Johan Dalgaard - Interview - 28 juillet 2023
Claviériste sur la tournée Nevermore
28 juillet 2023
La Boite Noire du Musicien
Interview dans le studio de La Boite Noire du Musicien mise en ligne le 28 juillet 2023 sur la chaîne YouTube du studio.
Johan Dalgaard évoque ses tournées avec Mylène Farmer et Christophe Maé et teste le NORD STAGE 4.
Nord depuis 18 ans, chaque fois qu'il y a un nouveau modèle, c'est des bons en avant assez incroyables, et c'est le cas aussi pour le 4 que je découvre depuis 10 minutes ici.
Ça y est, on est lancé sur la tournée de Mylène Farmer ! En 2019, on était en fixe à Paris, on jouait toujours dans la même salle. Cette fois-ci, on fait la tournée.
Bon, on sait très bien quand on va dans ce genre d'histoires que vous rangez l’ego de côté pour se mettre au service de l'artiste et je pensais qu'en fait c'était elle la protagoniste de l'histoire... forcément, enfin tu vois, avec tous les mythes qu'il y a autour de sa personne et tout ce qu'elle a réussi à construire depuis 40 ans, et en fait, samedi, j'étais sur scène, et à un moment donné où ils font du piano-voix, il y a Yvan Cassar, collaborateur historique qui est revenu pour cette tournée pour faire la partie traditionnelle qu'elle fait presque à chaque fois avec le piano-voix au milieu de la foule et en fait, quand j'entendais tout le stade chanter Rêver et des titres phares de son répertoire, j'étais en train de me dire qu'en fait, l'essentiel, ce qui se passe, c'est les gens qui se retrouvent, qui partagent un moment ensemble. Et en fait, je pense qu'elle, Mylène, elle a conscience de ça aussi. Elle fait ça autant pour les fans que pour elle-même. C'est un genre de cadeau qu'elle fait. C'est une vraie communion, c'est un vrai échange et on ne sait même plus qui est la star du spectacle.
Il y avait des années pendant le confinement et pendant toutes les années Covid, on pensait que ça n'allait peut-être plus jamais être possible. On a compris à quel point c'était nécessaire, vital, peut-être même essentiel.
Mon rôle a changé un petit peu par rapport à 2019 où je faisais vraiment le job des synthés. Cette fois-ci, c'est un peu plus varié, c'est un rôle un peu plus organique. À l'arrivée, avec Éric Chevalier, le claviériste qui est revenu pour cette tournée, le travail est moins dogmatique que ce qu'on pensait. Au début, ça doit être plus moi qui faisait le piano, les rôles de machin et lui qui veut faire les synthés. En fait, c'est beaucoup plus fluide, on se partage les rôles plus qu'initialement prévu. C'est vrai qu'on a rarement l'occasion de croiser des gens qui jouent le même instrument que nous, c'est rare d'être deux claviers. Donc, autant l'expérience est humaine que musicale, mais aussi, si elle peut être instructive, qu'on peut repartir enrichis des savoirs des uns et des autres, c'est vraiment un grand plus.
Dans ce genre de concerts, il y a beaucoup de séquences, beaucoup d'ordinateurs, beaucoup de parties historiques, beaucoup de choses que de toute façon un être humain ne peut pas jouer donc, moi je me suis dit que si je peux apporter quelque chose d'utile autant que ce soit de l'ordre d'organique et colorer les séquences.