Le clip Libertine :
Une chanson, c'est comme un rôle dans un film. On ne le joue
qu'une seule fois. Pour réaliser le clip vidéo
de Libertine,
j'ai accepté de me montrer nue. Mais je pense que ce sera la
dernière fois où la public me verra dans la tenue
d'Eve.
Son enfance et son
adolescence :
Je suis
née il y a vingt-cinq ans,
à Montréal au Canada. J'y ai vécu
pendant huit ans une enfance des plus normales dans un milieu
relativement aisé. Je suis ensuite venue en France
où j'ai pratiqué l'équitation plus que
le lycée. Après deux jours de terminale, j'ai
quitté l'école pour suivre une
carrière en rapport avec les sports équestres.
Ses
débuts dans la chanson :
Je me suis donc aperçue, qu'après avoir
longuement
posé pour une série de photos (apostrophe qui la
comble de plaisir), je n'étais pas faite pour enseigner,
même l'équitation. J'ai alors pris des cours de
théâtre et rencontré je ne sais plus
où, Laurent Boutonnat, mon compositeur,
réalisateur et manager. Il ne connaissait pas ma voix, moi
non plus d'ailleurs, mais mon physique l'a séduit. Il faut
croire que cela suffisait pour chanter. Il m'a fait
écouter Maman
a tort, j'ai accepté.
Libertine :
Libertine ? cela fait partie d’un idéal. Il ne
faut pas prendre ce qu'on raconte dans une chanson pour argent
comptant. Il y a ainsi des choses qu'on dit, qu'on fait à un
certain moment de sa vie, pour une raison définie, mais
qu'on serait incapable de refaire dans une autre occasion. J'ai
accepté de me déshabiller dans mon clip, mais
j'ai refusé de poser nue pour les magazines qui me l'ont
ensuite proposé. Je ne veux plus que mon corps rentre dans
les foyers. C'est la même chose pour
l'émission Sexy Folies, sur Antenne 2 où
j'ai déclaré n'avoir connu l'amour que
très tard par rapport aux jeunes femmes de mon
âge. Mon enfance et mon adolescence ne m'avaient pas
apporté cette joie. Aujourd'hui, l'instant magique est
passé. Je refuse de m'expliquer sur ce sujet. Je ne veux
plus me souvenir... sinon de mon premier amour à quatre ans
pour un professeur qui me fascinait ! Depuis j'ai des rapports
très difficiles avec les hommes.
Ce qu'on lui
reproche : "un cynisme notoire, une froideur polaire
mélée à un acharnement à se
rendre distante" :
Je crois aussi que je me complais dans cet état. Parfois
pourtant je ne le fais pas exprès. Peut-être
même que je me le reproche. Peut-être aussi que
j'envie les hommes. L'un de mes aspects androgynes. J'aimerais
d'ailleurs jouer un jour le rôle d'un homme au
cinéma. J'ai aussi développé cette
envie dans l'émission Sexy Folies en avouant que
j'aimais quelqu'un mais que je rêvais d'être
polygame, d'aimer quatre hommes à la fois ! Une
pensée très masculine sur laquelle je ne
reviendrai pas. Une fois de plus, l'instant magique est
passé. Aujourd'hui, je dirai simplement que je vis
à Paris dans un appartement en duplex quasiment vide en
compagnie de E.T. : mon petit singe. Pourtant, même s'il n'y
a qu'un nom sur ma boîte aux lettres, cela ne
m'empêche pas
d'être fidèle !... Parce que, en ce qui me
concerne, je ne comprends pas ce que tromper veut dire. Evidemment, si
l'homme que j'aime me trompe, je le tue. C'est le
cadet de mes soucis. Et les enfants ? le second cadet de mes soucis. Son refus que
l'entretien soit enregistré par la journaliste sur un
magnétophone : Je ne
veux pas que ma voix entre dans les foyers.