Mylène Farmer - Interview - Ici Paris - 13 avril 1988
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Date13 avril 1988
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Média / PresseIci Paris
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Interview parFrançoise Cousteau
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Fichiers
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Catégories interviews
Mylène Farmer : Vous savez, la vie de tous les jours m'ennuie. Elle me fait même peur. L'imaginaire joue un rôle essentiel dans mon existence. A travers les clips, je me retrouve comme par enchantement dans une espèce de miroir.
Les animaux :
Mylène Farmer : Quand j'avais douze ou treize ans, je ne rêvais que d'équitation et de chevaux. Je montais énormément, voulant en faire mon métier. J'ai passé plusieurs concours, mais le gros obstacle, le seul que je n'ai jamais réussi, fut le côté pédagogique de la chose. C'était trop loin de moi. C'est pour ça que j'ai changé de direction.
Elle vient d'emménager en plein coeur de Paris :
Mylène Farmer : En fait, mon appartement c'est un peu ma prison dorée. J'éprouve de plus en plus de difficultés à me promener dans la rue. Je déteste sortir le soir, aller au restaurant. Mais en même temps je n'ai jamais envisagé de vivre ailleurs qu'à Paris. J'ai besoin d'être au centre de l'action. Et puis surtout, chez moi j'ai mes deux grands amours : mes deux singes. Ce sont des sapajous-capucins. La mère, E.T. a cinq ans ; le bébé qui s'appelle plus prosaïquement "Léon", il n'a que cinq mois. Vous ne pouvez pas savoir la tendresse que nous partageons ! C'est fabuleux. Je pense même que c'est à cause de E.T. et de Léon que je n'aime pas les vacances. Je culpabiliserais trop à l'idée de les confier à une tierce personne. Quant à les emmener avec moi, ça pose souvent des problèmes insurmontables.