Ainsi
soit je...
Mylène Farmer : Ce sont surtout le trois petits points qui
importent.
Deux jours
seulement en terminale au lycée :
Mylène Farmer : Je voulais faire le chemin toute seule.
L'écriture
:
Mylène Farmer : C'est la découverte d'un plaisir
qui libère des inhibitions. Faire des chansons,
ça vide momentanément. Je
préfère ça à l'analyse.
L'écriture, c'est difficile.
L'enfance :
Mylène Farmer : J'aime l'enfance, mais elle
m'inquiète. La mienne est tellement sourde,
étrange [elle n'en dira pas plus...] Les enfants me font
peur, leur innocence, leur cruauté me dérangent.
Zouc avec qui elle
a tourné le clip Sans
contrefaçon
:
Mylène Farmer : Elle est insaisissable, c'est une
sorcière... Quand je l'ai vue au
théâtre, les gens riaient sans cesse. J'avais
envie de pleurer.
Un terme pour se
définir :
Mylène Farmer : Je suis le contraire de misogyne. Les hommes
me mettent mal à l'aise. J'aime ceux qui ont
gardé quelque chose de leur enfance dans les yeux. Elle a dû
fuir son appartement des Halles après le succès
de Libertine : Mylène
Farmer : C'était horrible tous ces gens
qui venaient sonner à ma porte. Léon,
l'un de ses deux singes capucins venu de Chine : Mylène
Farmer : Il a la tête d'un Pinocchio aux
yeux bridés. Si
j'étais un animal, je serais entre singe et loup. Les murs de son
appartement sont recouverts de miroirs : Mylène
Farmer : Ce n'est pas un plaisir de se regarder,
c'est essentiel. Envisage-t-elle
d'affronter la scène ? Mylène
Farmer : Oui, mais qu'elle soit la plus grande
possible, que le spectacle soit grandiose avec des effets
spéciaux, des décors, des clips. J'ai peur de
l'intimité avec le public. Un de se projets,
faire une longue découverte du musée d'Orsay,
qu'elle a vu en photo dans un magazine : Mylène
Farmer : Mais ce jour-là
c'était tout vide, alors je me demande, avec du monde... Ce qui la fait rire
: Mylène
Farmer : Vous savez, on s'enferme dans sa
mélancolie. (Pierre
Desproges et Woody Allen et puis) quand dans la rue quelqu'un
se tord le pied... "Sans
contrefaçon, je suis un garçon". Ce refrain est
un souvenir d'enfance : Mylène
Farmer : J'avais treize ans et je ne sais pas ce qui
m'a pris. Je suis sortie de chez moi, j'ai pris mon mouchoir et l'ai
placé dans le creux de mon pantalon. Mais, cinq minutes
après, je l'ai vite retiré !