Mylène Farmer - Album Ainsi soit je... - Tracklist / Les Chansons
Titre | Paroles | Musique |
Durée |
1. | L'Horloge | Charles
Baudelaire |
Laurent Boutonnat | 5'03 |
2. | Sans contrefaçon | Mylène
Farmer |
Laurent Boutonnat | 4'07 |
3. | Allan | Mylène
Farmer |
Laurent
Boutonnat |
4'46 |
4. | Pourvu qu'elles soient douces | Mylène
Farmer |
Laurent Boutonnat | 4'52 |
5. | La ronde triste | Mylène
Farmer |
Laurent Boutonnat | 4'13 |
6. | Ainsi soit je... | Mylène
Farmer |
Laurent Boutonnat | 6'18 |
7. | Sans Logique | Mylène
Farmer |
Laurent Boutonnat | 4'30 |
8. | Jardin de Vienne | Mylène
Farmer |
Laurent Boutonnat | 5'17 |
9. | Déshabillez moi | Robert
Nyel |
Gaby Verlor | 3'45 |
10. | The Farmer's conclusion | - |
Laurent
Boutonnat |
2'15 |
nb: tracklisting figurant sur la majorité des supports / les détails pour chaque support dans le référentiel de l'album Ainsi soit je...
Cette chanson est une adaptation du poème de Baudelaire, L'Horloge qui clôt la section Spleen et Idéal des Fleurs du mal.
"Baudelaire, c'est un
poète maudit, bon mais c'est surtout un poète que
j'aime bien. J'apprécie ses névroses, ses
persécutions, et puis le choix de L'Horloge parce que la notion du temps
qui passe, ne me laisse pas indifférente. Baudelaire a une
écriture incroyable. Peut-être que le public du
Top 50 ne le connaît pas mais ce n'est pas bien grave au
contraire, ça peut provoquer chez lui, une
découverte plus accessible qu'à travers les
recueils. Laurent Boutonnat a composé cette musique et il
m'a paru évident d'y mettre ce poème
que j'ai en mémoire depuis longtemps. Sans me comparer
à Léo Ferré, je pense que nos
démarches sont voisines..."
(Mylène
Farmer - Graffiti - Avril
1988 ) "J'aime beaucoup Léo Ferré, ce côté narratif de certains de ses titres. Nous y avons pensé en réécoutant une composition. Baudelaire s'est presque naturellement imposé pour ce type d’approche." (Mylène Farmer - L'Est Républicain - 30 octobre 1988) "Le thème du temps qui passe m'obsède. C'est un de ses plus beaux poèmes, un de ceux qui n'a pas été décortiqué." (Mylène Farmer - L'Est Républicain - 30 octobre 1988) |
Premier single extrait de l'album.
Référence à l'enfance de Mylène mais aussi au célèbre Chevalier d'Eon.
"Sans
contrefaçon, c'est
parti d’une musique de Laurent Boutonnat et le texte est venu
se greffer ensuite, c'est moi qui l'ai écrit et il se
réfère à l’enfance,
c’est un énorme clin d’oeil à
mon vécu de fille manquée."
