtant... "Là, pourtant Le jour s'est levé Pour éclairer le monde Comme avant L'amour est onde D'innocent, J'entrevoyais le chemin Qui mène aux ombres Et pourtant L'amour est comble" |
Pierre Reverdy Recueil La Lucarne ovale (1916) Poème Allégresse "L'air sent la mer L'hiver a une pareille altitude m'effraie On ne sait où naissent les vents Ni quelle direction ils prennent La maison tangue comme un bateau Quelle main nous balance Au cri poussé au dehors je sortis Pour voir Une femme se noyait Une femme inconnue Je lui tendis la main Je la sauvai Après lui avoir dit mon nom Qu'elle ne connaissait pas Je la mis à sécher à l'endroit le plus chaud Je la vis revenir à la vie et embellir Puis comme la chaleur augmentait Elle disparut Évaporée Je me mis à pousser des cris et à pleurer Puis j'éclatai de rire J'avais un moment recueilli la renommée Dans mon intimité J'ouvris la porte et me mis à courir A travers champs à chanter à tue-tête Quand je rentrai le calme s'était fait chez moi Et le feu qui s'était éteint fut rallumé" |
Mylène
Farmer - Porno...Graphique "Je veux savoir où naît le vent J'ai l'âme inerte en même temps Il y a de l'uniformité partout De la pensée en boîte et c'est bien tout !" |
Sylvia Plath est une poétesse américaine (qui a également écrit des nouvelles, des romans et des essais) née le 27 octobre 1932 et qui s'est donnée la mort le 11 février 1963.
C'est le poème Thalidomide qui pourrait avoir inspiré Mylène pour les textes d'Ange, parle-moi et Tous ces combats. Ce poème fait partie du dernier recueil de la poétesse publié à titre posthume, Ariel. Plus précisément, on retrouve ce poème dans le manuscrit original mais il a été écarté de la version publiée en 1965.
Sylvia Plath - Poème Thalidomide "Demi-Lune — Demi-cerveau clair — Nègre masqué comme un blanc, Tes amputations rampent Noires et monstrueuses — Araignée tissant au hasard. Quel gant Quel cuir solide A pu me garder De cette ombre — Bourgeons indélébiles, Phalanges nouées aux épaules, Visage dérivant Vers l'existence, entraînant L'embryon d'absences Elagué, sanglant, A longueur de nuit je bâtis Un abri pour ce qui m'a été donné, L'amour De deux yeux humides, d'un cri frêle Crachat blanc De l'indifférence ! Les fruits noirs font leur cycle et tombent Le verre se fêle, L'image Avorte et fuit, mercure éclaté" (Traduction :Taïna Tuhkunen-Couzic) |
Mylène
Farmer - Ange, parle-moi "L'ange parle-moi ! Le plus vaste des cœurs se brise. Parle-moi ! L'hiver pourvu qu'on le cultive. Dans cette pièce Nul semble respirer Ici, c'est un... Abri qui m'a été donné !" |
Sylvia Plath - Poème Thalidomide "Demi-Lune — Demi-cerveau clair — Nègre masqué comme un blanc, Tes amputations rampent Noires et monstrueuses — Araignée tissant au hasard. Quel gant Quel cuir solide A pu me garder De cette ombre — Bourgeons indélébiles, Phalanges nouées aux épaules, Visage dérivant Vers l'existence, entraînant L'embryon d'absences Elagué, sanglant, A longueur de nuit je bâtis Un abri pour ce qui m'a été donné, L'amour De deux yeux humides, d'un cri frêle Crachat blanc De l'indifférence ! Les fruits noirs font leur cycle et tombent Le verre se fêle, L'image Avorte et fuit, mercure éclaté" (Traduction :Taïna Tuhkunen-Couzic) |
Mylène
Farmer - Redonne-moi "Redonne-moi, Redonne-moi l'autre bout de moi Débris de rêves, le verre se fêle Redonne-moi la mémoire de ma... Peut être sève ? Peut être fièvre ? Redonne-moi pour une autre fois Le goût de vivre, un équilibre Redonne-moi l'amour et le choix Tout ce qui fait qu'on est roi" |
Emil Cioran est un auteur que Mylène a régulièrement cité parmi ses écrivains préférés.
Toutes les citations de Mylène Farmer sur Cioran
Emil Cioran - Ebauches de vertige "Les obsédés du pire, on leur en veut au même moment où l'on reconnaît la justesse de leurs appréhensions et de leurs avertissements. On est beaucoup plus indulgent pour celui qui s'est trompé parce que son aveuglement était le fruit de l'enthousiasme et de la générosité, tandis que l'autre, prisonnier de sa lucidité, ne serait qu'un lâche, incapable d'assumer le risque d'une illusion." |
Mylène
Farmer - Tous ces
combats "Obsédée du pire Un peu trop physique... L'envie de frémir Est pharaonique ! ...fi de l'ascèse ! Ma vie s'enténèbre Moi sans la langue Sans sexe je m'exsangue" |
Victor Hugo Les Contemplations Livre III (1856) Poème Mélancholia |
Mylène
Farmer - Tous ces
combats "Tous ces combats Qui brisent insouciance Mordent l'existence, J'ai la mélancholia Qui rend l'âme à nue Qui me constitue" |
Paul Verlaine - Poèmes saturniens
(1866) Mélancholia est le nom de la troisième section de ce recueil de poèmes. |
Mylène
Farmer - Tous ces
combats "Tous ces combats Qui brisent insouciance Mordent l'existence, J'ai la mélancholia Qui rend l'âme à nue Qui me constitue" |
Oscar Wilde - The Soul of Man under Socialism
(L'âme humaine
sous le socialisme) (1891) "On vivra, et vivre est ce qu’il y a de plus rare au monde. La plupart des gens existent, voilà tout." |
Mylène
Farmer - Tous ces
combats "Aux jours livides Qui semblent me dire : "je voudrais t'immerger dans un silence" Je crains qu'ils dansent ! Beauté du doute Oser un souffle "Vivre" est ce qu'il y a de plus rare au monde Pourtant les ombres" |
Michel de Montaigne
- De
l'amitié (1580) - Essais "Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : "Parce que c'était lui ; parce que c'était moi." |
Mylène
Farmer - Peut-être
toi "Parce que c'est toi Parce que c'est moi Regarde-moi Nulle autre n'a... L'envie de toi Comme j'ai besoin de toi" |
Référence évidente au sculpteur dans le texte de la chanson Q.I
Auguste Rodin Sculpteur (1840 - 1917) |
Mylène
Farmer - Q.I "Qu'il a les rondeurs d'un "Rodin" J'aime ! Ça m'incite à... Il sait la douceur de mes reins Qui oscillent... Il sent la tiédeur de mes mains J'aime ! Ça l'incite à... Longue est la route de nos plaisirs... ...sémantiques !" |
merci à Marc Fanzine "MF&Vous" 2006, Clarence / Fanzine "MF&Vous" 2006 et au livre Au fil des mots de Benoît Cachin.
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