Un retour au "basique" pour Nevermore....
Olivier Schultheis est avec Yvan Cassar l'un des deux directeurs artistiques de la tournée Nevermore.
Il est responsable de la direction musicale sur une majorité des titres du spectacle (Yvan Cassar gérant de son côté le Prologue et L'épilogue, L'autre, Pas le temps de vivre, Rêver, Que l'aube est belle.)
Interview par Michel Troadec publiée ce jour dans le quotidien "Ouest France".
Après Lille, Nantes, Genève, Lyon et avant cinq autres stades, le rythme est trouvé ?
Pour une telle tournée, il y a une grosse différence avec les répétitions, surtout qu'aucun stade ne se ressemble. Quand nous sommes arrivés à Lille, pour le premier concert, c'est la première fois que nous voyions la scène et ce décor tellement énorme. et avec le public, le son est différent. Ainsi, les changements de tableaux prenaient un peu de temps. On a gagné en fluidité au fur et à mesure.
Quel est le rôle d'un directeur artistique sunr un tel spectacle ?
Il y a quatre ans, pour son précédent show, Mylène Farmer était venue me chercher afin de donner un axe aux chansons. Cette fois, c'est différent. On ne sait pas si c'est ou non son dernier spectacle mais elle voulait revenir un peu au basique, en modernisant les sons. Pas les titres du dernier album que j'ai juste légèrement modifiés afin que ce soir "plus live", mais les chansons plus anciennes
Pour être proche du son du dernier album, la batterie est samplée ?
Oui, mais c'est vraiment joué par le batteur, c'est ce qu'on appelle triguer des sons. Le batteur joue en "live" et je peux faire un mélange avec un sample du son de batterie de l'album.On arrive ainsi à s'approcher du son et de l'esprit de l'album, tout en étant complètement "live" et en apportant un peu de souplesse.
Plus généralement, comment avez-vous procédé ?
J'ai cherché de nouvelles directions aux chansons en les faisant écouter au fur et à mesure à Mylène. Par exemple, Tristana, on ne pouvait pas la jouer telle qu'elle avait été faite en 1989. Elle m'a dit : tu la dépoussières. J'ai d'abord composé une intro, sans savoir l'ambiance générale du tableau, ni où serait Mylène à ce moment-là, en l'air, dans le corbeau... Quand elle a pu m'expliquer le tableau, ça ne correspondait pas. Elle m'a parlé de paysages glacés, de steppes, de voix humaines... Du coup, j'ai refait l'intro.
Et réarrangé la chanson ?
Toute l'orhestration est dans un autre univers musical par rapport à l'époque, mais j'ai gardé la flûte de pan et évidemment le mélodie. Pareil pour Libertine, complètement revisitée où je suis parti d'une basse à la Giorgio Moroder. Et, au milieu du spectacle, Mylène m'a demandé de composer un titre en reprenant de petites introductions de ses chansons connues, ce qui lui permet de souffler et de se changer pendant que les danseurs interviennent.
À part les deux guitaristes sur un titre, on voit peu les musiciens ?
C'est le show qui compte. Moi, j'adore être dans l'ombre, avec l'ingénieur du son. On peut faire des petites modifications en fonction des stades.
Au final, c'est quoi la pâte Olivier Schultheis ?
Je pense faire partie des musiciens à avoir la double culture de la pop et de la musique classique.
Un anonyme
le 26/06/23 à 13:27 top comm'