(Mylène
Farmer - Graffiti - Décembre 1987) "Lorsque j'étais une gamine, je ne m'intéressais guère aux choses dites féminines. Par exemple, je ne jouais jamais à la poupée, je préférais déjà les petites voitures, je n'avais pas d'amies filles mais plutôt des copains. Attention, cette chanson n'est pas un règlement de compte. Ce ne fut pas comme on pourrait le croire, traumatisant, bien au contraire, j'ai vécu mes particularités avec une sacrée bonne santé notoire." (Mylène Farmer - Graffiti - Décembre 1987) "L'ambiguité dans la chanson : je n'ai pas eu à me forcer." (Mylène Farmer - France Soir - 13 novembre 1987) "Sans Contrefaçon, c’est quelque chose qui est dans mon esprit depuis très longtemps. C’est quand j’étais adolescente, on me prenait vraiment pour un garçon. Et j’ai ce souvenir précis d’un gardien d’immeuble qui m’a rencontrée et qui m’a dit : "Mylène, c’est joli pour un petit garçon". Et c’est vrai que j’ai eu au premier abord une animosité, et puis après… je ne sais pas, ça me semblait évident, alors j’étais mi-homme, mi-femme ! C’était assez étrange." (Mylène Farmer - "Nulle Part Ailleurs" - Canal + - 23 novembre 1987) "J'avais treize ans et je ne sais pas ce qui m'a pris. Je suis sortie de chez moi, j'ai pris mon mouchoir et l'ai placé dans le creux de mon pantalon. Mais, cinq minutes après, je l'ai vite retiré !" (Mylène Farmer - Jours de France - 23 avril 1988) "Dans Sans contrefaçon, je dis : "Je me fous du qu'en dira-t-on". C'est vrai." (Mylène Farmer - Télé 7 Jours - 10 décembre 1988) "Moi en libertine ("je suis une catin"), c’était Laurent Boutonnat ; Sans Contrefaçon ("je suis un garçon"), c’était moi." (Mylène Farmer - Libération - 07 novembre 1995) "On a envie d’y mettre des images, de raconter une histoire à travers une chanson. Donc c’est un moment choisi, un morceau choisi. Vous dire que si j’exprime "Sans contrefaçon, je suis un garçon", si vous me posez la question : "Est-ce qu’aujourd’hui, vous avez toujours envie de mettre un mouchoir dans votre pantalon ? ", je vais vous dire : "Non, c’était le passé"." (Mylène Farmer - "Le Point J" - TVA - 9 novembre 1999) |
Chanson dédiée à Edgar Allan Poe.
"Dans cette chanson Allan, je parle de Ligeia qui est une des nouvelles
d’Edgar Allan Poe, qui parle sans doute de ses femmes
idéales."
(Mylène
Farmer - Skyrock - 7 mai 1988) "Quand je parle d'Edgar Poe, c'est parce qu'il est quelqu'un qui a vraiment fait partie de ma vie. (...) .C'est vrai que la mort, la mère, l'infanticide, tous les thèmes tabous n'ont pas été tellement abordés et, quand on en parle, on dérange et on inquiète. Ce sont des sujets qui me passionnent et qui me tourmentent comme Edgar Poe, qui faisait ressentir à travers ses écrits toutes ses angoisees sur la mort et la peur du néant. Aborder ces thèmes dans une chanson peut déranger, voire choquer. Tout cela est dur à expliquer, les gens ont l'air d'apprécier ce côté ambigu de ma personnalité." (Mylène Farmer - Rock News - Avril 1988) |
Ode à la sodomie. Sera le troisième single extrait de l'album.
"J'avais effectivement envie de
changer de registre et de passer à des choses plus
légères. Ce titre, ça pourrait
être la suite de Libertine" (Mylène
Farmer - Graffiti -
Octobre 1988)
"C'est une chanson pamphlétaire. Elle s'adresse à la grande perversion des hommes, du moins celle qu'ils pensent s'accorder." (Mylène Farmer - France Soir - 19 novembre 1988) "Un jour, adolescente, comme j'étais très attirée par les garçons, quelqu'un m’a traitée de "pute" alors que j'étais aussi blanche que le plat de la main. Ça a été terrible. Ça a tout compliqué dans ma tête. Et comme il m'était impossible d’en parler dans ma famille, cette révolte refoulée a généré mon côté castrateur." (Mylène Farmer - France Soir - 7 décembre 1989) |
Titre entièrement chanté en anglais et ayant pour thème la mort et le suicide.
"La musicalité de la langue anglaise se prête tellement bien à la chanson. Je bénis pourtant les dieux qui ont fait que je sois de souche française." (Mylène Farmer - L'Est Républicain - 30 octobre 1988) |
Chanson qui donne son titre à l'album et deuxième single extrait.
