Directeur musical,
arrangeur et
musicien sur leTour 2009
2010
Vidéo Stade
de France - Bonus "Ondes de Choc"
Je suis Yvan Cassar
le directeur musical et l'arrangeur de ce spectacle.
(La voix de Mylène)
Avec une voix extrêmement suspendue, très
céleste.
Elle nous emmène dans un univers totalement
différent et auquel il faut moi que je m'adapte. On essaye
de trouver un écrin, trouver la meilleure couleur.
(La setlist)
Ils ont fait tellement de succès qu'on a des
problèmes de riches, c'est à dire comment choisir
parmi tous ses tubes.
La dimension d'énergie devait être au coeur de nos
préoccupations.
(Son rôle - les arrangements)
Au tout début de notre aventure, je crois que Laurent et
Mylène avaient besoin d'un musicien qui sache transmettre
leurs désirs. Un passeur finalement. Et, qui communiquait
avec les musiciens parce que c'est son langage.
Au fil des tournées, les relations deviennent plus
profondes, la confiance aussi. Sur certaines chansons, je prends la
main et je propose. Sur d'autres chansons, ils proposent et je m'efface.
Je fais un gros travail de réorchestrations, d'arrangements
pour évidemment donner un son actuel à des
chansons enregistrées il y a plusieurs années,
sans vouloir les trahir.
Donc, il y a une espèce de limite subtile entre la
manière d'apporter un éclairage nouveau
à une chanson tout en gardant l'essence même de la
chanson.
Le travail de relecture sur les anciens titres, on le fait aussi
très, très en amont avec mon ami Eric Chevalier.
On faisait écouter à Mylène. Une fois
qu'on arrivait à quelque chose de satisfaisant on adaptait
la structure pour qu'elle puisse commencer à faire le
travail sur la chorégraphie.
Il y a un souci de travailler chaque tableau. En gourmand que je suis,
j'avais rajouté un petit écran vidéo
qui reprenait juste le plan large de la scène. Ça
me permettait de voir le travail des autres et, en plus, de me rendre
compte de certaines choses concernant les danseurs, Mylène,
les placements, etc... pour arrêter les musciens,
enchaîner, etc... J'ai adoré ça.
J'aime amener une petite pointe d'un univers assez
cinématographique, prolonger sans obligation de structure.
J'en ai fait plusieurs avec des contrastes différents qui
vont des intros qui sont très mystérieuses
à quelque chose de très puissant
(L'outro Haka - Moment chorégraphié des concerts
en stades)
L'idée est venue pour les stades de faire un moment
chorégraphié avec beaucoup de rendez-vous
extrêmement découpés, avec beaucoup de
stop, beaucoup de progression. J'ai décidé de
faire quelque chose qui soit un tout petit peu oriental.
Très discrètement, c'est une espèce
de brume et tout d'un coup ce monde puissant, organique est
là, qui vous saute à la figure. Que justement
ça inspire quelque chose à la danse et que
ça inspire plein de contratses et plein d'idées.
(L'intro des chansons)
Le rapport entre les images d'Alain, la mumière de Dimitri
et la musique, c'est vraiment un supplément d'âme.
C'est vrai que ce sont des univers vers lesquels on peut aller, laisser
filer l'imagination, faire un espèce de lien entre les
chansons, faire en sorte qu'on commence, qu'on ne reconnaisse pas
vraiment la chanson et derrière le rideau, on est dans le
brouillard : "Quoi , ça commence ?" De glisser queqlques
élements de la chanson ou un gimmick. Ça s'allume
et qu'est-ce que c'est ? D'un coup, on découvre la chanson.
C'est très amusant et très excitant en fait.
(Les musiciens)
Cette année, on avait un groupe un peu
mélangé avec quelques
éléments qui appartiennent
déjà à l'aventure depuis pas mal de
temps : Nicolas Montazaud aux percussions, nos amis choristes.
Mais, on avait un désir d'aller vers d'autres aventures et
d'autres rencontres. J'ai trouvé deux guitaristes
exceptionnels et très, très
complémentaires. Autant, un (Bernard Gregory Suran Jr, ndlr)
est extrêmement rythmique, angais dans sa démarche
avec des sons très pop. Autant, l'autre (David Levitt, ndlr)
a un univers musical avec plein de sons bizarres, une énorme
utilisation des effets. Deux individualités très
intéressantes, très différentes et qui
pouvaient enrichir vraiment la musique.
On a gardé notre bassiste fétiche irlandais Paul
Bushnell et, il fallait lui adjoindre un nouveau batteur, donc, Charlie
Paxson qui allie puissance et subtilité. J'ai pris un de mes
bons amis en second clavier, Jean-François Berger. Il y a eu
une espèce d'osmose très rapide. On s'est tous
retrouvés sur la musique assez facilement.
Les répétitions se sont
déroulées dans un bonheur et une
facilité déconcertants.
Il faut des gens qui arrivent à bien travailler ensemble et
qui soient complémentaires.
(Concerts en stades)
Le fait d'aller sur un spectacle à l'extérieur
c'est très osé de contraintes et de temps, de
lumières.
(Le public)
Ce qui m'impacte à chaque fois, c'est la qualité
du public de Mylène. Recevoir autant d'amour de son public,
ça l'a énormément touchée,
je le sais.
(Le tableau piano voix)
J'ai du mal à ouvrir les yeux quand on fait ces chansons
tellement quand je joue, j'ai l'impression de n'avoir que sa voix et
à guetter, à être suspendu sur chacune
de ses notes. Cette manière de l'épouser,
d'être derrière elle, de la deviner pour vraiment
être en osmose. Ce rapport-là est quelque chose
qui nous liera à jamais... dans une dimension de partage,
d"écoute. Voilà, on s'embarque mutuellement, on
rêve ensemble.
Cette capacité à rester dans
l'élévation pendant preque une demie heure et de
tenir un stade entier... Le fait d'installer ce temps, de
l'étirer comme ça, il y a une espèce
justement de perte, d'échelle qui fait que c'est superbe et
quand on revient à l'énergie après,
c'est comme si l'aventure recommençait.
Ce trois temps, je le trouve vraiment prodigieux.
Ce contraste entre quelque chose d'énorme et quelque chose
de très ténu et de très intime est
quelque chose qui vivra avec moi tout le temps.