Auteur à
part entière sur l'album Ainsi soit je... :
Mylène Farmer : Une progression normale. Ecrire est devenu
un plaisir, un besoin. Enfant, j'ai toujours été
encline à l'auto-censure. Impossible de tenir un journal,
malgré mon envie. Il me fallait découvrir les
autres, qui s'appelaient Maupassant, Edgar Poe ou Strindberg...
Son
arrivée en France :
Mylène Farmer : Un choc violent. Heureusement, les enfants
ont de réelles facilités d'adaptation. A Paris,
les rapports étaient froids, concis. Au Canada, par exemple,
un anniversaire ne se fête pas en petit comité.
Quelquefois, cent gosses sont invités !
Mylène
à 10 ans :
Mylène Farmer : J'avais envie de faire tout ce que les autre
ne faisaient pas, frappée par cette peur panique de
ressembler à quelqu'un. Ce que je suis aujourd'hui n'est que
la concrétisation de cet état d'esprit.
Mylène
ne fait pas l'unanimité et a parfois
méprisé certains :
Mylène Farmer : Je fais des caprices de star, donc je suis
une star !
Depuis mes débuts, je n'ai accepté aucune
concession. La qualité que j'admire le plus:
l'intégrité. Et je remercie la vie qui m'a permis
de suivre ce chemin.
Laurent Boutonnat :
Mylène Farmer : Nos univers sont parallèles.
Laurent est un romantique, avec tout ce que cela comporte
d'extrême.
La comparaison de Sans contrefaçon avec
la chanson de Sylvie Vartan Comme
un garçon (la bonne santé de
l'héroïne des années soixante
remplacée par une bonne dose d'ambiguïté):
Mylène Farmer : On est dans une ère de
dépression qui mène fatalement à la
décadence. La jeunesse actuelle vit dans un
mélange de désespoir et a parfois envie de hurler.
Mylène
jour le petit élément pervers et anachronique ?
Mylène Farmer : Ce dialogue entre le public et moi montre
bien que nous sommes sur la même longueur d'ondes, non ?
Le
cinéma :
Mylène Farmer : A dix-huit ans, je payais mes cours avec
Daniel Mesguisch en faisant le mannequin. Me lancer dans la
comédie à cet âge aurait
été une erreur. Maintenant je suis
prête. La chanson m'a nourrie...