"C'est difficile de
résumer un titre comme ça. Moi, je donne beaucoup
d’importance aux trois points de suspension d'Ainsi
soit
je…. Si on
peut résumer Ainsi soit
je…, ce
serait un portrait." (Mylène
Farmer - NRJ - 20 avril 1988)
"Ainsi soit je... était une chanson plus difficile après Sans contrefaçon, c'est une chanson à thème. Mais c'était fondamental pour moi de la sortir à ce moment-là." (Mylène Farmer - Top 50 - Décembre1988) |
Quatrième single extrait de l'album.
"Sans logique, c'est le paradoxe satanique et
angélique. Ma personnalité et ma
dualité, c'esr réellement ça. Je peux
basculer très facilement d'un extrême à
l'autre." (Mylène
Farmer - Rock News -Avril 1988)
|
Chanson inspirée à Mylène par un proche qui s'est suicidé.
"Il y a sur l'album une chanson
qui m'a été inspirée en regardant les
autres. C'est celle qui s’appelle Jardin de
Vienne. C'est l'histoire
d'une personne que j'ai connue. Un garçon
français qui a fini par se pendre dans un jardin public
à Vienne. J'ai trouvé son geste
extrêmement romantique." (Mylène
Farmer - Super - Mai 1988)
"(Le suicide) me fascine ! C'est un acte que je pourrais qualifier de beau, et de courageux, certainement. Dans Jardin de Vienne, je parle de quelqu'un qui habille, qui met en scène son suicide. Là, c'est romantique, esthétique même. Quelque part, j'ai une âme suicidaire, c'est à la fois une peur quant à l'au-delà mais aussi une détermination, l'envie de dire "maintenant ça suffit." (Mylène Farmer - Graffiti - Avril 1988) |
Reprise de la chanson interprétée par Juliette Gréco.
"Une idée en l'air.
J'ai couru au Drugstore acheter le disque de Juliette Gréco.
Et le lendemain, nous avions crée une nouvelle version."
(Mylène
Farmer - France Soir - 13 novembre 1987)
"(Le suicide) me fascine ! C'est un acte que je pourrais qualifier de beau, et de courageux, certainement. Dans Jardin de Vienne, je parle de quelqu'un qui habille, qui met en scène son suicide. Là, c'est romantique, esthétique même. Quelque part, j'ai une âme suicidaire, c'est à la fois une peur quant à l'au-delà mais aussi une détermination, l'envie de dire "maintenant ça suffit." (Mylène Farmer - Graffiti - Avril 1988) |
Le saviez-vous ?
Il
aurait été prévu que Déshabillez-moi sorte
en single en prélude au deuxième album studio de
Mylène mais la composition pendant
l'été 1987 de
Sans contrefaçon par Laurent Boutonnat sur des
paroles de Mylène aurait modifié ces projets.
Selon la légende, Mylène était
enrhumée lors de l'enregistrement nocturne de la chanson et
ce seraient ses propres éternuements qui auraient
été conservés sur la version studio de
la chanson.
Juliette Gréco apprécie la reprise de Déshabillez-moi par
Mylène. En interview sur RFI en 2006 : "La seule qui
s’en sort pas mal, c’est... (Mylène
Farmer) Ele a un petit côté comme ça
sado.. (rires). Elle a un petit côté vainqueur.
Elle a un petit côté cuir... avec ce physique
fragile comme ça, illuminé par des bougies et
tout à coup, elle balance ça. J’aime
bien"
Sample de cris d'animaux par Laurent Boutonnat auquels se mêlent des soupirs de Mylène.
"J'avoue que le Farmers's
conclusion reste un mystère pour moi. Faire une rythmique
avec des poules et des cochons reste un des délires de
Laurent qui dépasse un peu mon entendement, mais
ça nous a bien fait rire ! Laurent a beaucoup d'humour et
j'ai des souvenirs de rigolade avec lui assez incroyables."
(Thierry Rogen - Styx Magazine spécial L'autre... - 2011) |