Mylène Farmer : J'ai envie de voyager. Je n'ai pas
de
réponse sur l'avenir." (...)
Ses singes :
Il n'en reste plus qu'un, ET, une femelle. Un vrai
caractère, susceptible, attentif...
Son exil en
Californie :
(J'avais) envie de voir la lumière. Paris,
c'était le noir. Je n'exclus pas
l'idée que je suis partie pour me reconstruire.
L'échec
commercial du film Giorgino :
Une sanction inhumaine. Plusieurs années difficiles
à surmonter et tout se volatilise en deux jours. Je
l'ai admis, disons que je l'ai
toléré. Mais mon envie de partir était
liée à cette période.
Son enfance
:
On m'a dit que j'en mangeais beaucoup...
(à propos de la neige, ndlr)
Son adolescence :
Elle "s'ennuyait", "solitaire".
Elle écoutait "Genesis, les Doors, les Eagles, Bob Marley,
Gainsbourg, Dutronc, Barbara"
Du jour où j'ai quitté l'école, j'ai
décidé que je voulais être actrice.
Au Cours Florent
:
Je ressentais déjà cette envie
d'être en pleine lumière et de ne pas
m'y exposer en même temps. Jouer me procurait du
plaisir et un vrai déplaisir. Etrange. Je n'ai pas
insisté.
Laurent Boutonnat :
Son physique de romantique, ses yeux bleus, très
pâles. Son côté secret. Il parle peu,
comme moi.
Son goût
des acteurs :
Une seule réponse : "Garbo"
Le rôle
de l'image:
J'ai toujours aimé l'idée
d'exister dans le regard de l'autre.
La
poésie :
La poésie m'a enflammée, des gens avec
qui je pouvais dialoguer en silence.
La perversion, une
idée de Laurent Boutonnat ou d'elle ?
Un peu des deux. Moi en libertine ("je suis une catin"),
c'était lui; Sans Contrefaçon
("je suis un garçon"), c'était moi.
J'avais mis un mouchoir dans mon pantalon à la
maison. Pour voir. J'aime me travestir. On m'a
longtemps appelé : "mon petit garçon".
Le tournage
de Giorgino :
Ça serait mentir de dire que j'étais
heureuse.
Anamorphosée, oeuvre collective :
à quatre dans une maison.
Laurent Boutonnat,
pygmalion ?
Une création des médias
Je me sens mieux depuis que j'ai compris qu'il y
avait une vie après la mort. Et j'ai une force en
moi, je peux tomber très bas, me laisser descendre, mais je
repars toujours, je m'interdis de sombrer totalement.