Mylène Farmer - Interview - Top 50 - 03 novembre 1986
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Date03 novembre 1986
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Média / PresseTop 50
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Interview par-
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Fichiers
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Catégories interviews
Mylène Farmer : Pour moi, les clips d'Axel Bauer et celui de Rita Mitsouko ont vraiment été déterminants pour le succès de ces chansons, comme le clip de Libertine a été déterminant pour le succès de cette chanson. Quant à l'impact, il y a toujours impact quand il y a surprise et originalité. Quant aux vidéos, les gens ont l'impression que c'est à la portée de tout le monde parce que d'autres ont ouvert la voie. Les gens ne vont pas à la simplicité...
Top 50 : As-tu l'intention de mener une carrière à l'étranger ?
Mylène Farmer : Oui, la préparation de Libertine est en cours. Il est question que l'on aille en studio en Grande-Bretagne pour bénéficier de l'équipe et d'une dynamique anglo-saxonnes.
Top 50 : Les textes de Libertine en français sont osés mais sous couvert poétique. Les textes en anglais sont toujours très "hard". Vont-ils être dans cet esprit-là pour la version anglaise ?
Mylène Farmer : On ne peut pas faire de traduction littérale, mais quelqu'un a traduit Libertine de façon habile, c'est-à-dire en respectant l'esprit de la chanson.
Top 50 : Tu as rencontré récemment Depeche Mode. Comment les as-tu trouvés ? Aimerais-tu travailler avec eux ?
Mylène Farmer : Le terme d'idole est un terme que je n'emploie jamais. J'avais envie de les rencontrer parce que j'aime beaucoup leur univers. Il serait intéressant de voir le résultat d'une collaboration entre le réalisateur du vidéo-clip de Libertine et du groupe Depeche Mode.
Top 50 : Ton succès a-t-il changé ta vie ? Te sens-tu différente par rapport aux autres, et comment penses-tu aborder la suite ?
Mylène Farmer : Oui, depuis que je fais ce métier, je peux boire : au lieu du sempiternel Coca-cola, je m'offre du champagne millésimé. Je pense que ce sont les gens qui évoluent autour d'un "personnage public" qui ont un comportement parfois plus excentrique que celui de la personne elle-même.
Top 50 : A ton avis, quelle a été la tête de ta Mère Supérieure lorsqu'elle a entendu ta chanson pour la première fois ?
Mylène Farmer : A mon avis, comme "c'est nu qu’on apprend la vertu" (cf Libertine), elle a laissé sa soutane pour des bas résille et des talons hauts; où est le bien, où est le mal ?