Les brèves

Duel

MF 24/7 : les brèves

THE SINGLES 1995-1997
NEVERMORE remonte dans le T...
Rupture de stock collector...
Vinyles
NevermoreLeFilm
Pub coffret ainsi soit je

Duel Libertine

Voter
1996
Tour 1996
Voter
2009
Tour 2009

Résultat du vote

55%
45%
X

Mylène Farmer - Interview - Starfix - Avril 1986



  • Date
    Avril 1986
  • Média / Presse
    Starfix
  • Interview par
    Christophe Lemaire
  • Fichiers
    Mylène Farmer Starfix Avril 1986
  • Catégories interviews



Interview de Mylène Farmer et de Laurent Boutonnat après le tournage du clip Plus Grandir parue dans un mensuel consacré au cinéma.


Laurent Boutonnat : Pour moi le clip est un moyen pour raconter une histoire.


La Ballade de la féconductrice:
Laurent Boutonnat : Il est passé trois fois à la commission de contrôle, ce qui n'arrive jamais. La première fois, ils voulaient l'interdire complètement, puis il est passé en commission plénière où on a voulu le X-er. Finalement, sa sortie a été restreinte à une salle avec une interdiction aux moins de 18ans. J'en avais 17.


Le clip Plus Grandir après l'écriture du script et le story-board:
Laurent Boutonnat : Je n'aime pas les story-board,  je préfère le découpage technique. Celui-ci m'a servi à décrocher les capitaux chez Polygram / Polydor. J'avais des facilités à négocier car j'étais le producteur de Mylène et que l'on venait de signer chez Polygram pour trois albums. C'est une sorte de co-production, il y a une partie qu'on me donne et une autre qu'on m'enlève de mes royalties. Finalement, j'ai fait le clip pour 330 000 francs, ce qui est un petit budget.


Les fantasmes présents dans le clip:
Laurent Boutonnat : Fantasmes principalement religieux (j'ai été longuement en pension chez les jésuites) et liés surtout au monde de l'enfance. Tu sais, toutes ces petites choses qui, petits, te font peur. J'ai tenté de les retranscrire dans mon clip comme cette statuette phosphorescente de vierge qui s'anime ou les apparitions des naines. En écoutant bien on s'aperçoit que le texte parle de la mort, de l'enfance et de la perte de la virginité. En même temps, on peut bien sûr extrapoler et en parler en termes différents.


La censure du clip par des médias:
Laurent Boutonnat : "Bonsoir les clips"  n'en a pas voulu parce qu'ils le trouvaient trop morbide, ce qui est un comble vu son créneau horaire. Refusé dans les juke-box à clips. Une compagnie américaine, qui est en train de monter un long métrage avec une sélection des meilleurs clips de tous les pays, m'ont renvoyé la cassette en disant qu'ils l'adoraient mais qu'il ne fallait pas toucher à la religion.


Le tournage du clip:
Laurent Boutonnat : On a dû tourner en studio car j'ai utilisé le scope et qu'il faut énormément de recul, le double par rapport au format normal. Les studios Sets, où nous avons filmé, sont principalement réservés à la pub. Ils nous ont permis d'utiliser leur matériel de déco : panneaux, cartons, etc.  Pour faire le plan de la poupée dans l'eau, on s'est fait prêter une énorme bassine de 500kg avec un gros hublot qui s'est mise à fuir pendant le tournage. Tout ça pour trois secondes de projection.


Le directeur photo, Jean-Pierre Sauvaire:
Laurent Boutonnat : C'est un type très doué. Comme il vient de la pub, il est habitué à tout faire (noir et blanc, couleurs, effets spéciaux, scope). Pour moi il est encore plus pro qu'un chef-op de cinéma. Le résultat était tellement parfait qu'il n'a presque pas fallu d'étalonnage.


Un projet de long métrage:
Laurent Boutonnat :  Au départ, j'étais avec un producteur qui travaillait beaucoup avec Parafrance. Il m'avait proposé de monter un film de terreur"à la Corman" pour un budget de 150 briques, tourné en deux semaines. Une série z pour le circuit Parafrance qui à l'époque sortait une floppée de films de ce style dans tous les genres. Ça ne s'est pas fait. J'ai alors écrit un script en quinze jours, un conte pour grandes personnes que je suis en train de remanier.



Sa rencontre avec Laurent Boutonnat:
Mylène Farmer : J'ai rencontré Laurent au temps où il était associé avec un autre producteur. Ils ont écrit ensemble Maman a tort. Ils ont procédé à un casting et j'ai été choisie. Jusque-là j'avais suivi des cours de théâtre et j'avais été mannequin.


Son travail sur ce clip:
Mylène Farmer : J'ai fait le story-board et ai confectionné la poupée que l'on voit dans le clip et surtout je me suis intéressée de A à Z à l'histoire.

Recherche Interviews

Rechercher dans les interviews
de Mylène Farmer